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Critique de FritzLangueur


Depuis ma tendre enfance, je suis fasciné par l'incroyable destin de la famille Brontë. Tout le monde connaît Charlotte, l'auteur de Jane Eyre, ou Emily l'auteur des « Hauts du Hurlevent », mais l'oeuvre de cette famille ne s'attache pas qu'à cela. Anne, Branwell ont eux aussi et depuis toujours, composé des écrits d'une grande maturité et riche d'imagination, alors qu'ils étaient « cloîtrés » dans la maison pastorale de leur père, perdue dans les landes du Yorkshire.
Afin d'affiner leur talent respectif, la fratrie s'oppose en joutes littéraires. D'un côté Emily et Anne, de l'autre Branwell et Charlotte. Ils créent deux univers parallèles s'inspirant bien évidemment du Royaume Uni, sublimant une société qu'ils ne connaissent qu'à travers leurs lectures. Charlotte et Branwell donnent le jour au royaume d'Angria, pays fictif que l'on retrouve, à l'image d'un Tolkien, sur des pages et des pages noircies d'une écriture fine et parfois ésotérique. L'oeuvre est tellement dense et complexe que les spécialistes l'ont toujours jugée inexploitable à l'édition. Pour beaucoup la frustration était grande. Ces dernières années pourtant, la volonté de publier ces lignes à l'état brut est trop forte.
C'est ainsi que les Editions du Rocher, ont publié un fragment en 2004 : L'Hôtel Stancliffe » écrit par Charlotte en 1838, elle avait 22 ans.
Certes la lecture est un peu complexe par un manque d'information sur le Royaume d'Angria et de son petit monde. Toutefois, cet inédit présente l'avantage de nous y initier et de juger à quel point ces jeunes gens étaient diablement talentueux. le texte non corrigé, ce qui implique des répétitions parfois, ou des maladresses, délivre une mine extraordinaire de petites anecdotes de la vie quotidienne et du comportement social et politique de la société londonienne, ici à peine déguisé, de l'époque.
Un petit bijou qui ravira les fans des soeurs Brontë, mais aussi les admirateurs de Dickens et de manière plus générale de la littérature anglaise du XIXème siècle.
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