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Jules Barthélemy-Saint-Hilaire (Traducteur)Paul Mathias (Traducteur)Jean-Louis Poirier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266047036
558 pages
Pocket (27/08/2005)
4/5   75 notes
Résumé :
Au le, siècle avant J.-C., les cahiers qu'Aristote avait rédigés pour ses fameuses leçons au Lycée sont rassemblés par te péripatéticien Andronicus de Rhodes en un corpus ; le livre Alpha est placé au début de ces quatorze traités qui constituent la Métaphysique. Disciple de Platon, Aristote (384-322 avant J.-C) considère que les hommes commencent à philosopher dès qu'ils s'étonnent des phénomènes étranges et des énigmes de l'univers qui les entoure. Le livre Alpha ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
A la fin de ce volumineux ouvrage, on comprend pourquoi l'influence d'Aristote sera gigantesque sur les trois religions monothéistes.

En effet, la « Métaphysique » offre un terrain idéal pour le développement d'une justification philosophique à l'existence d'un dieu unique.

C'est donc au Moyen-Age, qu'une nouvelle science, la Scolastique, tentera la réunification des thèses aristotéliciennes avec la religion.

Je savais que l'église chrétienne avait été influencée par Aristote par l'intermédiaire des travaux de Thomas d'Aquin mais j'ignorais que le Judaïsme par les travaux de Maimonide ou l'Islam par ceux d'Averroès, avaient également subi cette influence.

Il est à noter cependant que contrairement à ceux de Maimonide, les travaux d'Averroès furent massivement rejetés par les autorités religieuses musulmanes.

Pour ces raisons on peut considérer la « Métaphysique » d'Aristote comme l'un des livres les plus importants ou influents de l'Histoire de l'homme.

Après avoir bien étudié ce philosophe, je dois admettre être toujours impressionné par l'étendue et la portée de ces travaux visant à atteindre une sorte de savoir total multi disciplinaire.

Certes, le style d'Aristote est souvent austère, professoral, difficile, peu littéraire (surtout comparé à celui de Platon) mais je suis impressionné par sa rigueur scientifique et son coté « savant ».

J'aime cette approche de la vie intellectuelle, spéculative et méditative à qui il attribue la part de divinité de l'homme.

Je me demande parfois (un peu vainement ) ce qu'aurait écrit un tel esprit visionnaire si il avait été doté d'outils technologiques aussi affûtés que les nôtres.

Nul doute que son prodigieux sens de l'observation, son esprit curieux et son intelligence aiguë auraient amené l'Humanité encore plus en avant sur les chemins escarpés de la connaissance.

Je pense donc relire un jours plus tard la « Métaphysique » mais doté moi même d'outils intellectuels plus performants pour me hisser davantage au niveau du Maitre.

Malgré tout le voyage n' a pas été sans bienfaits.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Le livre fondateur de la tradition philosophie occidentale demeure bien obscur. Que cherche-t-il ? Ce qu'est l'être en tant qu'être. Vaste programme réalisé sous toutes les coutures durant cinq cents pages. Que retenir, à défaut de vraiment comprendre ? La notion de substance. L'être est substance. Il n'est pas séparé des choses. Les principes ne sont pas extérieurs aux êtres en actes. Platon au tapis : la théorie des idées est balayée, parce qu'elle dédouble tout, qu'il n'est pas nécessaire que le principe soit ailleurs qu'en substance. Bien d'autres principes me sont sans doute passés sous le nez, dans la complexité et la distance historique des propos aristotéliciens. Il me manque, à moi le non-philosophe, le concret, le tactile, le sensuel, le littéraire et l'historique, pour ne pas passer un peu ou beaucoup à côté d'un momument trop impressionnant de la pensée pure.
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Il est toujours plus difficile de juger un argumentaire ancien. Il faut sans doute le juger profond au regard de l'influence théorique exercée. Ce corpus de traités manque en effet d'unité (comment le reprocher alors que ce sont ses successeurs qui rassemblèrent ces traités dans ce volume ?) mais pas vraiment de cohérence doctrinale : certaines positions sur la substance sont en revanche parfois en contradiction, semble-t-il, avec les Analytiques.
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Je n'avais pas lu ce recueil de leçons compilées tardivement sous ce titre pas tout à fait adapté à son contenu (sauf à adopter une acception très particulière du terme).
C'est un ouvrage à la lecture indispensable mais je suis toutefois un peu sceptique sur la pertinence de certains partis pris de traduction qui nuisent à la fluidité du texte et qui ne rendent pas hommage à la pensée de l'auteur.
Lien : https://www.bertoux.com
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La matière, c’est par exemple l’airain ; la forme, c’est la figure que revêt la conception de l’artiste ; et l’ensemble qu’elles produisent en se réunissant, c’est, en fin de compte, la statue (...) En effet, tout le reste est attribué à la substance, qui elle-même est l’attribut de la matière (...) Cette substance est postérieure, et elle n’a rien d’obscur ; la matière est à peu près aussi claire ; mais c’est à la troisième substance, celle de la forme, qu’il faut nous attacher ; car elle est la plus difficile à comprendre.
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Si, outre les idées et les objets sensibles, l’on veut admettre les êtres intermédiaires, il s’en suit une multitude de difficultés. Car, évidemment, il y aura aussi des lignes intermédiaires entre l’idée de la ligne et la ligne sensible ; et de même pour toute espèce de choses. Prenons pour exemple l’Astronomie. Il y aura un autre ciel, en dehors de celui qui tombe sous nos sens, un autre soleil, une autre lune ; et de même pour tout ce qui est dans le ciel. Or, comment croire à leur existence ? Ce nouveau ciel, on ne peut raisonnablement le faire immobile ; et, d’un autre côté il est tout-à-fait impossible qu’il soit en mouvement. Il en est de même pour les objets dont traite l’Optique, et pour les rapports mathématiques des sons musicaux.
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L’Être et l’Un sont identiques et sont une seule et même réalité naturelle (...) Il est clair que, dans aucun cas, on ne sépare jamais l’idée de l’Être de l’idée de l’Unité, ni dans la production, ni dans la destruction. Il en est tout à fait de même de la notion de l’Un, qu’on ne sépare jamais non plus de la notion d’Être. Il faut en conclure que l’addition d’un de ces termes a tout-à-fait le même sens, et que l’Un ne diffère en rien de l’Être. La substance de chacun d’eux est une, et ne l’est pas accidentellement ; c’est de part et d’autre également la réalité d’un objet individuel (...) Donc, en résumé, il appartient certainement à une seule et même science d’étudier l’Être en tant qu’Être, avec tous les attributs qui lui sont propres, à ce titre.
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Le commencement de toutes les sciences, c’est l’étonnement de ce que les choses sont ce qu’elles sont.
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Apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance [982b15]
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Vidéo de  Aristote
Que serait devenue l'humanité sans tous ceux qui, depuis des milliers d'années, ont accumulé, protégé et partagé des connaissances ? Que serions-nous si la Bible, les oeuvres de Platon et d'Aristote, les mathématiques d'al Jibra, la poésie de Villon, la musique de Mozart, avaient disparu ? Qu'en sera-t-il à l'avenir ? Depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, de la Mésopotamie à la Chine, de Jérusalem à Venise, de Paris à Londres, de New York à Shanghai, les façons de transmettre les savoirs ont joué un rôle déterminant dans l'évolution des cultures, des rapports de pouvoir, des idéologies et des religions ; les puissants cherchant le plus souvent à priver les peuples, et d'abord les filles, des savoirs menaçant leurs privilèges. Aujourd'hui, la situation s'aggrave : très peu de personnes ont réellement accès à une formation de qualité. Demain, si on n'y prend garde, l'humanité sombrera dans une nouvelle barbarie faite d'ignorance et de technologies mal maîtrisées. Pourtant, nous avons les moyens de former tous les humains et de mettre l'éducation au service d'un monde bienveillant en harmonie avec la nature.
Plus qu'une histoire mondiale de l'éducation et de son avenir, ce livre propose des choix radicaux pour lutter contre la barbarie, des choix sans lesquels l'humanité ne pourra survivre.
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