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EAN : 9782246820352
496 pages
Grasset (05/02/2020)
3.61/5   86 notes
Résumé :
Par une belle journée d’avril 1943, dans les laboratoires Sandoz à Bâle, c’est un accident de manipulation qui permet au professeur Albert Hofman de se rendre compte de la puissance du diéthyllysergamide, cette molécule qu’il a réussi à synthétiser à partir de l’ergot. Intrigué par sa propre réaction suite à l’ingestion involontaire du produit, le chimiste fonde immédiatement de grands espoirs thérapeutiques sur sa découverte. Mais c’est seulement près de 20 ans plu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Voir la lumière… et entrer dans ce roman, entre mauvais trip et Nirvana.
Après avoir narré les prescriptions du docteur J.H Kellogg, ami du petit déjeuner dans « Aux bons soins du Docteur Kellog », suivi le professeur Kinsey, auteur très investi d'un Rapport sur la sexualité des hommes dans « le cercle des initiés » et révélé les mauvais plans sur la comète du très réputé architecte Frank Lloyd Wright dans « Les Femmes », l'auteur s'attaque ici au chercheur psychédélique, Timothy Leary.
T.C Boyle est passionné par ces hommes à la marge qui ont marqué l'évolution des moeurs aux Etats Unis. Comme à son habitude, il ne les attaque pas de front, du biberon à la canonisation. T.C Boyle n'est pas le Max Gallo de la contre-culture. Il invente des personnages qui deviennent les adeptes crédules et dévoués de ces gourous charismatiques qui oscillent entre génie et charlatanisme. L'auteur suit le même schéma narratif dans « Voir la lumière » et cette distanciation avec ses héros controversés lui permet de ne pas tomber sous leur charme ou de signer des réquisitoires moralisateurs sans appel.
Connaissez-vous le diethyllysergamide ? Non, ce n'est pas le nom du nouveau médicament miracle qui va émasculer le coronavirus. Il s'agit de la molécule du LSD, découverte en 1943 et popularisée par l'universitaire Timothy Leary dans les années 60, persuadé que ce dérivé synthétique de l'ergot de seigle permettait d'atteindre une de plénitude de vie et dopait sa génération éprise de liberté et de vérité. En gros, une potion magique pour échapper sans trop se fatiguer à la robotisation des hommes, à la société consumériste et au conformisme. le cauchemar américain. Les époques ne sont que des vieilles rengaines.
De la faculté de Harvard où Leary constitue son premier cercle d'étudiants chercheurs, en passant par des résidences d'été au Mexique et par une grande bâtisse au nord de l'Etat de New York, le récit suit un couple, Fritz et Joanie, adeptes zélés de la première heure et prêts à tout pour échapper à la monotonie de l'existence.
Sans s'en rendre compte, les cobayes volontaires de cette aventure scientifique et utopique dérivent des rivages de la liberté vers les barreaux de la dépendance. le trip psychédélique, sympa comme la couverture du roman, qui donne envie de danser le Jerk, sur de la musique…, entre liberté sexuelle et vérités transcendantales, se transforme en paradis perdu artificiel.
T.C Boyle excelle dans la description des états de transe des personnages, des hallucinations individuelles et des délires collectifs, des euphories et des bad trips. Comme dans ses précédents romans, il décrit aussi très bien le pouvoir d'influence de certaines personnes, l'art de la manipulation et le mécanisme de la crédulité. Les gens ne voient que ce qu'ils ont envie de croire.

Un roman passionnant mais trop long. Comme lors d'un vol en avion, c'est bien de planer mais à la fin, il nous tarde d'atterrir. Crack de la littérature US, Tom Coraghessan Boyle signe ses romans avec ses initiales. Il pourrait donc aussi réduire un peu le nombre de ses pages, car son récit souffre comme souvent chez les auteurs américains, d'obésité. Camé de mots, j'ai frôlé l'overdose après 500 pages, heureux de retrouver la lumière après avoir essayé de la voir dans cette biographie réussie d'une drogue.
Pour faire le joint, fumeux mais fameux.
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« La Lumière, voilà ce dont il était question. Après la première séance, Tim lui avait demandé s'il avait vu la Lumière. Bien entendu, ce n'était pas le cas, il n'avait vu ni Lumière ni Dieu. »

Le Tim du récit n'est autre que Timothy Leary, grand gourou avant l'heure des drogues psychédéliques, tel le LSD. Ce roman évoque les années 1962 à 1964, pendant lesquelles il a d'abord enseigné à Harvard, où il a réuni autour de son projet d'expérimenter ces psychotropes des étudiants et leurs conjoints. Le LSD, dont les effets n'avaient pas vraiment été étudiés depuis sa découverte en 1943, n'était alors pas considéré comme illégal. Le laboratoire Sandoz fournissait gratuitement, du moins au début, Leary dans le but de démontrer des effets thérapeutiques sur certaines pathologies mentales.

Cet étonnant personnage très charismatique, emmènera son « premier cercle » d'abord au Mexique (pendant presque deux étés) puis dans un manoir de Millbrook, un village de l'état de New-York. Ses liens avec l'université sont rompus assez vite, tant sa réputation est sulfureuse et ses excès dénoncés par la presse.

Fitz, un étudiant en psychologie, sa femme Joanie et leur fils Corey sont les personnages centraux de ce vaste roman qui verra cette famille subir bien des hauts et des bas dans cette quête d'une vie plus libre, sans attaches ni tabous. Les schémas de pensée traditionnels ne sont pas si faciles à contourner !

Objectivement on ne peut que se rendre compte que tous ces fidèles de Leary étaient en réalité tout aussi dépendant de lui que du LSD, qu'il était seul à distribuer et qu'il appelait « le sacrement ». Sans vouloir gâcher le plaisir de la découverte de ce roman, qui m'a semblé extrêmement bien documenté, je peux quand même révéler qu'une amertume réelle sera le prix payé par bien des personnages.

Si vous avez aimé « le Cercle des Initiés » du même auteur, à propos du Docteur Kinsey, il n'y a pas de raison que vous n'aimiez pas « Voir la lumière », qui est tout aussi réussi.

Je remercie vivement les éditions Grasset et NetGalley pour m'avoir donné accès à l'édition numérique de cet ouvrage.
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Voir la lumière c'est l'histoire de la découverte fortuite du fameux LSD , l'acide des années 60 , c'est toute une décennie où tout semblait possible surtout aux EU .
C'est le monde de Tim Leary , psychologue expérimentant ce qui n'était pas encore considéré comme une drogue dangereuse .
L'époque est merveilleusement reconstituée sous la plume de TC Boyle .
On voyage avec la communauté scientifique, enfin c'est ce qu'elle est au début avant d'être rattrapée par des scandales , on les accompagne dans l'aventure au Mexique puis dans une énorme bâtisse dans l'état de New York .
Très vite , on a envie de leur dire de faire attention à eux , ils planent enfin plutôt ils tripent , les doses utilisées sont de en plus fortes , les règles de vie de plus en plus dingues , c'est sexe illimité , alcool en quantité massive , sans compter qu'il y a des couples avec des enfants .
Le roman se lit comme un thriller , la tension monte , monte et on retient son souffle .
J'ai adoré ce roman , encore une belle réussite de cet grand auteur américain.
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T.C. Boyle fait partie de ces auteurs présents dans un coin de ma tête depuis plusieurs années, et pour lesquels je me dis qu'il serait temps que je m'attelle à la lecture d'un de leurs romans. Il m'aura fallu attendre la publication de Voir la lumière pour ce faire – je remercie d'ailleurs les éditions Belfond et NetGalley de m'avoir permis de le découvrir -.

Dans ce roman, l'auteur retrace l'itinéraire du L.S.D., de ses premiers balbutiements en labo suisse, avec Albert Hofman, dans les années 1940, jusqu'à ses premières expérimentations « scientifiques » massives ayant eu lieu dans les années 1960 et les désillusions qu'elles ont pu entraîner. Pour cela, l'Histoire, de la manière la plus détaillée possible – enfin selon ce que j'en connais -, se mêle à l'histoire, celle de Fitz, étudiant d'Harvard dont le directeur de thèse n'est autre que Tim Leary, professeur psychologue chantre de la consommation du célèbre papier buvard. A ses côtés, qui plus est accompagné de sa femme Joanie, le jeune homme va vivre des séances de consommation qui vont permettre à chaque initié invité de se rendre compte des effets bénéfiques du LSD, de noter ces effets sur des questionnaires, pour enfin pouvoir tirer de ces questionnaires des résultats montrant qu'il est utilisable pour soigner des troubles mentaux. Mais les choses ne se passeront pas tout à fait comme prévu pour Leary et ses recherches, et donc pour Fitz aussi…

Ainsi, l'on rencontre nombre de personnes ayant réellement existé autour de Tim Leary, et l'on se retrouve face à des lieux ou des évènements tout aussi réels qui nous entraînent très rapidement et habilement dans une autre époque, celle des sixties, pendant lesquelles tout était encore pensé comme possible : évasion psychédélique pour libérer sa conscience des codes sociaux et moraux qui l'enferment, voyages où l'on laisse tout derrière soi, vie en communauté dans laquelle tout le monde a sa place et fait sa part… Image idyllique qui va, comme dans la réalité, très vite péricliter, pour ne laisser place qu'à un gigantesque bad trip dont Joanie, pourtant la plus enthousiaste pendant les premières séances, va être la plus magistrale représentante.

C'est ce passage du paradis artificiel à l'enfer de la réalité qui reprend ses droits que T.C. Boyle nous décrit de manière magistrale, très lentement, très progressivement, pour que l'on ne rate rien des évolutions qui ont lieu dans les esprits, surtout ceux de Fitz et de Joanie, personnages sur lesquels l'auteur va davantage se focaliser pour raconter cette expérience. Et c'est ce que j'ai franchement apprécié dans ce roman : l'on plonge vraiment jusqu'au bout, avec eux, dans l'expérience, pour ne pas, non plus, en ressortir indemne : j'avoue que mon regard, un peu trop idyllique sur cette époque, en a pris un coup !

Voir la lumière fut donc une très belle découverte : le sujet me paraissait intéressant, la façon dont l'auteur l'a retranscrit l'a rendu passionnant. Une histoire de plume et de traduction en somme, et pas que de choix d'intrigue. A voir si cela se confirme prochainement à la lecture d'autres oeuvres de T.C. Boyle.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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T.C. Boyle (Tom Coraghessan Boyle) est un écrivain et romancier américain né en 1948 à Peekskill dans l'Etat de New York. Depuis 1978, il anime des ateliers d'écriture à l'Université de Californie du Sud et vit près de Santa Barbara, dans une maison dessinée par l'architecte Frank Lloyd Wright. Il est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles ainsi que de nombreux romans. Voir la lumière, vient de paraître.
Roman, certes, mais largement basé sur des faits strictement réels inspirés des expériences de Timothy Leary, « le pape du LSD ». Un personnage incontournable de la contre-culture des années 60'. Rappel (avec l'aide de Wikipédia) pour les jeunes lecteurs : Timothy Francis Leary (1920-1996) est un écrivain américain, psychologue et militant pour l'utilisation scientifique des psychédéliques. Il est le plus célèbre partisan des bienfaits thérapeutiques et spirituels du LSD. A Harvard en 1960, Leary s'associe avec Richard Alpert et entreprend avec ses étudiants des recherches sur les effets de la psilocybine, puis sur le LSD, un psychotrope fourni alors par les laboratoires Sandoz. Il affirme que le LSD, correctement dosé, sous surveillance d'un professionnel, peut changer radicalement le comportement et ses recherches ont pour but de trouver, grâce à l'expansion de conscience, de meilleurs traitements pour l'alcoolisme, de réhabiliter les criminels et de dynamiser la libido. Plusieurs participants à ses recherches disent avoir vécu des expériences mystiques et spirituelles profondes, qui, prétendent-ils, ont changé leur vie d'une façon très positive.
Tous ces éléments sont dans le livre et servent de décor aux « aventures » que vont vivre Fitz, sa femme Joanie et leur fils Coney. Fitz, prépare sa thèse sous la houlette de Leary (Tim) tout en bossant comme psychologue scolaire tandis que sa femme occupe un petit emploi à la bibliothèque de Harvard pour payer les factures. Bien vite il se trouve intégré dans un groupe restreint – le premier cercle – de volontaires pour participer aux expériences de Tim sur la psilocybine. de Boston la petite tribu émigrera au Mexique avec femmes et enfants pour pousser plus loin encore l'expérience avec du LSD. Expulsés du pays pour atteintes aux bonnes moeurs, ils se retrouvent tous dans un manoir sur une propriété à deux heures de route de New York. La situation va alors prendre une ampleur dépassant leurs prévisions, les amis qui débarquent pour des fêtes géantes, la police et la presse qui leur collent aux basques… telles sont les grandes lignes factuelles de la trame de l'intrigue.
Mais le plus intéressant réside dans l'évolution psychologique du couple Fitz/Joanie où, finalement, l'épouse est le personnage le plus attachant. Au départ l'expérience était sensée élargir la conscience des participants, leur montrer que la vie peut être autre chose que ce que notre perception du monde nous en montre, que notre moi intérieur libéré du carcan de la pression sociale et culturelle pourrait - si toute les conditions étaient réunies, grâce au LSD - nous permettre d'atteindre la vision ultime, voir la Lumière. Expérience mystique absolue. Arriver à ce but passe par différentes étapes comme la libération sexuelle ce que le groupe va tester, se défaire des idées conventionnelles, aller les uns avec les autres selon ses désirs.
Nous sommes dans les années 60, ne l'oublions pas, et pour Joanie l'expérience lui fait comprendre qu'elle menait jusqu'alors une vie étriquée, petit job, travaux de la femme au foyer, éducation des enfants… cette « nouvelle vie ravalait la précédente au rang de vieux tapis élimé. » Oui, Joanie participe aux expérimentations mais elle gardera toujours les pieds sur terre contrairement à Fitz qui s'abandonne et se perdra dans ce trip quand la jalousie va venir lui faire perdre la raison : amoureux obsessionnel d'une jeunette qui n'en fait pas grand cas, plus rien n'aura plus d'importance que cette gosse, ni femme, ni fils.
L'écrivain ne juge personne, ne tire pas de moralité de cette histoire, l'expérience du LSD est-elle positive ou négative ? Il laisse le lecteur en décider au vu des faits. L'amour libre devait nous libérer de la jalousie, pour Fitz c'est tout le contraire. Cette drogue devait ouvrir des niveaux de conscience, pour Joanie c'est vrai, elle a pris conscience de sa vie étriquée, d'avoir dû abandonner ses études quand elle est tombée enceinte et l'on peut supposer qu'elle va y remédier dans le futur.
Alors, bon roman oui, mais néanmoins un peu décevant pour T.C. Boyle. Outre son talent pour raconter des histoires, il prend le parti ici de ne pas forcer le trait sur les visions hallucinatoires sous l'emprise des drogues, c'est très discret et sans exagérations comme on a pu le lire ailleurs. Boyle connait son sujet c'est certain (ex-toxico dans sa jeunesse) et n'a pas besoin d'en rajouter ; de même, si libération sexuelle il y a, les lecteurs un peu prudes ne seront pas heurtés. Mais à ces bons points, à contrario et c'est tout le paradoxe de ce roman, alors qu'on pouvait s'attendre à des extravagances brillantes et déjantées au vu du sujet, l'écrivain reste finalement très sobre, oserai-je dire un peu terne et éteint ? On attendait une explosion de couleurs, on se retrouve avec un pastel. La supposée folies des années 60 n'était-elle qu'une transposition modernisée du vieux monde d'avant ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nous sommes des explorateurs, comprends-tu ? Nous allons là où personne n’est jamais allé. – Sauf Jeanne la Folle. Et les Grecs à Eleusis. Tim s’arrêta si soudainement qu’il faillit percuter un cycliste qui avait fait une embardée pour les dépasser sur leur gauche. Correct, dit-il, lui adressant un regard à la fois admiratif et fraternel, comme s’il revoyait à la hausse son opinion de lui. Mais ils n’avaient pas Albert Hofmann et les laboratoires Sandoz pour les approvisionner. C’est un monde nouveau, Fitz, et crois-moi, nous allons entièrement le cartographier, jusque dans ses moindres détails, jusque dans ses crevasses les plus abyssales. Et s’il se révèle que Dieu, c’est ça, eh bien, qu’à cela ne tienne.
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Le temps ralentit. (…) Quand Fitz regardait le pichet [de dry martini] (ce qu’il n’arrêtait pas de faire : on aurait dit qu’il ne pouvait s’en empêcher), il avait l’air de rutiler comme une boule de cristal, comme si la flamme de la bougie que Tim avait posée à côté se trouvait à l’intérieur du liquide, dans le gin, l’infusant de lumière. “Tu vois ça ?” demanda-t-il tout bas, assis là, à côté de sa femme dans le coin très sombre et allant chercher un doigt pour le désigner, qui tournoyait là-bas, non pas sur le comptoir ou même dans le comptoir, mais au-dessus, tourbillon, feu de djinn.
“Quoi ? fit-elle en tournant vers lui ses yeux agrandis à la taille de lunettes de plongée.
– Des feux de djinns. Les dry martini.”
Les voix de Bach s’entrelaçaient, se séparaient, s’entrelaçaient derechef.
Elle rit. “Je n’ai pas soif.
– Non, non, ce n’est pas ce que je veux dire… Je veux dire… regarde le pichet, tu ne le vois pas ?”
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Il comprit qu'il avait découvert une vérité universelle, LA verité universelle, car si son esprit était tout et sa pensée impossible à contenir, si Dieu était unee construction, alors baiser - le sexe, la reproduction, la réédition générationnelle du corps qui permettait à l'esprit d'exister- était le fondement de notre vie>.
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