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Critique de Davalian


Publié dans le même temps que le troisième volume de l'Odyssée, cet album consacré à Dionysos est quel peu original, dans le sens où il est le premier (et à ce jour) le seul de la série La sagesse des mythes à s'intéresser à un dieu et cela en seul volume.

Les quarante-huit pages qui nous attendent vont donc être bien remplies et les plus attentifs pourront distinguer en quatrième de couverture, une mention spéciale : tiens, il s'agit d'une lecture pour plus de 15 ans, tout un programme…

Sauf que non, justement, car, malgré la thématique, l'album se révèle relativement chaste. Bon certes, il y a quelques poitrines féminines dénudées, une ou deux femmes nues et quelques séquences d'orgie (sans trop de détails), rajoutons à, cela quelques séquences plus violentes que les autres et nous optons un volume pas si adulte que cela. du moins, la série est déjà allée beaucoup plus loin.

L'histoire est plaisante, et se focalise ici sur la manière dont Dionysos a atteint l'Olympe. Nous le suivons de sa conception jusqu'à cette accession. le récit se déroule donc sur plusieurs années ce qui suppose des nombreuses ellipses, certaines thématiques (notamment la haine de Héra) seront oubliées dès lors qu'elles ne serviront plus l'intrigue principale.

Les dessins sont agréables à suivre, mais sans plus. Les visages sont ici traités d'une manière particulière, comme si le dessinateur n'était pas forcément à l'aise où s'il hésitait. En revanche, si Zeus et Héra ressemblent aux personnages qui nous connaissons désormais, ce n'est pas vraiment le cas de Hermès. Quant aux traits du protagoniste, ils ne cessent d'étonner : certes, les traits asiatiques sont bien présents, mais nous avons affaire ici à un dieu qui ne laisse pas de place à l'ambiguïté… quid de sa part de féminité ?

Quant au propos de Luc Ferry, la bonne nouvelle est que sa démonstration est claire et qu'il ne jargonne pas. Pour les mauvaises nouvelles : il s'agit pas d'une démonstration d'un seul tenant mais de plusieurs rubriques différentes, marquées par de longues citations, un jugement de valeur franchement malhonnête (tout le monde sait qu'il a été le ministre d'un certain parti, mais quand même). Pour finir : une grande partie de ses arguments tombent car justement le Dionysos proposé ne correspond pas à cette définition.

Cet album était une bonne idée pour la série, mais hélas, la démonstration proposée manque de panache et de relief. Elle n'en demeure pas moins sympathique et ne verse pas dans la tentation de l'érotisme.
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