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Critique de PatriceG


Lui qui ne voyait rien, qu'il avait dit à Tolstoï autour de sa 20 e année, lors d'une rencontre impromptue rue Arbat à Moscou, la rue des artistes, il verra bien clair pourtant à la création de ce roman quelques années plus tard, avec une lucidité que n'aurait certainement pas répudiée le maître intransigeant d'Iasnaïa Poliana (auteur de la Matinée d'un seigneur).

Plus tard, Ivan Bounine va connaître l'exil, et comme pour tous les exilés russes de cette époque, des russes blancs mais pas seulement, on ne mesurera jamais assez les ravages du déracinement que je mesure déjà par mes proches, sans ajouter l'accueil du pays qui les reçoit qui n'est jamais les bras ouverts par des politiques idéologues qui font "chier" le monde qui mériteraient cent fois d'être châtiés. Mais de ça, j'en ai déjà parlé ici, bien que cela vaille bien une messe plus qu'une bénédiction.

Alors il me vient une idée concernant l'exil dont on n'explore jamais toutes les facettes de ses effets ravageurs, douloureux, cela touche bon nombre d'exilés civils ou économiques qui laissent les parents vieillissants au pays, c'est de ceux-là dont je veux parler aujourd'hui, le jour où ces derniers se retrouvent seuls. Un jour, le téléphone ne répond pas .. et on se dit alors qu'il y a bien du chagrin qui les emporte plus vite, dans un rapport qu'on ne saurait évaluer. Bien sûr qu'il faut s'émanciper, mais comme la vie est mal faite quand viennent les vieux jours des parents. Comment penser autrement quand le fait de les voir régulièrement les apaise considérablement comme à chaque fois un évènement invisible mais au combien important; cela leur tient chaud le coeur pour quelques temps. Par contre je me demande comment peut-on voir ça si l'on n'est pas témoin soi-même de ces déconvenues rendues cruelles quand la demande se fait plus forte, au fur et à mesure que le terme de la vie se resserre ..
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