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Critique de magielivres


J'ai l'énergie d'une lionne dans un corps d'oiseau de Patricia Bouchenot-Déchin.
Je dois avouer que la couverture et le titre m'ont happé car je ne connaissais pas du tout Rosa Bonheur, je me suis fiée aux belles critiques et je suis allée sur Wikipédia pour faire plus ample connaissance avec cette célèbre artiste peintre et m'instruire sur sa vie.

Sa mère née de parents inconnus épousa son professeur de dessin Raymond Bonheur.
Rosa l'aînée était très proche de sa mère et vécut des années entre Bordeaux et Paris très chichement. L'espoir d'une vie meilleur les tenaillait, mais financièrement c'était très dur.
La liberté des femmes et l'égalité entre les sexes (on en est toujours là) porté par son père n'arrivait pas jusqu'à leur foyer, il était souvent occupé par le mouvement Saint-simoniste.
Elle perdit sa mère à l'âge de 11ans ce fut une catastrophe car elle l'adorait, c'était une personne très humaine et intelligente, aussi ce jour là elle fit une promesse sur sa tombe, qu'elle ne se marierait jamais et qu'elle ne serait pas le faire valoir d'un homme.
Elle était très moderne pour l'époque, elle savait ce qu'elle voulait, tenace dans ces décisions. Elle a réussi à se faire renvoyer de toutes les pensions et écoles pour réintégrer sa maison et apprendre la peinture avec son père.
Partout où elle allait, son attirail de dessin et peinture l'accompagnait, dans les fermes, la forêt, elle ne pouvait s'empêcher de croquer les animaux qui étaient à sa portée surtout les vaches et les chevaux. Elle enregistrait fidèlement toutes les scènes et les reproduisait après.
Petit à petit elle se fit connaitre, la famille était entourée d'illustres écrivains, poètes, peintres.
Elle allait seule partout, non accompagnée comme le voulait l'époque, elle avait fait une demande pour porter le pantalon et se faire moins remarquer car sans autorisation c'était interdit.
Elle réussit au-delà de tout ce qu'elle aurait pu espérer, elle devint une grande artiste très connue dans plusieurs pays et riche. Ses tableaux étaient tous achetés avant qu'elle les peigne donc plus besoin d'exposer.
Il y a 200 ans personne n'aurait parier sur cette performance car seuls les hommes avaient le droit de tout faire. Les femmes s'occupaient du foyer et des enfants.
Quelque chose qui m'a touché lorsqu'elle a demandé à son père avec quel nom elle pouvait signer ses tableaux, lui de répondre Raymond Bonheur, sa réaction a été très vive et douloureuse elle lui a répondu "mais ce sont les miens". Elle a fini par trouver un subterfuge pour que ça soit sa signature personnelle.

Je me suis laissé porter par cette lecture très agréable et instructive, je vous la recommande.
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