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Critique de Melisende


C'est en octobre dernier, à l'occasion du Pumpkin Autumn Challenge, que j'ai sorti ce court livre dormant dans ma Pile à Lire depuis des années. L'illustration de couverture – un petit air du Ophelia de John Everett Millais non ? – répondait à l'un des défis et donc à l'une des sous-catégories du challenge.
Alors plus de deux mois après ma lecture, mes souvenirs sont plus qu'évaporés et je ne suis pas sûre de l'avoir vraiment appréciée ; mais je lui reconnais tout de même quelques qualités intéressantes et une certaine originalité narrative et de style.

Les éditions du Petit Caveau sont spécialisées en histoires vampiriques et gothiques, Chloé Bourdon s'inscrit parfaitement dans ces thématiques avec son Eau noire.
Le héros (plutôt anti-héros d'ailleurs) – Dawn Otterio – est un sale type aux portes de la mort que le lecteur découvre à travers 3 temporalités différentes : en fin de vie sur un lit d'hôpital, rongé par un cancer ; quelques temps (années ?) auparavant dans un petit village perdu en Bretagne alors qu'il fait la connaissance d'un jeune musicien aveugle baptisé Raphaël ; et enfin, à travers des flashbacks datant des années 60 alors qu'il était un soldat engagé dans la guerre du Vietnam (c'est là, dans l'eau noire d'un marécage, où tout a commencé).

La plus grande partie du récit s'attache plutôt aux moments passés en Bretagne auprès du jeune et mystérieux Raphaël. Chloé Bourdon détaille alors la rencontre des deux hommes, leur relation naissante ainsi que tout ce qui les environne et notamment un milieu musical particulièrement underground où la drogue et les violences conjugales (à travers un couple de personnages secondaires) font partie du quotidien.
Dawn est un homme paumé et sans raison de vivre. Il n'est pas revenu seul du Vietnam puisqu'il est « possédé » par une entité (l'Autre, une sorte de bête) qui l'oblige à tuer pour se nourrir et survivre (la métaphore de la maladie dévorante n'est pas loin). On est donc plus proche d'un pacte Faustien que d'un vampirisme classique.

C'est une histoire sombre, assurément. Chloé Bourdon aborde bon nombre de thématiques qui ne sont pas sans me rappeler les histoires de vampires underground à la Poppy Z. Brite (crudité des scènes, homosexualité) ou Morgane Caussarieu (drogue et scène musicale) ; bien loin du vampire romantique XIXe donc. Vous voilà prévenus.
Lien : https://bazardelalitterature..
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