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EAN : 9782266118286
192 pages
Julliard (04/09/2001)
  Existe en édition audio
4.14/5   4468 notes
Résumé :
Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C'est la question que se pose Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils observent le paysage d'une planète proche de Bételgeuse : on y aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celle de notre terre. Après s'y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes.

Ceux-ci s'emparent d'Ulysse Mérou et se livrent sur lui à des expériences. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (294) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 4468 notes
La planète des singes ( apes ) est un petit roman de SF populaire qui gagne à être connu et lu .
Il est superbement bien ficelé . La trame narrative est souvent au bord ou en plein , tragique ou encore au bord du drame plus ou moins spectaculaire .
L'action est très bien amenée et elle est constamment au coeur de ce récit assez court qui trouvera encore le temps malgré tout , de nous parler un peu et utilement , d'amours impossibles .
La manière dont l'histoire globale de cet univers par exemple , est amenée dans ce bref récit exigeant et dans ce récit magistral est hallucinante d'éloquence , simplement de par la force brute et économe , de certaines des images employées .
Je prends la liberté d'en citer une ou deux , une poupée d'apparence humaine , usée par le temps , qui parle et qui est habillée , qui vient inopinément bousculer des certitudes , ou bien encore des milliers de singes anthropoïdes au bas d'une rampe d'atterrissages , qui calment et douche le lecteur , à point nommé .
Si une guenon , pas bête , courageuse , assez sensible à sa manière et femelle primate de son état , aux responsabilités appréciables en recherche ( d'éthologie , zoologie ) parvient à établir le contact avec un homme et à entretenir avec lui une relation privilégiée faite de compréhension mutuelle et d'amour impossible. Un amour avec lui , l'homme , qui est subtilement non déclaré , déclarable ( et presque réciproque ) .
Vous comprendrez alors le caractère encore plus scandaleux de ce texte , avec le parallèle qu'il tisse indirectement mais clairement , avec celui de la négation du droit au mariage , entre des noirs et blancs ( pourtant misérables humains supérieur de leur état ) . Ce qui évoque clairement la ségrégation aux states et l'apartheid en Afrique du Sud , mai qui développe aussi la vision trop idéaliste que l'on pouvait se faire des sociétés créoles , réputés à tort historiquement plus ouvertes .
Des découvertes archéologiques percutantes rendent très vivantes , la remémoration des évènements qui permirent la montée des singes et la mise en place d'une société simiesque assez créoles finalement , plusieurs castes , en fonction des espèces simiesques , qui sont dans cet univers enfermés dans une typologie qui assortie race et aptitudes professionnelles , ça encore c'est une idée qui planait chez d'autres grands anthropoïdes à l'époque où ce roman a paru , à savoir : les hommes , qui ne manquaient pas non plus de préjugés " simiesques "....
Bref , la planète des singes est un petit texte de qualité qui vient certes dénoncer ce monde de singes , imparfait , raciste , à la limite de l'obscurantisme et largement perfectible démocratie , imparfaite .
Tout vient mettre en lumière le fait que notre monde est lui aussi loin d'être le meilleur des mondes possibles .
Un petit bijou de roman populaire , une caractérisation parfaite , de l' action soutenue , des descriptions percutantes avec des moments poignants qui peuvent laisser des traces inoubliables sur les rétines du lecteur , tel que cette épique et époustouflante chasse à l'homme au début du roman , qui est un des sommets tragiques du genre et dont l'éloquence est aussi abrupte que la violence idéologique qu'elle sous-tend , et qui se déploie impitoyablement , intensément et spectaculairement , pendant et aussi bien que après la chasse .
Un roman à découvrir , car souvent , un texte que l'on croit à tort connaître , à cause de tous ces films qui sans véritablement le trahir , viennent , le trahir néanmoins .
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Qui n'a jamais entendu parler de la Planète des Singes ? Beaucoup ont vu des adaptations, un peu moins l'ont lu. Les différences, dit-on (car je ne l'ai pas vu en film), sont assez importantes entre les versions cinématographiques et littéraire. Je ne peux en juger.

Je m'en veux d'en rappeler brièvement le synopsis tant il doit être connu du plus grand nombre, mais sait-on jamais : un groupe de trois terriens, le professeur Antelle, son second et le journaliste Ulysse Mérou qui est notre narrateur abordent une exoplanète. Celle-ci gravite autour de la géante rouge de la constellation d'Orion, Bételgeuse.

Survolant la planète, que les trois terriens baptisent Soror, ils constatent qu'elle semble habitée, receler des villes et que, dans ses parties restées sauvages et boisées, on y trouve des êtres humains en tout point comparables à nous, sauf en ce qui concerne le langage et le mode de vie. Ils sont rigoureusement nus et grognants.

Ulysse Mérou s'en étonne alors qu'il admire une magnifique humaine sororienne au moment précis où, une gigantesque battue à l'homme est organisée. Beaucoup d'hommes indigènes sont tués, de même que le second de l'expédition. D'autres sont capturés, parmi lesquels, Antelle et Mérou.

Le sel de la chose, c'est que les chasseurs en question sont, vous vous en doutez, de grands singes anthopoïdes (gorilles, chimpanzés, orang-outangs). Les hommes capturés vont finir dans des cages et servir à des expérimentations animales… Et je n'en dirai pas davantage.

C'est un livre qui se lit très facilement, très rapidement et sans ennui. le style est sobre et efficace. Voilà, selon moi, les principales qualités de ce roman. Pour le reste, je ne vous cache pas que j'ai été globalement déçue.

J'ai principalement été désappointée par le manque d'imagination tout au long de la narration. La planète Soror, lieu principal de l'action, est une plus-que-jumelle de la Terre car tout y est " comme sur la Terre ". L'auteur s'est juste senti obligé, à un moment, pour faire " exotique ", de parler d'un chameau à trois bosses, ce que j'ai trouvé carrément pathétique d'un point de vue de l'imagination.

Quand on sait le foisonnement, l'inventivité, l'originalité de la nature elle-même, rien que sur la Terre sans aller chercher plus loin, c'en est presque affligeant. Si je puis me permettre, si vous voulez vraiment vous régaler quant à l'imagination et aux bestioles insolites, n'espérez rien de ce roman, allez plutôt directement lire l'essai de Stephen Jay Gould intitulé La Vie est Belle, où il nous présente quelques unes des innombrables solutions évolutives qui ont effectivement existé sur Terre dans les temps anciens et que les grandes extinctions ont fait disparaître à jamais.

Oui, car il est bien là le problème, cela manque cruellement d'originalité et d'inventivité. Finalement, tout le roman se résume à l'interrogation suivante : Et si les hommes étaient des singes et les singes des hommes ? Il ne s'agit, purement et simplement, que d'une inversion des rôles, ayant pour but de nous faire réfléchir sur la cruauté de nos comportements vis-à-vis des singes anthropoïdes (ou des animaux en général) et sur la fragilité de l'édifice qu'est notre civilisation.

Mais sorti de cela, rien de nouveau sous le soleil ni sous Bételgeuse. Moi qui ne lis quasiment jamais de SF mais par contre beaucoup de classiques, je puis vous affirmer que Pierre Boulle n'a fait que reprendre une formule extrêmement ancienne et qu'on peut faire remonter loin, loin, loin dans la littérature française, jusque chez Marivaux qui a produit exactement la même chose avec ses deux pièces La Colonie (où les femmes prenaient la place des hommes et réciproquement) ou L'Île des Esclaves (où les serviteurs prenaient la place des maîtres et réciproquement).

J'ai aussi été très déçue de constater que lorsque les singes prennent le pouvoir, ils essaient de " singer " le comportement et les buts des hommes. C'est d'une part, très hautement improbable, et d'autre part, c'est le décalage des fins et des moyens qui aurait été intéressant à développer, selon moi, pas la reproduction millimétrique de ce qu'on connaît déjà.

De même, comment être convaincue par la transformation subite du professeur Antelle en humain inférieur sitôt mis au contact des humains inférieurs ? Comment être convaincue par le fait que le fils du narrateur et de l'indigène Nova puisse former des mots aussi rapidement avec une mère qui ne parle pas ? Enfin bref, c'est tellement improbable, tellement bancal d'un simple point de vue logique et/ou psychologique que cela m'a empêchée d'être transportée par la narration.

Même chose, comment, à l'ère des voyages interstellaires et des conquêtes spatiales de grande envergure, peut-on imaginer que le protagoniste écrirait ses mémoires sur du papier et l'enfermerait dans une bouteille ?

C'est très surprenant car à plein d'endroits, l'auteur essaie de nous convaincre qu'il s'est abondamment documenté : sur la relativité, sur l'expérimentation animale, etc. et à d'autres, on lit de telles énormités que cela fragilise beaucoup la crédibilité de l'ensemble.

Certains me rétorqueront que le roman, ayant été écrit en 1963 doit souffrir mécaniquement de son " ancienneté ", même si à l'échelle de la littérature, qu'est-ce que c'est que 55 ans ? Eh bien, je réponds que si l'on compare ce livre à d'autres romans de science-fiction beaucoup plus anciens, je pense à Nous Autres de Evgueni Zamiatine (datant de 1920), par exemple, force est de constater qu'ils ont beaucoup mieux vieilli et qu'ils ne sombrent pas dans l'incohérence, malgré leur presque siècle d'âge.

En somme, un livre plutôt bien écrit, pas déplaisant à lire mais qui souffre de beaucoup de lacunes, notamment par le fait qu'il est souvent très prévisible, même par moi qui n'avais jamais vu au préalable aucune adaptation, et notamment lorsqu'il s'agit de " convaincre " le lecteur de l'évidence de son univers. Peu importe, selon moi, qu'un univers fictionnel soit réaliste ou fantaisiste, l'important est qu'il soit convaincant, qu'on soit embarqué dans cet univers et qu'à l'intérieur de celui-ci on ne constate pas de dissonance, ce qui est malheureusement le cas ici. Toutefois, gardez à l'esprit que ceci n'est que l'avis d'une vieille guenon, c'est-à-dire, sur Terre comme partout ailleurs dans la galaxie, pas grand-chose.

P. S. : Je suis très surprise de la couverture de chez Pocket qui ne fait aucunement référence à quoi que ce soit du livre (Les États-Unis ou même La Statue de la Liberté n'est jamais mentionnée dans le texte. Lorsqu'on parle de la Terre, il n'est évoqué que la France et comme ville, que Paris.)
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Pierre Boulle - La Planète des singes - 1963 : Ce petit livre sans prétention mais captivant allait être le cordon détonnant d'une saga qui deviendra une des plus célèbre de l'histoire du cinéma. Même avec beaucoup d'imagination il était difficile de voir dans ce texte pseudo scientifique les prémices des films spectaculaires qui allaient suivre. Pierre Boule imaginait une humanité bestiale et soumise tandis que les singes eux devenaient la race dominante. le voyage spatiale de trois terriens (deux scientifiques et un reporter) tournait mal quand ils atterrissaient sur la planète Bételgeuse ou ils se retrouvaient chassés comme de vulgaires renards par des gorilles et des orangs-outans portant habits humains. Pierre Boule était il un végan avant l'heure ? En substituant au gibier son voisin de palier il démontrait combien pour lui la chasse n'était qu'une vilaine tuerie qui devait autant révolter quand on massacrait comme dans ce livre des hommes et des femmes que dans la vie de tous les jours ou c'était des animaux qui étaient pourchassés et tués. Comble de l'horreur, des singes posaient devant des monceaux de cadavres fiers de leurs trophées morbides (les dénonçait on sur facebook comme on le fait maintenant pour ceux qui exposent leurs victimes à poils ou en fourrure ? ça l'auteur ne le dit pas). Fautes de cerfs, on pouvait supposer que la tête de quelques un de ces homo érectus victimes d'infidélité était accroché chez les chasseurs aux murs des habitations exposant ainsi aux yeux de tous les cornes ou les bois liées a leur cocufiage. Les voyageurs capturés se retrouvaient enfermés avec des humains craintifs et sauvages qui ne possédaient ni conscience ni langage. Bien que ravalé au rang de bête on en restait pas moins un homme et malgré l'angoisse lié à l'enfermement et à l'avenir la concupiscence prenait le dessus sur l'inquiétude devant les corps sculpturaux des jeunes sauvageonnes prises au piège avec eux. le journaliste qui semblait être un cas intéressant était amené dans un laboratoire pour être étudié. A la surprise des savants simiesques, cet humain était doué de parole ce qui remettait en cause beaucoup des croyances scientifiques de ce peuple et engendrait une peur qui mettait sa vie en danger. Si effectivement les singes découvraient que les hommes avait habité leur planète avant eux, aucune trace de la statue de la liberté ne venait corroborer comme dans les films qui suivront que l'action se passait sur terre. Quelques chimpanzés plus sensibles et amicaux que les autres aideront le dernier homme intelligent à s'enfuir dans la navette intergalactique échouée sur la planète avec la femme et l'enfant né de leur accouplement en captivité. Mais n'était ce pas déjà trop tard ? le présent, l'avenir, l'univers lui même n'étaient ils pas déjà colonisés par les singes ?... un doux rêve pour les species
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Tout le monde connait la planète des singes. Comme beaucoup de gens, je connaissais le film (celui de 68 avec Charlton Heston, les autres n'existent pas) mais je n'avais pas lu le livre. Voilà enfin une lacune comblée.

J'ai passé un très bon moment. le roman de Pierre Boulle est un divertissement intelligent, parfaitement mené, qui suscite autant d'émotion que de réflexion. Au cours du récit, de nombreuses thématiques sont abordées. L'auteur s'interroge sur le bienfondé de la propension de l'espèce dominante à s'arroger le droit de disposer des autres espèces selon ses besoins. A ce titre, l'inversion des rôles est un procédé toujours efficace. Pierre Boulle, anti-spéciste avant l'heure ?
Le roman est très fortement marqué par les travaux de Darwin. Il est beaucoup question d'évolution dans le récit. A mon sens, Boulle nous rappelle que nous nous devons de rester humble. L'humain, qui se pense si parfait, si abouti, n'a peut-être pas fini d'évoluer et qui sait d'ici quelques centaines de milliers d'années de quoi l'humain sera fait. L'Homo Sapiens n'est peut-être pas le stade ultime de notre évolution, nous ne sommes peut-être qu'un stade intermédiaire.
Le roman s'interroge sur ce qui ferait la spécificité d'une espèce et la mettrait à part des autres. Est-ce l'intelligence ? Est-ce la capacité d'abstraction ? Les capacités d'apprentissage et de progrès technique ? le langage parlé ? Et qu'est-ce que cet esprit dont parle les singes et dont les hommes seraient dénués ? Ces interrogations m'ont beaucoup fait penser à la controverse de Valladolid.
D'autres réflexions sont encore amenées au cours de ce récit qui s'avère très profond et intellectuellement stimulant.

Toutes ces thématiques sont au coeur d'un récit trépidant, généreux en action. On ne s'ennuie pas une seconde. Les personnages sont bien campés et très attachants. Les sensations et les émotions sont aussi au rendez-vous avec des scènes intenses à divers niveaux : la scène de la chasse, "l'humanisation" de Nova lorsqu'elle devient mère, la relation Ulysse/Zira...

Bref, "la planète des singes" est un excellent roman qui n'a pas vieilli et a un fort impact sur le lecteur. le seul bémol que j'évoquerais c'est que j'ai préféré la fin du film qui en une seule image, forte, chargée émotionnellement, marquait durablement l'imaginaire du spectateur. La fin du livre procure un moindre choc.

Challenge Multi-défis 2017 - 11 (item 69 : un livre dont le personnage principal est un animal)
Challenge 14-68 entre 2 points de bascule - 6 (1963)
Challenge Atout-prix 2016-2017 - 16 (grand prix de la société des gens de lettres pour l'ensemble de son oeuvre)
Challenge ABC 2016-2017 - 16/26
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A chaque fois que sort un nouvel opus de la planète des singes, ma régulière déception m'amène à relire la version originale de Pierre Boulle.

Son récit démarre avec le plus gros manuscrit ayant pu contenir dans une bouteille en verre. Pensez donc ! Un manuscrit de 240 pages écrit à la première personne que trouveront Jinn et Phyllis deux riches oisifs en voyage interplanétaire,  et qui se révéleront,  en fin de livre, bien différents de ceux que l'on pensait.

Pauvre Pierre Boulle !  Son roman est sacrément   éloigné des films qui s'en sont inspirés depuis les années 70.

En 2500, deux scientifiques, un journaliste et ... un chimpanzé partent pour explorer Betelgeuse l'étoile géante.
Autour de cet astre une étoile les attire, c'est la planète Soror.
Une fois débarqué, Ulysse Mérou, le journaliste témoigne dans son manuscrit d'une évolution étonnante pour les hommes et pour les singes.
Celle-ci est inspirée des thèses de Charles Darwin, et inverse parallèlement  les paradigmes puisque l'homme, victime de sa dégénérescence intellectuelle, y a été déchu de sa prééminence.

Ce court et percutant petit roman, très bien écrit, donne ainsi résonance et  profondeur  aux théories évolutionnistes et dénonce aussi indirectement haut et fort  l'expérimentation animale.
Et rien que pour ça, ça me fait une raison supplémentaire de le sortir de la bibliothèque.
Lien : http://justelire.fr/la-plane..
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Citations et extraits (111) Voir plus Ajouter une citation
"- Et vous faites des expériences sur des hommes !
- Bien entendu. Le cerveau de l'homme comme toute son anatomie, est celui qui se rapproche le plus du nôtre. C'est une chance que la nature ait mis à notre disposition un animal sur lequel nous pouvons étudier notre propre corps. L'homme nous sert à bien d'autres recherches, que tu connaîtras peu à peu ... En ce moment même, nous exécutons une série extrêmement importantes.
- Et qui nécessite un matériel humain considérable.
- Considérable. Cela explique ces battues que nous faisons faire dans la jungle pour nous réapprovisionner. Ce sont malheureusement des gorilles qui les organisent et nous ne pouvons les empêcher de se livrer à leur divertissement favori, qui est le tir au fusil. Un grand nombre de sujets sont ainsi perdus pour la science."(p.110)
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« Il [un singe] était chez moi depuis des années et me servait fidèlement. Peu à peu, il a changé. Il s’est mis à sortir le soir, à assister à des réunions. Il a appris à parler. Il a refusé tout travail. Il y a un mois, il m’a ordonné de faire la cuisine et la vaisselle. [...] Une paresse cérébrale s’est emparée de nous [les hommes]. Plus de livres ; les romans policiers sont même devenus une fatigue intellectuelle trop grande. [...] Pendant ce temps, les singes méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexion solitaire… et ils parlent »
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Elle sortit soudain de son rêve, fronça le sourcil et se dressa à demi. Un éclair insolite avait traversé le néant. Elle attendit quelques secondes et perçut un nouvel éclat, comme un rayon se reflétant sur un objet brillant. Le sens du cosmos, qu'elle avait acquis au cours de ses croisières, ne pouvait la décevoir. D'ailleurs, Jinn, alerté, fut de son avis, et il était inconcevable que Jinn fit une erreur en cette matière : un corps étincelant sous la lumière flottait dans l'espace, à une distance qu'ils ne pouvaient encore préciser. Jinn saisit des jumelles et les braqua sur l'objet mystérieux, tandis que Phyllis s’appuyait sur son épaule.
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Je ne raconterai pas en détail les scènes qui se déroulèrent dans les cages pendant les semaines qui suivirent. Comme je l'avais deviné, les singes s'étaient mis en tête d'étudier le comportement amoureux des humains et ils apportaient à ce travail leur méthode habituelle, notant les moindres circonstances, s'ingéniant à provoquer les rapprochements, intervenant parfois avec leurs piques pour ramener à la raison un sujet récalcitrant.
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Pompeux, solennels, pédants, dépourvus d'originalité et de sens critique, acharnés à maintenir la tradition, aveugles et sourds à toute nouveauté, adorant les clichés et les formules toutes faites, [les orangs-outans] forment le substrat de toutes les académies. Doués d'une grande mémoire, ils apprennent énormément de matières par cœur, dans les livres. Ensuite, ils écrivent eux-mêmes d'autres livres où ils répètent ce qu'ils ont lu, ce qui leur attire de la considération de la part de leurs frères.
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Vidéo de Pierre Boulle
Pas facile d'être une tortue ! Caroline est véritablement un membre de la famille à part entière, mais elle ne peut pas toujours participer aux promenades et aux jeux de son Bill adoré au même rythme que les autres. Boule et Bill vont redoubler d'inventivité pour lui faire plaisir et l'impliquer davantage... Attention, Bill n'a qu'à se tenir à Caro et tout ira bien ! https://www.dargaud.com/bd/boule-bill/boule-bill/boule-bill-tome-41-bill-se-tient-caro-bda5331610
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