AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PGilly


J'ai tourné trois mois autour de ce livre. Parce que je pensais bien connaître les flux de la vague digitale. Erreur fatale ! James Bridle égrène une kyrielle d'informations ahurissantes qui aident à fonder une éducation aux systèmes informatiques omniprésents dans la vie quotidienne.
Savoir que
- des « anges », en réalité des machines, répondent sur des sites de rencontres, scotchant des âmes esseulées, moyennant finances ;
- Hollywood recourt aux réseaux neuronaux de l'entreprise Epagogix pour prédire les répliques les plus efficaces dans les films de super-héros ;
- le smartphone posé au chevet de votre lit enregistre votre respiration et vos pulsations cardiaques, données captées, analysées et traitées à votre insu,
incite à une relative circonspection à l'égard des bienfaits technologiques et des slogans incitant à consommer toujours plus d'objets connectés.
Être informé permet d'adopter des manières différentes de penser nos usages et nos besoins numériques. L'ouvrage fourmille d'exemples éloquents, contextualisés sur un mode léger. le journaliste et artiste relate de nombreuses expériences personnelles de terrain. L'enquête innerve tous les domaines de l'existence et retrace l'historique et la philosophie du progrès technique. Passionnant, édifiant, remuant.
James Bridle est un de ces chercheurs américains érudits, passionnés et agréables à lire, peu traduits, à l'instar de Sherry Turkle, autre contributrice majeure en matière d'éducation aux médias.
Un chapitre sur le climat révèle la nécessité de penser en réseau, d'interconnecter les informations, car une augmentation de température aux pôles affecte le climat entier. Cinq pays nordiques ont d'ailleurs constitué une banque de semences, enfouie à 120 mètres de profondeur sur l'île du Spitzberg, afin de préserver une des ressources les plus précieuses de l'humanité dans un futur incertain.
Nous dépendons totalement des technologies. le défi majeur est de les rendre accessible à tous et de les garder sous contrôle, même si on ne sait jamais exactement comment des circuits éminemment complexes fonctionnent. Nous éviterons ainsi de sombrer dans les ténèbres.
Commenter  J’apprécie          163



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}