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Critique de LoupAlunettes


La 1ère de couverture de "L'après-midi d'une fée" est assez amusante.

Que penserions-nous d'un voisin ou d'une voisine de métro, de bus, costumée en fée et tenant sur ses genoux, non pas un petit chiot d'appartement mais un crapaud?

Le moins que l'on puisse dire par l'échange des regards, que l'on devine circonspects, du crapaud et sa propriétaire, c'est qu'ils semblent se demander ce qu'ils font là.

Cela tombe bien parce que nous aussi.

André Bouchard les inclut dans une tranche de vie du quotidien, les transports, qu'il voile d'un gris par opposition à la fantaisie colorée des deux personnages costumés. Des regards sévères de voyageurs les dardent, mais nous, lecteurs, serions plutôt preneurs de connaitre l'histoire de cette fée qu ne passe pas partout.

Et bien, ouvrons le livre.

Retour sur...

Nous apprenons que le crapaud n'est pas un crapaud mais une petite fille.

Qu'Hortense était pliée en quatre des facéties de son amie Margot (très très contente de montrer son nouveau déguisement de fée) qui, tombant des nues de réaliser que sa baguette magique se trouvait être une vraie baguette de fée, poussa la démonstration jusqu'à son amie Hortense.

Hortense riait un peu moins, enfin, nous ne pourrions dire si un crapaud rit à gorge déployée ou se trouve fâchée.

Le rendez-vous au parc se transforme ainsi en désastre.

Avec la chaise qui devient citrouille, la citrouille qui devient carrosse, les pigeons qui deviennent laquais...euh non, des sortes de trolls bêtas, ses transformations pour essais lui échappent de façon catastrophique.

Et cela met de l'animation dans les allées, les passants sortent eux-aussi de leur quotidien, regardent (ou fuient, selon la proximité).

La chute est inattendue et nous comprenons pourquoi Hortense n'aide pas beaucoup "la fée Margot" qui perd pied.



L'album est amusant même si ce n'est pas forcément le meilleur de l'auteur, question de goût.

A découvrir absolument son exploration généalogique vu à échelle d'enfant "Quand papa était petit y avait des dinosaures" ( et bien oui, penser à ses ancêtres, c'est remonter à l'âge de pierre), ses terribles mensonges pour ne pas manger son poisson à table avec "Beurk !" ou l'opportunité démocratique ouverte à chacun de toucher la monarchie du bout du doigt en achetant au supermarché une couronne dans "Le roi qui valait 4 euros 50" (mais si tout le monde est roi, qui va travailler et appliquer les ordres? Un vrai problème?).

L'humour et les illustrations de André Bouchard sont désopilantes, à plusieurs niveaux aussi, "un beau matin le coq aboya" en témoigne (une tempête souffle sur le pays et mélange un matin les têtes, bras et jambes des habitants et leurs animaux de ferme) .

Une fantaisie folle qui fait mouche à plusieurs âges.
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