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Critique de Bougnadour


TC Boyle s'est fait une spécialité de raconter les héros de la contre-culture américaine. Après Lloyd Wright, Kinsey, Kellogg et bien d'autres, il s'en prend cette fois à Timothy Leary le chantre du LSD.

Pour Leary le LSD n'est pas une drogue mais un médicament pour libérer les facultés du cerveau et traiter les maladies psychiatriques. En scientifique ce professeur avec l'aide d'étudiants et de confrères va créer un groupe témoin pour tester les effets du produit miracle. A partir de là cette équipe, qui devient vite une communauté, va vivre en marge de la société que son comportement heurte dans son conformisme. D'autant que dans les années soixante l'expérimentation des drogues s'accompagne de changements sociétaux dans l'éducation des enfants et la vie sexuelle.

Comme souvent chez Boyle c'est à travers les yeux d'un disciple que le portait du maître se dessine. L'étudiant Fitz, sa femme Joanie et leur fils Corey vont intégrer ce qui ressemble de plus en plus à une secte qui va se laisser dépasser par les effets du LSD.
En bon moraliste Boyle observe ses personnages se perdre dans une liberté factice, reconnaître l'échec pour certains ou aller jusqu'au bout d'une démarche destructrice pour d'autres. Il excelle à décrire ces personnages charismatiques comme Leary, qui ont la faculté d'entraîner les autres dans des explorations aventureuses qui ne laissent pas indemnes.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore TC Boyle ce roman est une bonne introduction, pour les autres il aura un goût de déjà lu avec des longueurs, on y retrouve toutefois le talent de la narration de Boyle et l'empathie qu'il sait provoquer pour ses personnages.
En particulier il construit avec Joanie le très beau portrait d'une femme qui d'abord se sacrifie volontairement à la réussite de son mari puis fait preuve de lucidité et de courage pour dire non au destin qu'on lui impose.
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