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Critique de Syl


Introduction d'un billet précédent :
L'Association recrute des jeunes qui ont des capacités paranormales. Au 13, rue du Horla, Mademoiselle Rose s'occupe de l'accueil, le Sphinx de l'armurerie et au sommet de cette organisation, Walter en est le directeur. le but de l'Association est de gendarmer les mondes des Anormaux, des Paranormaux avec celui des Normaux, le tout en une secrète autorité. DISCRETION est le mot clé car 99,9 % des humains ne savent pas qu'un monde parallèle les côtoie.
Jasper et Ombe ont commencé par être stagiaires, et, au fil de leur formation, ils deviennent de plus en plus indépendants…


« Qui me cherche me trouve »… Ombe Duchemin, jeune fille de dix-huit ans, stagiaire de l'Association, applique cette théorie le regard frondeur, prête à démontrer ses compétences sportives et défensives. Sa mission actuelle, surveiller une zone d'entrepôts et s'informer si des Anormaux enfreignent la loi.
Dans un entrepôt désaffecté, elle retrouve le troll Erglug qui avait tenté de la tuer dans sa précédente mission, sur l'injonction du mage Siyah. La créature, sous l'emprise du magicien, était prisonnière de ses gestes et Ombe l'avait libérée.
Pour cette seconde rencontre, Erglug ressemble plus à « un tueur psychopathe qu'à un philosophe bavard ». Oui, parce que Erglug aime les discussions conjecturales, abstraites, intellectuelles. Et la bagarre commence. Si Ombe n'avait pas la faculté d'être incassable, elle aurait, depuis le début de la lutte, été transformée en purée. le damoiseau dépasse tout de même les deux mètres ; hauteur et presque largeur ! Mais, après les coups, les explications réconfortantes… Siyah est toujours vivant et applique sa domination sur le troll qui ne peut qu'obéir, malgré toute la sympathie qu'il éprouve pour le sujet du contrat. Erglug, un peu décati, laisse partir sa proie.

Dans sa pérégrination des hangars, Ombe tombe sur une bande de douze loups-garous. le chef essaie de faire parler un homme ligoté qui succombe à l'interrogatoire. Que
faire ? Leur dire « Bonsoir ! Je ne faisais que passer », battre les cils et faire la moue ou présenter la carte de l'Association ? Dans les séries policières, les flics balancent toujours d'une main la plaque fédérale et de l'autre le flingue « Bougez pas tas de fumier, POLICE !!! ».
1. Que fait Ombe ?
2. Que font les garous ?
3. L'homme ficelé, la tête pendante sur la poitrine, est-il vraiment mort ?
4. Qui est-il ? (((Il est Waouuuuh !)))

Je vous laisse le découvrir, mais sachez qu'une bande de vampires se sert des garous pour un trafic de stupéfiants. L'Association, toujours dirigée par Walter, Mademoiselle Rose et le Sphinx, donne leur confiance à Ombe pour rouiller l'engrenage de ce manège.
Mais est-ce vraiment cela le sujet de cet épisode ? Car Ombe, la fille incassable, va se briser. Et Jasper, preux chevalier, sera là pour la relever.

Une série à recommander +++
Ce quatrième épisode de la série se lit avec l'auteur. A chaque page tournée, j'avais une pensée pour Pierre Bottero. A la fin du livre, Erik L'Homme ajoute une précision. Nous la connaissons déjà, mais elle reste poignante…

« Pierre a terminé d'écrire ce volume quelques jours avant de disparaître dans un accident de moto, le 8 novembre 2009.
Nous nous étions envoyé « le subtil parfum de soufre » et « L'étoffe du monde » le vendredi 6 novembre 2009 ; nous devions lire nos textes pendant le week-end et nous appeler le lundi pour partager nos impressions. Nous n'avons jamais pu le faire.
Il n'a donc pas relu ou corrigé son texte, ce qu'il faisait toujours et comme cela avait été le cas pour « Les limites obscures de la magie » ; ce deuxième volume de « A comme Association » vous a été proposé à l'état brut.
Pierre le disait souvent : il existe quantité de mondes fantastiques qui côtoient le nôtre, les auteurs sont des passeurs et leurs livres des portes permettant d'y accéder.
Il arrive parfois que ces mondes soient si proches qu'ils finissent par se rencontrer ; on dit alors que la réalité rattrape la fiction.
La fin du roman que vous venez de lire n'a pas été ajouté a posteriori. C'est bien Pierre qui l'a écrite et mon prochain tome en sera la fidèle continuation.
Il me semblait important de vous le rappeler.
J'espère que vous avez, avec Ombe et Jasper, apprécié à sa juste mesure « le subtil parfum du soufre », vous qui savez, mieux que quiconque, à quel point est fragile l'étoffe du monde…

Erik L'Homme »

Ombe est une fille complexe. Libre dans ses gestes et actes, elle garde au fond d'elle la part de la petite fille abandonnée, baladée de maisons d'accueil en centres, sans jamais trouver la tendresse et l'amour. Pourtant, sous son allure affranchie, altière, elle attend, elle espère et baisse les barrières qui la préservent dès qu'elle croit trouver l'Amour. La légèreté de ce tome se confond dans une mélancolie, une désillusion. Je l'entends dire « même pas mal ! » tout en retenant sa larme et j'ai envie de lui dire en la prenant dans mes bras « Petite chérie, ce n'est pas grave, la vie est devant toi et mords-la à pleines dents. »
Nous quittons cette histoire avec de nombreuses questions. L'auteur laissent quelques indices sur les épisodes à venir et ils sentent le soufre.

Merci Monsieur Bottero, votre histoire était parfaite.
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