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Critique de brusc
Illuminé, mystique, bouffon, provocateur, inventeur, calculateur, dévot… : Yves Klein est un « sacré » personnage et les adjectifs pourraient même manquer pour le décrire lui et son oeuvre. Les éditions A propos ont consacré un petit livre (60 pages) "Yves Klein ; au delà du bleu" en 2006 à cet artiste hors norme, né avant la guerre de parents eux-mêmes artistes, amis des plus grands peintres de l'époque (Soulages, Hartung…)
Le jeune Yves, partagé entre Paris et Nice, entre ses parents « bohèmes » et sa tante qui l'élève, le structure et l'imprègne de religiosité (Ah Sainte Rita, la patronne des cas désespérés), ne trouve cependant pas tout de suite sa vocation. Après une immersion dans l'ésotérisme des Rose-Croix et une formation de judoka qu'il sera l'un des premiers à perfectionner au Japon, Yves Klein trouve finalement dans la peinture et plus particulièrement dans la couleur (bleu, rose, or) qu'il décline en monochromes, une expression artistique qui répond à son ambition spirituelle.
Le fameux bleu Klein (il dépose sa formule à l'Institut de la propriété intellectuelle) qu'il décline en monochromes, dont il imprègne des pinceaux vivants (des femmes nues se barbouillent les cuisses, les seins, les bras de la couleur, se couchent ou se plaquent ensuite sur une toile ou sur un tissu - suaire), qui trempe des éponges, avec lequel il recouvre les moulages des corps de ses amis artistes (Arman) est bien sûr ce qui a marqué l'essentiel de son oeuvre et fait sa grande, très grande notoriété. Mais Yves, mort très jeune d'une crise cardiaque, est aussi un véritable agitateur d'idées (photos, oeuvres immatérielles…) qui ouvre la voie de l'art conceptuel.
Ce livre, bien imprimé, remet l'oeuvre de l'artiste dans son contexte culturel historique et social. Avec ses nombreuses illustrations, c'est une porte d'entrée grande ouverte, facile à franchir pour découvrir l'artiste et son travail. Quitte ensuite à aller plus loin, en allant voir ses oeuvres dans les musées (je conseille aux Parisiens l'exposition « Danser sa vie » au centre Pompidou qui propose entre autres vidéos, celle d'une performance d'Yves Klein avec ses « pinceaux vivants ») et peut-être ressentir cet élan mystique que nous propose l'artiste.
Cette critique est proposée dans le cadre de mass critique jeunesse du mois de décembre 2011. Un bien bon moment.
Le jeune Yves, partagé entre Paris et Nice, entre ses parents « bohèmes » et sa tante qui l'élève, le structure et l'imprègne de religiosité (Ah Sainte Rita, la patronne des cas désespérés), ne trouve cependant pas tout de suite sa vocation. Après une immersion dans l'ésotérisme des Rose-Croix et une formation de judoka qu'il sera l'un des premiers à perfectionner au Japon, Yves Klein trouve finalement dans la peinture et plus particulièrement dans la couleur (bleu, rose, or) qu'il décline en monochromes, une expression artistique qui répond à son ambition spirituelle.
Le fameux bleu Klein (il dépose sa formule à l'Institut de la propriété intellectuelle) qu'il décline en monochromes, dont il imprègne des pinceaux vivants (des femmes nues se barbouillent les cuisses, les seins, les bras de la couleur, se couchent ou se plaquent ensuite sur une toile ou sur un tissu - suaire), qui trempe des éponges, avec lequel il recouvre les moulages des corps de ses amis artistes (Arman) est bien sûr ce qui a marqué l'essentiel de son oeuvre et fait sa grande, très grande notoriété. Mais Yves, mort très jeune d'une crise cardiaque, est aussi un véritable agitateur d'idées (photos, oeuvres immatérielles…) qui ouvre la voie de l'art conceptuel.
Ce livre, bien imprimé, remet l'oeuvre de l'artiste dans son contexte culturel historique et social. Avec ses nombreuses illustrations, c'est une porte d'entrée grande ouverte, facile à franchir pour découvrir l'artiste et son travail. Quitte ensuite à aller plus loin, en allant voir ses oeuvres dans les musées (je conseille aux Parisiens l'exposition « Danser sa vie » au centre Pompidou qui propose entre autres vidéos, celle d'une performance d'Yves Klein avec ses « pinceaux vivants ») et peut-être ressentir cet élan mystique que nous propose l'artiste.
Cette critique est proposée dans le cadre de mass critique jeunesse du mois de décembre 2011. Un bien bon moment.
