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Critique de de


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14 octobre 2011
Dizoût glisse, sous la pierre, des lettres à une improbable correspondante parisienne mademoiselle Douzemai. Il y conte sa vie familiale, ses lieux, la ville de Treste. Peu à peu l'espace s'élargit à des possibles compréhensions de la réalité.

« Primo, nous vivons sous terre, enfouis dans une cave – oui ? Secundo, nous mangeons des grenots à chaque repas, de la sinople souvent et parfois du navet zelbe – c'est-à-dire, d'entre toutes les plantes comestibles, trois qui poussent sous la surface du sol. Tertio, nous buvons une eau souterraine, nous y cuisons nos grenots, nous nous en lavons, ainsi que tout ce qui nous entoure… Même la lumière, nous occultons celle du jour pour nous éclairer à l'aide d'une lampe à pétrole – ce qui veut dire, comme tu le sais, »huile de pierre »… La conclusion saute à l'esprit : tout ceci relève d'un plan concerté ! »

Souvenirs, rêves, reconstructions, derrière les limites de murs, d'une cave (d'un ghetto, d'un camp, etc ?), la lectrice ou le lecteur insinuera, au gré de ses propres souvenirs, l'un des univers tragiques du siècle précédent ou actuel.

Un livre conte, l'illusion de la fiction pour rendre si palpable les fantômes des opprimés-e-s, des exclu-e-s, des vaincu-es de l'autre histoire, des enfants sans enfance.
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