Promesse tenue, tome 2 : Sur la route

Léni à été mon plus proche ami, le premier que je me suis fait en arrivant à Lège, alors que j'étais seule et perdue. Apprendre qu'il m'avait ainsi trahie a cassé quelque chose à l'intérieur de moi, au fond de mon coeur. Je me suis demandé si je pouvais faire confiance à qui que ce soit, alors que je ne pouvais même pas avoir confiance en lui, mon plus grand confident.

Ce soir, je m'autorise quelques verres. C'est une occasion spéciale, après tout, je ne suis pas près de les revoir. Il faut au moins deux verres pour oublier ma tristesse, un de plus pour le manque que je vais ressentir et deux supplémentaires pour trouver le courage de ne surtout pas faire marche arrière. En fait, je crois que j'ai besoin d'une bouteille.

Je ne veux pas trop grandir. Je ne veux pas trop changer. Je ne veux pas oublier la gamine en moi. J’ai trop peur de la trahir en devenant adulte.
Restons toujours des gosses. Pourvu que le monde ne finisse pas par nous changer.

Pour son trentième anniversaire, je ne lui offre pas les mots attendus, je lui offre bien plus : une famille plus grande encore, un foyer dans lequel elle peut vivre heureuse, même s'il ne ressemble à aucun autre.

Il est bon d'avoir du temps pour soi, mais il n'est pas agréable que celui-ci serve à ressasser le passé et toutes les peines que l'on porte en soi.

Avec Sandy, j’ai appris à danser sans avoir besoin de toucher le sol. J’ai découvert ce qu’est la liberté, ce que prendre son envol signifie, et surtout, grâce à lui, je sais qu’aimer est un sentiment extraordinaire qui donne des ailes.

Je veux lui confier combien je l'aime. On ne se dit pas assez ce genre de choses. On pense avoir le temps et puis un jour, l'être aimé disparaît et nous laisse débordant de regrets. Je ne veux pas perdre encore un être cher sans avoir pu lui dire tout mon amour.

Nous sommes prisonniers de qui nous sommes et ces prisons, nous les créons nous -mêmes. C'est bien triste. Moi, je ne veux m'enfermer dans aucune cage, pour personne. Je compte bien rester libre.

La vraie vie est différente. La réalité n'est qu'imperfections, et moi, je la trouve putain de parfaite.

Le soleil s'apprête à se lever, la journée bat sûrement déjà son plein ailleurs dans le monde, mais dans mon coeur, il faisait nuit noire jusqu'à ce que, soudain, quelqu'un y allume un feu d'artifice.