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Critique de BazaR


BazaR
20 décembre 2014
Je me suis trompé dans ma critique du tome précédent. A cause du splendide combat naval j'avais estimé que les aventures des Passagers du Vent prenaient place pendant la guerre de Sept ans. Or la première page du « Ponton » nous offre enfin une date : 1780. Nous sommes donc plutôt pendant la guerre d'indépendance des États-Unis.

Hoel le marin breton (pas français hein, breton) et le médecin major Michel de Saint Quentin sont prisonniers des Anglais dans l'infâme ponton ancré au large de Chatham. Malgré les conditions de survie immondes, les marins français (et bretons) prisonniers y ont créés un climat social délétère ; les représentants de la Royale s'y confrontent à la lie des pirates, corsaires et flibustiers. Comme le dit Michel : « en s'imposant une loi plus dure que celle de l'Anglais, ces malheureux s'imaginent rester seuls maîtres de leur destin ».
Isa a eu plus de chance. Elle est devenue la prof de français d'une jeune bourgeoise anglaise, rousse comme la bière, dénommée Mary. Cette dernière se révèle plutôt dévergondée. Elle a réussi à se faire engrosser par John, un officier, et son daddy il veut qu'elle abandonne le baby et elle, elle veut pas. Mary a une idée : comme son petit lieutenant a accès au ponton, il pourrait aider à faire évader Hoel (allez va, elle sait bien qu'Isa a cela en tête) et tous pourraient s'enfuir d'Angleterre ensemble.
Deal !

L'album nous conte donc la « vie » sur le ponton et la tentative d'évasion, en alternant les scènes sanglantes et amorales commises par des êtres qui n'ont d'humain que le nom, et les saillies comiques et blagues de bon aloi qui prouvent que la bonne humeur fait passer même les pires situations ; comme dans un bon film américain la déprime cynique n'est pas de mise. La fin aborde la traite des Noirs et la position des divers personnages vis-à-vis de l'esclavage se révèle. Hormis une Isa profondément choquée, tous les autres trouvent cela normal ou sont indifférents, positions probablement partagées par la majorité de leur contemporains. le récit reste profondément réaliste.

Durant cette lecture le temps passe en tapinois sans faire de bruit tellement c'est passionnant.
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