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Critique de Verdure35


Les premiers mots de « La Métaphysique d »'Aristote donne le titre à ce livre magnifique.
Découvrir toutes les sensations à travers la mémoire, c'est de là que provient l'expérience. C'est ce que démontre avec beaucoup d'émotion dans de courts chapitres N.Bouraoui.
Cette jeune femme qui je l'espère a trouvé maintenant la sérénité, retrace son enfance , son adolescence, ses années d ‘étudiante, tiraillée entre deux soleils, celui de l'Algérie aimée jusqu'au fantasme, et celui de Rennes plus pâle où elle a passé de nombreuses années près du Thabor chez ses grands parents. C'est le mariage de ses parents , lui algérien, elle bretonne qui a engendré ce grand trouble, 2 pays c'est beaucoup pour une petite fille.  Surtout quand la violence dans les années 90 est de retour à son comble enAlgérie ( de très belles pages). Et quand elle ressent les prémices d'une homosexualité, le trouble devient angoisse et honte.
Avant d'assumer cette préférence, Nina va fréquenter à Paris quand elle est étudiante, une « boite » réservée aux femmes, acceptée, mais dans un coin, elle observe que la violence, le mensonge en particulier font aussi partie de ce milieu, elle en gardera une méfiance pendant longtemps ; jusqu'à enfin s'assumer.
Cette dualité de racines, de sexualité, dans des chapitres intitulés -Devenir- Se souvenir- Savoir- alternativement explique la personnalité de l'auteur, quel courage et quelle lucidité !J'ai été particulièrement émue à la lecture de ce texte, et c'est très rare.
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