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Critique de Junie


Junie
05 novembre 2017
Françaises, Français!
Européens, Européennes!
Citoyens du monde!
Le temps est venu de faire la peau aux néo-libéraux.
Aux fanatiques de l'économie de marché, plus dogmatiques et sectaires que des intégristes raëliens.

Depuis l'effondrement idéologique et politique des pays d'obédience communiste, le Capitalisme triomphe partout.
Il n'a jamais été aussi arrogant, écrasant, dominant. Il délocalise, il précarise, il paupérise, il tire les ficelles de l'économie mondiale pour le plus grand profit de quelques richissimes multinationales qui additionnent les milliards pendant que d'autres survivent avec trois cacahuètes.
Le Capitalisme se nourrit de la misère. Il s'est nourri du sang des esclaves dans les colonies, de la chair des enfants dans les mines et les usines, de la sueur des travailleurs à la chaine, de la faim des paysans exploités, de la peur des pauvres, de la honte des chômeurs, du désespoir des sans logis.
Les profits ne sont jamais redistribués. Ils échappent à l'impôt, se cachent dans les "niches fiscales"; se faufilent dans les "paradis fiscaux"; se dissimulent dans des sociétés offshore, disparaissent comme par enchantement au fond des coffres de banques bien discrètes. Rien de plus facile si on est un poil astucieux, et surtout absolument pas scrupuleux.

Pendant ce temps, des économistes bardés de diplômes nous persuadent "qu'il n'y a pas d'alternative". Ils sont les augures qui président à notre destinée. Ils se prosternent devant le Veau d'Or, et propagent le mythe du PIB, instrument de l'infaillibilité de leurs prophéties.

Pendant ce temps, les quelques socialistes encore animés d'un souffle de vie essaient vainement de grappiller quelques miettes de subventions, d'empêcher des fermetures d'usine, et font des discours pour défendre les exclus et les déshérités.

Pendant ce temps, on voit affluer les migrants, on ouvre des gymnases pour héberger des SDF, on distribue des repas, on collecte des dons, on verse des allocations misérables et on attend la prochaine crise mondiale.
Qu'est-ce qu'on attend pour prendre l'argent là où il est? Pour taxer les transactions des spéculateurs? Pour récupérer les milliards de l'évasion fiscale? Pour faire des lois qui réglementent le Marché, plutôt que de laisser le Marché faire la loi?
Avant 1789, la République était une Utopie.
Avant 1848, l'abolition de l'esclavage était une Utopie.
Avant 1881, l'école gratuite pour tous était une Utopie.
Avant 1958, le suffrage (vraiment) universel était une Utopie.

Aujourd'hui le Revenu Universel et la libre circulation des personnes sont des Utopies.

Les Utopies sont d'abord des idées neuves. Elles ne font que préparer le Monde de demain.
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