AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Triskeriaki


Après avoir vu et apprécié la nouvelle trilogie au cinéma, j'étais curieux de lire l'origine de cette réflexion poussée sur la coexistence de deux civilisations intelligentes. Et j'ai été déçu par l'original.
Pierre Boulle, clairement, n'est pas un auteur de Hard SF. J'avais déjà été déçu de la naïveté scientifique dans Les jeux de l'esprit. Les éléments de science-fiction sont là uniquement pour donner un contexte, on sent qu'il écrit avec légèreté les procédés de voyage à la vitesse de la lumière (il faut une énergie presque infinie pour se rapprocher de cette vitesse, donc comment l'obtiennent-ils, avec leur vaisseau en coquille de noix ? Bref).
La planète Soror maquille un procédé d'inversion que j'ai trouvé assez paresseux, dans le sens où la société des singes est juste un miroir de la société humaine (voitures de singe, hiérarchie de singe, costumes de singe...en fait tout est "singifié" sans vraiment donner de l'identité à cette civilisation). Si le but est de faire respecter les autres civilisations, là c'est un peu contradictoire.
L'idée narrative est simple, on met l'homme à la place de l'animal qu'il oppresse (notamment avec les cobayes d'expériences scientifiques) pour créer un malaise et dénoncer l'inhumanité du traitement. En 200 pages, l'auteur n'a pas vraiment le temps de prendre des gants. le héros se retrouve vite dans une cage, à devoir défendre son intelligence, et les situations sont intéressantes mais l'inversion est trop évidente à mes yeux, ça manque de subtilité.
Je ne comprends pas pourquoi son collègue se retrouve en quelques jours à l'état animal, c'est invraisemblable. Fait-il semblant ? Pourquoi ?
Ce roman me semble bien trop court pour aborder convenablement la relation entre plusieurs civilisations intelligentes (voir La voix des morts de Scott Card)

Quelques passages ont mal vieilli, c'est le moins qu'on puisse dire: "une sauvagesse, appartenant à quelque race attardée comme on en trouve dans nos forêts d'Afrique ? " ou encore le fantasme masculin à peine déguisé, lorsque le héros corrige sa captive en "claquant sa croupe délicate".
Commenter  J’apprécie          00







{* *}