17 janvier 1892,
Mon grand-père était malade. Je descendais un soir par un escalier intérieur de notre appartement, lorsque j’aperçus, dans le corridor, un chat étrange qui s’avançait vers moi. Aussitôt qu’il me vit, il courut se cacher derrière une porte qui divisait en deux parties le couloir. Cette porte était agencée de telle façon qu’elle restât toujours ouverte. Je courus immédiatement derrière elle pour chasser l’étrange animal, mais je fus extrêmement surpris de n’y rien voir. Il ne me fut pas possible de rien trouver dans le reste de l’appartement. Je racontai aussitôt la chose à ma mère. Elle me dit, il y a quelques jours, qu’elle se souvenait parfaitement de l’incident. Mon grand-père mourut le lendemain.
Cela paraît d’autant plus intéressant, si on le considère en rapport avec une autre circonstance. Ma mère me raconta que, la veille du jour de la mort de son père, elle avait, elle aussi, aperçu un chat qui marchait autour du lit du malade. Elle s’était, comme moi empressée de le chasser, et, elle non plus, n’avait rien trouvé.
L’examen de cette branche des phénomènes métapsychiques a été complètement négligé jusqu’ici, bien que dans les revues métapsychiques, et surtout dans les collections des Proceedings et du Journal de l’excellente Society for Psychical Research de Londres on rencontre des cas nombreux de cette sorte. Mais ces cas n’ont jamais été recueillis, classifiés et analysés par personne. On a d’ailleurs écrit et discuté bien peu à leur égard. Il n’y a donc pas grand chose à résumer relativement aux théories qui ont été formulées à ce sujet.