AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pompimpon


Premier volume d'une série écrite à quatre mains par Thierry Bourcy et François-Henri Soulié dont j'avais lu le troisième au début de l'année (Qui a tué Ravaillac ?), celui-ci est une bonne surprise après les quelques réserves que j'avais émises précédemment.

Après un prologue dont le mystère sera levé dans les dernières pages du roman, les deux auteurs nous entraînent à Prague à l'automne 1601, où se prépare un somptueux festin qui doit précéder la présentation de la conception du cosmos par l'astronome Tycho Brahé devant son protecteur Rodolphe II et ses invités.

Le sujet est sensible, la remise en cause de la révolution copernicienne faisant fureur et le supplice de Giordano Bruno datant de moins de deux ans.
D'ailleurs, le cardinal Roberto Bellarmin, qui a participé activement au procès-fleuve de Giordano Bruno et appartient à la Sacrée Congrégation de l'Inquisition romaine et universelle, fait partie des invités de l'Empereur Rodolphe.
Nul doute qu'il sera très attentif aux conclusions de l'astronome, assisté dans ses travaux par Johannes Kepler, autre fameux astronome plaidant lui pour la théorie copernicienne.

À peine la soirée achevée, après une présentation de la conception du cosmos qui remporte un franc succès mêlé de soulagement et un charmant concert, et alors que tout ce beau monde s'égaille dans toutes les directions avec nombres de projets en tête pour la nuit qui vient, le capitaine des gardes Josef Kassov et son neveu Matteus découvrent le corps inanimé de Tycho Brahé dans les sous-sols du château.

L'astronome ne survit pas, malgré les soins attentifs de son entourage.
Une deuxième victime confirme les soupçons d'empoisonnement.

Un assassin est dans les murs.

Rodolphe II ordonne la fermeture de toutes les issues et demande à son capitaine des gardes d'enquêter.
Commence un huis clos, où le capitaine Kassov va devoir faire preuve de tact, afin de ne pas froisser les susceptibilités des invités impériaux, comme de finesse et d'intelligence pour parvenir à démasquer le ou la coupable de ces assassinats.

C'est bien écrit, bien mené, avec les explications nécessaires qui nous permettent de comprendre les enjeux et la politique internationale de l'époque, sans nous perdre un instant.
Et, ce qui ne gâche rien, le capitaine Kassov est un homme d'esprit qui n'hésite pas devant un bon mot.
Personnage bien campé, qui apparaît pleinement au fil des pages, il mêne ses investigations en s'appuyant sur les caractères de ses suspects, flattant quelque ego, jouant franc-jeu ou donnant l'apparence de la plus grande candeur, voire de la complète indifférence.

Le capitaine est secondé par Matteus, un jeune homme qu'on retrouvera adulte dans le troisième opus des deux auteurs, où il n'a pas éveillé à mes yeux l'intérêt suscité par son oncle.

Ce Songe de l'astronome est un bon polar historique, qui m'a embarquée facilement à la suite des investigations du capitaine Kassov.
La diversité des personnages, dont on découvre les mobiles et dont on suit les pérégrinations dans les couloirs du château, apporte la distraction necéssaire pour égarer notre recherche du ou de la coupable.
Les victimes qui se succèdent achèvent de brouiller les cartes, mais tout s'ordonne à la fin pour éclaircir la situation.

Je me réjouis d'avoir le second volume de ses aventures à lire, La Conspiration du Globe, qui se déroulera à Londres deux ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          270



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}