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Critique de Sharon


Depuis décembre 2020, j'aime à me plonger dans la littérature fasciculaire, ces romans populaires qui ont précédé la création du livre de poche. Rodolphe Bringer (1871-1943) était journaliste, il travailla notamment pour l'Humanité et pour le Canard Enchaîné.
Mon crime est pour moi un véritable exercice de style réussi. Dès le début, nous savons que nous lisons la confession d'un meurtrier. Pourtant, de nombreuses questions sont en suspens : qui a-t-il tué ? Pourquoi ? Comment a-t-il réussi à échapper à la justice ? Toutes ses questions auront une réponse, en dépit du format court adopté.
J'ai aimé le style enlevé de ce récit. J'ai aimé aussi l'aspect un peu amoral du récit. C'est une chose d'échapper à la justice, et même de mener une vie ordinaire après avoir commis un crime. Cela en aurait été un autre de laisser payer un innocent à sa place.
Je ne dis pas que la police en prend un peu pour son grade dans ce récit. Je dis simplement que le brillant inspecteur Cardon – son devenir nous renseigne sur la réussite de sa carrière – enquête uniquement à charge, sans trop chercher si quelqu'un d'autres aurait pu commettre le crime. Heureusement qu'un vaillant journaliste était là pour le remettre sur le chemin de la vérité !
Récit court, je me répète, et pourtant, il nous parlera de la guerre, qui a changé bien des choses. Il nous parlera aussi de ceux qui tentent de sortir de la pauvreté, et peinent à y parvenir. Même le narrateur fut, autrefois, obligé de mettre des objets en gage pour voir venir. Alors que dire de ceux qui compte avant tout sur le hasard (les courses de chevaux) pour s'enrichir ? Leur situation n'est pas près de s'améliorer.
Mon crime – un récit policier agréable à lire.
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