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Critique de Bougnadour


En 2006 "La fabrique du crétin" avait été un sérieux avertissement sur l'état de l'Éducation nationale et le faible niveau des élèves. Les causes étaient déjà identifiées : l'idéologie pédagogiste et égalitaire avec son mot d'ordre absurde « l'élève doit construire son savoir ». Évidemment rien ne s'est arrangé depuis, bien au contraire puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets en tirant le niveau vers le bas.
« La fabrique du crétin 2 Vers l'Apocalypse scolaire » est le cri de colère d'un homme issu d'un milieu modeste qui a profité par son travail et son talent d'un ascenseur social qui n'existe plus. Jean-Paul Brighelli a fait ce qu'il a pu pendant quarante-cinq ans comme enseignant et comme lanceur d'alerte, on peut comprendre qu'il soit vénère comme dirait un jeune d'aujourd'hui.

Dans tous les classements mondiaux la France régresse vers les bas-fonds, mais le niveau monte nous disent les pédago, éternels satisfaits, 96 % de réussite au bac ! tout le monde sait pourtant ce qu'est devenu le diplôme, gracieusement offert, dont le niveau tend vers zéro.
Les constats listés dans le livre sont nombreux et accablants et pourtant rien ne change et ne changera pas dans la mesure où le système continue de bénéficier à certains : les pédagogistes richement installés dans les ministères et les commissions éducatives, les enseignants et leurs syndicats qui savent qu'ils font de la m…. mais qui refusent tous les changements et savent protéger leurs rejetons dans les meilleurs écoles, les politiques qui ne veulent pas de vague et les classes supérieures qui ont les moyens de faire éduquer leurs enfants à l'ancienne.

Pour Jean-Paul Brighelli c'est un choix de société de ces classes dirigeantes qui souhaitent conserver leur statut pour leurs enfants et considèrent que les autres seront excellents chez Uber et autres négriers modernes. L'école serait donc chargée de préparer des têtes vides pour alimenter le marché de l'emploi capitaliste avec de la main d'oeuvre pas chère.
Sur ce point il se contredit lui-même en rappelant dans l'introduction la formule de Michel Rocard : « Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. le complot exige un esprit rare. À l'hypothèse somme toute flatteuse d'une conspiration de bons esprits, préférez toujours celle d'une conjuration des cloportes »
Ce qui veut dire que dans le cas de l'éducation nationale comme dans bien d'autres dans ce pays c'est la bêtise qui est aux commandes, alimentée par l'idéologie, l'égoïsme et la lâcheté. Y'a des jours où l'on est content d'être vieux !
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