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Critique de Agathethebook


Dans la catégorie des romans qui me plaisent et m'émeuvent, il y a ceux sur la recherche identitaire, les romans initiatiques, ceux qui dévoilent la belle âme d'un écrivain.

J'ai refermé ce roman très émue mais aussi très perplexe devant mon écran, comment chroniquer un roman comme celui-là ?

Message à ma chère Hadia, elle aussi marquée récemment par la lecture de ce texte. Réponse immédiate : « Moi je commencerais par la violence muette, celle qu'on n'exprime pas dans la vie réelle, à l'image de sa mère qui se fait agresser et qui rentre meurtrie sans rien dire… Et puis la violence du déracinement… En fait ce livre est très beau parce que la violence est racontée avec délicatesse ».

(Voilà comment je force des écrivains à devenir des chroniqueurs et à bosser pour moi.)

Vous l'avez deviné, entre mélancolie suggestive et violence muette, quel beau roman que celui-ci, dans lequel Nina Bouraoui renoue avec l'exil et son enfance, pour mieux comprendre son identité sexuelle, les femmes.

« J'ai juste peur des hommes la nuit » écrit-elle. Quel rôle ont joué les femmes de sa vie au cours de la sienne ? Une mère d'origine bretonne, tombée amoureuse d'un algérien ayant contourné l'opprobre familiale pour aller vivre à Alger. Une soeur à ses côtés, qui a parfois joué le rôle d'une mère. Puis toutes les femmes qu'elle rencontrera le soir, « au Kat », lieu d'émancipation et de ses premières rencontres.

À travers un récit fragmenté de courts chapitres où elle sait, se souvient et devient, elle part à la recherche de sensations, de réminiscences fondatrices.

L'écriture, musicale, toujours en fil rouge, pour l'aider, la guider. Mais attention, quand certains écrivent pour se libérer, Nina Bouraoui soutient que non, « L'écriture n'apaise pas, c'est le feu sur le feu. »
Lien : https://agathethebook.com/20..
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