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Critique de BazaR


Contrairement aux tomes précédents qui constituaient une relecture, je découvre ici cette suite inattendue. Je l'ai trouvée un ton nettement en dessous malgré des qualités indéniables.

On se retrouve en Louisiane presque un siècle plus tard, où les malheurs de la guerre de sécession oblige une jeune femme, Zabo, à quitter sa maison occupée par les yankees et à rejoindre son petit frère et son aïeule dans le bayou. Son aïeule, c'est Isa. Dans la deuxième partie de ce long volume cette dernière raconte ses souvenirs et l'on reprend son histoire là où nous l'avions laissé, à Saint Domingue.

Cette impression de « moins bien » transparaît sous l'éclairage contrasté de la série principale qui est un chef-d'oeuvre, et qui me pousse à chercher la petite bête pour étoffer l'impression avec quelques éléments « objectifs ». Je trouve par exemple la première partie trop contemplative et Zabo et son compagnon Quentin un peu trop érudits. Les seconds rôles cruels ou truculents qui faisaient le bonheur des volumes précédents sont absents (ah, mary !). Tout cela est un peu trop sage, là aussi par contraste : il y a tout de même quelques scènes violentes.

Enlevons l'éclairage et voyons les bons côtés. Un dessin de plus en plus magnifique, Bourgeon excellant dans les paysages naturels de Louisiane et de Saint Domingue. Un texte écrit pratiquement en version originale, avec traduction en fin de volume, une Isa toujours aussi attachante quel que soit son âge.
Et surtout un détail peut-être anodin mais que j'ai trouvé bouleversant de vérité : un jour Isa a revu Hoel, et tout ce qui avait existé entre eux, aussi fort que cela ait été, a disparu. Quel sens donner alors à tous les sacrifices qu'Isa dut consentir pour le sauver dans les tomes précédents ? L'amour, si fort qu'il soit, n'est pas l'absolu vainqueur de la mort que content les romantiques ; il peut s'étioler et s'évanouir dans le vent sans que personne ne l'ait souhaité. Nous avons tous vécu cela je pense, en amour ou en amitié.
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