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Citations sur La pêche à la truite en Amérique / Sucre de pastèque (92)

Peut-être que vous avez regardé fixement l'eau d'une rivière. Il y avait quelqu'un près de vous qui vous aimait. On allait vous toucher. Vous l'avez senti avant que cela n'arrive. Et puis c'est arrivé. C'est ça, mon nom.
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Sucre de pastèque /Richard Brautigan/ 4 étoiles
Dans l’univers de Richard Brautigan, on rencontre des tigres mathématiciens, des truites à bosses chaleureuses, ses statues de carottes, de pomme de terre ou de rutabaga érigées en place publique.
Dans un style déjanté, parfois sauvage, souvent naïf mais toujours étonnant, Brautigan nous offre une suite de petits textes bien délirants pleins de folie mais aussi de poésie et parfois d’humour à travers l’histoire d’une communauté de femmes et d’hommes. La tendresse, la douceur et l’amour ne sont pas absents et nous offrent de très beaux courts chapitres.
Alors pourquoi ce titre ? Eh bien c’est qu’à penseMort, ce village communautaire où poussent des hectares de pastèques, tout ou presque est fabriqué avec du sucre de pastèque ! Même l’encre qui sert à l’auteur à tremper sa plume est fabriquée avec des pépins de pastèque.
Le narrateur séparé de Margaret vit à présent avec Pauline dont il est follement amoureux, dans une petite cabane où règne le bonheur : « La cabane est petite mais elle est agréable et aussi confortable que ma vie…Nos vies nous les avons bâties avec soin en sucre de pastèque, et puis nous sommes allés jusqu’au bout de nos rêves…J’ai une lanterne qui la nuit fonctionne à l’huile de truite à la pastèque… Pauline et moi on est allés s’asseoir sur un divan dans le bouquet d’arbres…J’ai pris sa main dans la mienne. Sa main était très forte à force de douceur et dans cette force, ma main se sentait à l’abri, mais il y avait aussi une certaine excitation. Elle était assise tout contre moi. Je sentais la chaleur de son corps à travers sa robe. Dans ma tête cette chaleur avait la même couleur que sa robe, une espèce de doré. » Et plus loin : « C’était délicieux d’être au lit à côté d’elle. De son corps montait une douce odeur de sommeil… Elle était chaude et elle sentait bon, à côté de moi…Son corps me conviait au sommeil comme une fanfare de trompettes. » Sans commentaire… Une histoire d’amour poignante dans un cadre très particulier de cabanes et de ruisseaux à truites dans une nature retrouvée. C’est du Richard Brautigan haut de gamme !
La pêche à la truite en Amérique /Richard Brautigan/2 étoiles.
Si au cours de vos lectures vous rencontrez des truites à bosses chaleureuses, un chat répondant au doux nom de 208, un réveille-matin gonflable pour aller camper, c’est que vous êtes dans un roman déjanté de Richard Brautigan.
Dans ce roman qui n’en n’est pas un, complètement hors norme, l’auteur nous emmène en promenade à travers les Etats-Unis pour des parties de pêche inénarrables et des rencontres insoupçonnées. Du Montana à l’Idaho en passant par le Missouri et la Californie et l’Oregon, en un vagabondage au fil de l’eau, Brautigan nous emmène là ou même on peut trouver à acheter des ruisseaux à truites d’occasion !
Ce livre, un véritable ovni m’a rappelé un peu Boris Vian dans l’Écume des jours. La poésie et l’humour en alternance sont omniprésents pour évoquer l’errance d’un couple avec enfant parti à la recherche de l’Amérique. Brautigan avide de retour à la nature nous replonge dans le monde de la génération de Woodstock avec une succession de petits textes délirants très peace & love. Les délires et délices lexicaux et les rapprochements sémantiques ne manquent pas qui nous font sourire dans ce livre complètement farfelu où la truite est un véritable totem.
Alors on aime ou on n’aime pas et les 100 premières pages sont un peu dures à avaler, allant de délires en délires. Personnellement, j’ai respecté l’auteur en allant jusqu’au bout du livre, mais je dois bien dire que j’ai eu un peu de mal à suivre ! J’ai de loin préféré « Sucre de pastèque », que l’on trouve souvent dans le même recueil et que je commente à part.
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Puis il n'y a plus eu de maisons. Je lui ai dit : « C'est là que je descends. »
Il a fait oui de la tête. Le camion s'est arrêté.
« Merci beaucoup. »
Le fermier ne s'est pas gâché l'écoute du Metropolitan Opéra en faisant le moindre bruit. Il a juste fait un signe de la tête. Le camion est reparti. Ce fermier, il aurait pu poser comme enseigne pour le « vieux fermier silencieux véritable ».
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L’ombre rouge du cheval de Troie de la non-violence à la Gandhi plane sur la ville de San Francisco.
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Pard et son amie dorment dans la cabane, le bébé au sous-sol, et nous dehors sous le pommier. Nous nous réveillons à l’aube, notre regard s’étend sur toute la baie de San Francisco. Nous nous rendormons. Nous nous réveillons encore, quelque chose de très curieux arrive, puis nous nous rendormons, et nous nous réveillons au lever du soleil et notre regard s’étend sur toute la baie.
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Je sus que c’était elle quand je l’entendis marcher sur cette planche. Je me sentis tout heureux, et un frisson me parcourut le ventre comme une cloche entrouverte.
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Les mains. Nous sommes rentrés à Pensemort à pied, en nous donnant la main. Les mains c'est très gentil surtout quand elles reviennent de faire l'amour.
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En ce moment il fait froid, on dirait quelque chose au creux d’une main d’enfant. Je me demande ce que ça pourrait bien être.
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Cette truite avait quelque chose de très beau. Je voudrais bien avoir pu en prendre un moulage mortuaire.
Pas de son corps, non, mais de son énergie. Je ne sais pas si quiconque aurait pu comprendre son corps. Je l’ai mise dans mon panier.
Plus tard dans l’après-midi, quand les cabines téléphoniques ont commencé à s’assombrir sur les bords, j’ai pointé et je suis rentré chez moi. J’ai mangé cette truite bossue pour mon dîner. Roulée dans la farine de maïs et frite au beurre, sa bosse avait le goût délicieux des baisers d’Esmeralda.
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Ils décidèrent alors que les puces qui vivaient sur les chats siamois étaient sans doute plus intelligentes que celles des simples chats de gouttière. Il était évident que se nourissant de sang plus intelligent, elles seraient également plus intelligentes.
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