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Critique de Rochester


René Boylesve fait parti de ces écrivains qui, ayant connus une certaine notoriété de leur vivant, sont tombés irrémédiablement dans l'oubli après leur mort. Pourtant son oeuvre mérite d'être redécouverte. Entre Paul Bourget et Marcel Proust, Boylesve écrit dans une langue élégante. le parfum des îles Borromées publié en 1898 est un roman sentimental, une histoire d'amour un peu édifiante et sirupeuse ayant pour cadre les bords du Lac Majeur. Les personnages secondaires (le couple Chandoyseau, le poète anglais Dante-Léonard-William Lee, le révérend Lovely, la belle Carlotta) ponctuent l'idylle entre Gabriel Dompierre et Luisa Belvidera de leur facéties avec pour décor Stresa, le Grand Hôtel des îles Borromées, le palais Borromeo et ses jardins. Il y a quelque chose de démodé dans ces pages, mais c'est ce qui en fait tout le charme.
« Cet art en apparence si simple et qui dit tout se caractérise par un perfectionnement suprême de technique. » C'est Marcel Proust qui le dit à propos de l'oeuvre de René Boylesve.
Post-scriptum :
Lorsqu'il lit A l'ombre de jeunes filles en fleurs, prix Goncourt 1919, René Boylesve comprend deux choses : 1) que c'est le roman qu'il a toujours eu envie d'écrire ; 2) qu'il n'a pas le talent de Marcel Proust. « Notre oeuvre, à nous, est ruinée par celle-là. Nous avons travaillé en vain. Proust supprime la littérature des cinquante dernières années. », écrira-t-il.
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