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3.87/5 (sur 558 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 28/04/1953
Biographie :

François-Henri Soulié est un dramaturge, acteur, scénographe et metteur en scène français, également auteur de roman policier.

Il a suivi une formation de comédien au Conservatoire de Région de Toulouse (1971) et une formation de scénariste à l'Institut National de l'Audiovisuel (1984 -1985). Il est scénariste et dramaturge auprès de la compagnie Arche de Noé - Guillaume Lagnel depuis 1987.

Il signe plusieurs pièces de théâtre, dont "Une nuit de Grenade", créée en 2006 au Théâtre Olympe-de-Gouges à Montauban. Il est fondateur en 2009 de la compagnie de marionnettes Le Théâtrophone principalement dédiée à la création de spectacles autour de la mythologie grecque.

En 2016, il se lance dans le roman policier et publie "Il n'y a pas de passé simple", lauréat du prix du premier roman au festival international du film policier de Beaune 2016. Il s'agit du titre inaugural d'une série racontant les aventures de Skander Corsaro, un motocycliste qui est journaliste stagiaire au Courrier du Sud-Ouest. "Impératif imprévu" (2019) est le quatrième roman de la série.

En 2016, il amorce également une série de roman policier historique, écrite en collaboration avec Thierry Bourcy, et ayant cette fois pour héros le capitaine Joseph Kassov dans l'Europe du début du XVIIe siècle.

Après "Le Songe de l’astronome" (2016) et "La Conspiration du Globe" (2017), "Ils ont tué Ravaillac" (2018) est son troisième roman à quatre mains avec Thierry Bourcy.
2022
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Modération : Farid ABDELOUAHAB, historien Avec Isabelle HEULLANT-DONAT, professeure à l'Université de Reims, François-Henri SOULIÉ, écrivain, auteur de romans policiers. À l'occasion de la publication du polar médiéval Magnificat (aux éditions 10/18, deuxième volet de la série Occitania), nous nous retrouverons en compagnie de son auteur François-Henri Soulié et Isabelle Heullant-Donat, spécialiste d'histoire religieuse et culturelle du bas Moyen Âge, pour aborder des questions aussi diverses que les femmes et le pouvoir, les jeux des conjurations et des complots, les spectacles au Moyen Âge ou la question de la restitution historique à travers la fiction romanesque.

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Citations et extraits (110) Voir plus Ajouter une citation
...il y a longtemps que j’ai compris que la plupart des insultes sont des autoportraits. Elles dépeignent surtout leur auteur.
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Tant de choses du passé s'effacent au fil du temps que chacun se retrouve davantage fait d'oubli que de souvenir.
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La bonté est un soleil, songe-t-elle, et le même soleil fait durcir l’argile ou fondre la cire… À nous de choisir d’être cire ou bien argile. 
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Blanche est la campagne et blanc tout l’horizon. On dirait que la mer a englouti la terre entière dans un linceul d’écume blafarde et figée. Ni les arbres ne bougent, tout engainés de givre, ni le ciel, pétrifié dans sa blancheur uniforme.
Nombreux sont les jours et nombreuses les nuits depuis que la neige s’est mise à tomber. Nul ne s’aventure plus à pied ni à cheval par les chemins du comté. Nul n’a mémoire de pareil temps du diable en pays narbonnais.
 
Cela fait pourtant plus d’une heure qu’Aldo chevauche à dos de mule dans la solitude et le silence frileux. Il y aurait grand péril à vouloir pousser au trot. À chaque pas, la pauvre bête enfonce dans la neige, plus haut que le paturon. Par moments, son cavalier se penche sur l’encolure et l’encourage de sa main emmitouflée de fourrure.
— Va, ma belle, va ! lance-t-il chaque fois.
Et la bouffée de son haleine se mêle à celle de la mule, vivant nuage vite dissous dans l’air glacial. 
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Le ciel rougeoie encore des derniers feux du jour alors que la trirème impériale commence à s’approcher de la côte. Au loin, les murailles étagées de Byzance flamboient dans un camaïeu de pourpre et de vermillon couronné du cuivre doré des dômes, pareils à quelques boucliers géants oubliés par des dieux.
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— Tu ne manges pas de viande ?
— Je ne saurais faire mes délices de l’agonie d’un animal.
La réponse de Guilhem intrigue Peire, qui en soupçonne la raison.
— Appartiens-tu à l’église des Vrais Chrétiens ?
Il a posé sa question sans y mettre la moindre nuance d’inquiétude ou de rejet. Guilhem répond avec la même simplicité sereine.
— J’ai grandi chez eux. Mais ils mangent du poisson. Il paraît que cela plaît à Dieu.
— Tu ne le penses pas ?
— Je crois que cela plaît surtout à la confrérie des poissonniers.
Guilhem a dit cela sur le ton du plus grand sérieux. Peire éclate de rire. Pareille franchise est la marque d’un esprit sans entraves. C’est aussi le signe que le jeune homme lui fait toute confiance. Il s’en voudrait presque d’avoir ri. 
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Moi qui ai toujours du mal à me dépatouiller du réel, j’éprouve une certaine fascination pour les tricheurs et les fraudeurs en tout genre. On est toujours séduit par ce qui n’est pas soi. Ou effrayé. Le frisson est le même.
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Il voit cet infini qu’il ne reverra plus. Cette plaine liquide qui si longtemps fut son amie va devenir sa tombe. Celle qu’il nomme sa patrie va l’engloutir à jamais. Derrière lui, les clameurs de haine s’estompent dans l’étoupe du vent. Face à lui, caressant déjà la crête des vagues de ses rayons obliques, Sol invictus s’apprête à plonger dans les flots. En cette minute où l’angoisse l’étreint, Caelius le Céleste se souvient de ces chants homériques où le poète décrit « la mer vineuse ». Il la voit à présent, telle que la vit Odysseús, rosâtre et mordorée, effroyablement belle. Telle qu’il se la figurait lui-même, à la lecture de l’Odyssée. À ce souvenir d’enfance, son cœur s’emplit de désespoir et de terreur.
Le filin continue de descendre. Au contact de l’eau qui lui semble glacée, le pirate est saisi d’un frémissement. Puis il s’abandonne. Il sait qu’il va mourir en même temps que le soleil.
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Le conseiller s’est toujours étonné de voir l’engouement des hommes de guerre pour un ennemi qui rallie leur camp. Un traître l’est par nature et non par réflexion. Toute opportunité bénéfique pour lui est un terreau sur lequel refleurira sa trahison à la première occasion.
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— Finie, la pluie ! lance joyeusement Guilhem qui s’est redressé, sa cage à souris en bandoulière.
La colère du ciel s’est apaisée. De vastes îles sombres s’éloignent dans la mer des nuées. Un pan d’azur effiloché s’esquisse à l’horizon.
L’arrière du chariot est détrempé, mais la bâche de lin huilé a protégé le chargement de laine. Rotland renonce à enfiler sa tunique mouillée. Elle séchera en cours de route. Avant de l’ôter, il avait pris la précaution de dissimuler le long de sa cuisse le couteau qu’il a dérobé la veille, à la maison. La lame emmaillotée d’un chiffon fait une grosseur suspecte. Aussi garde-t-il le haillon de berger dont il s’est enveloppé de crainte qu’Aloïs ne le découvre. Bien qu’il sache avoir commis là une faute, le garçon ne regrette pas de s’être armé secrètement pour le voyage. Si Guilhem a dit vrai, non loin dans les massifs montagneux rôde cet homme qu’il nomme « le tueur d’anges ». S’ils doivent l’affronter, tant vaut-il que ce ne soit pas à mains nues. Sans compter les autres dangers qui peuvent surgir au détour d’un sentier, bêtes féroces ou malandrins pour qui tout voyageur est une proie. À l’idée d’un possible combat, le cœur du jeune homme bat plus fort et s’enfle de fierté car telle est sa bravoure qu’il ne laissera personne mettre à mal l’enfant Guilhem ni la belle Aloïs vers qui il tourne son regard.
Pour ne point mouiller le bas de sa cotte, la jeune femme en a relevé les pans glissés dans sa ceinture. Alors qu’elle se penche pour ranger dans le chariot le sac contenant leurs provisions, Rotland ne peut se retenir de caresser des yeux le galbe des mollets, la fine attache des chevilles et la peau nacrée comme un coquillage qui doit être bien douce au toucher… Allons, il faut se mettre en route et chasser de son esprit ces pensées peccamineuses qui sont, d’après les Vrais Croyants, le plus court chemin vers la damnation.
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