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Critique de mariecesttout


Nouk est le personnage du premier roman de Geneviève Brisac, Petite, qui parlait de l'anorexie. On la retrouve ici, mère d'un jeune garçon, Eugenio, l'espace d'un week end de Noël.
Le titre, beau et éloquent, sous-tend toute l'histoire.. Week end de chasse à la mère! La meute se forme, et à la fin, ce sera l'hallali.

"Eugenio ne pleure plus, il parle en baissant la voix,en baissant les yeux. « Tu te trompes toujours, maman. C'est-ce que papa a dit au téléphone, que tu ne savais pas vivre avec moi normalement. Il a dit que tu étais devenue un peu folle, d'après les bruits qu'il avait recueillis qu'on était toujours tous seuls tous les deux, que c'était très dangereux tout ça, tous les spécialistes de l'enfant et de la famille le disent, il m'a dit: : « Qu'est-ce que tu en penses, tu ne crois pas, mon chéri? » c'est-ce qu'il m'a dit, est-ce que c'est vrai, maman? Je les ai entendus en parler au téléphone avec Martha, ils disaient que tu étais tellement fragile, trop dangereuse, pour toi-même et sans doute pour un enfant, avec ce psychisme, cette hérédité, ce psychisme d'hérédité, ils ont dit « un gène d'irréalité » et tous les mots sont entrés dans ma tête, on ne peut pas les effacer."

Même si le film de Christophe Honoré, dont Geneviève Brisac est coscénariste, est très, très librement adapté, c'est une évidence que le personnage féminin interprété par Chiara Mastroianni tient beaucoup de Nouk. Nouk qui veut tout simplement avec son fils transformer la réalité et l'embellir à tous moments. Mais cela, cela s'appelle de la folie pour le commun des mortels..

Tendre, drôle et déchirant, très joli roman.
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