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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A dire vrai, je ne sais trop que penser de ce bouquin. Et je n'aurais pas du le lire maintenant, c'est mal tombé, car il est un peu trop sombre pour mon humeur du moment, j'ai besoin de plus de légèreté.
Comme à mon habitude, je n'ai pas relu le 4ème de couverture, mais l'aurais-je relu, je n'aurais sans doute pas été plus avancée...

Les points positifs : une belle écriture, quoi qu'un brin répétitive par moments (d'une page à l'autre, l'auteur répète des choses, ça fait vraiment bizarre, à chaque fois je me suis demandé pourquoi), mais ça reste agréable à lire.
Le personnage de Stig, personnage principal, est assez bien caractérisé, quoi qu'un brin naïf, mais bon, c'est du livre jeunesse, alors je ne vais pas trop chipoter.
L'ambiance hivernale et froide est particulièrement bien décrite.
L'intrigue est plutôt bien tissée, au vu des différents pouvoirs des 4 familles...

Les points négatifs : Les répétitions, justement. Les descriptions de Stig se transformant en corbeau, on a bien compris à la première, il était inutile de tout répéter à chaque fois, par exemple, c'est maladroit...
Les autres personnages sont pales, sans consistance, à part peut-être Ewald, et encore. Mais bon, comme au dessus, c'est un livre jeunesse, alors on peut aussi passer par dessus cela.
Trop de morts... Je sais que c'est à la mode, mais franchement, certaines d'entre elles sont inutiles, elles ne servent justement que la mode, et c'est dommage... La tragédie a des limites au delà desquelles elle devient ridicule...
Certaines petites incohérences liées aux pouvoirs des familles, aussi. Je ne vais pas spoiler (certains avis (celui de Kurukka, pour n'en citer qu'un) se font une joie de tout révéler de l'intrigue, manifestement, surtout ne les lisez pas si vous voulez lire ce bouquin !), mais bon, ça m'a fait tiquer, de même que le fait que les rouages du cerveau de Stig mettent des plombes à se mettre en marche, à la fin du livre...
Certains combats sont peu clairs et pas géniaux, et leur longueur amplifie le malaise (le combat d'Ewald à la fin, ouille, celui de Stig et Johan à la fin, ouille)... Il vaut mieux ne pas décrire les choses si on n'est pas à l'aise avec...

Sur le fond, également, l'absence d'analyse des conséquences et retombées des actes des uns et des autres est assez gênante, de mon point de vue. Certes c'est sympa d'écrire sur certains thèmes (tuons nos pères et nos dieux, c'est ça la modernité, puisque ceux-ci nous laissent notre libre arbitre, youpi... Mdr !), mais s'il n'y a pas la description des suites, on finit avec un goût de "tout ça pour ça..." assez désagréable. Deux ou trois chapitres de plus n'auraient pas été de trop, mais au moins, un épilogue de quelques pages, pour apporter une conclusion un peu plus digne de ce nom, ça aurait été un peu mieux, déjà, que cette fin abrupte.

Bref, je suis assez mitigée, je ne vais pas mettre une mauvaise note, il ne le mérite pas, mais il ne mérite pas non plus un 5/5. C'est agréable à lire, cela se défend pas mal, mais ça aurait pu être mieux...
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Voici un titre dont j'attendais beaucoup, notamment en raison du fil d'actualité du salon des Imaginales ! David Bry a apparemment été élu coup de coeur des Imaginales 2019, une distinction permettant de mettre en avant un écrivain de langue française dont les oeuvres sont déjà saluées par les critiques et la blogosphère. Or, j'avais déjà repéré « Que passe l'hiver » dont la couverture m'intriguait. le hasard a également voulu que Les fantasy d'Amanda vient juste de lire ce titre et a posté une belle critique enthousiaste ! J'ai donc mis la barre très haut, espérant être aussi conquise que la majorité… Hélas, j'ai eu du mal à rentrer dans le récit et, surtout, je ne me suis attachée à aucun personnage, ce qui a fortement joué sur mon plaisir de lecture… Je ressors partagée, voire déçue.

L'ouvrage avait pourtant de très bons atouts sous ses pages, notamment son univers nordique. L'atmosphère est tellement dépaysante ! J'ai beaucoup aimé découvrir une nouvelle culture et d'autres croyances comme l'idée de fils des âmes menant à plusieurs destinées. Les protagonistes sont également divisés en plusieurs clans possédant chacun un pouvoir qui leur est propre, ce qui m'a captivée. Celui de Stig, le héros, a par exemple la capacité de se changer en animal. Pour le jeune homme né pied bot et rejeté pour son handicap, ce don est une chance. Pouvant devenir corbeau à loisir, il se sent heureux lorsqu'il survole les montagnes et se laisse porter par le vent en savourant la liberté. Il n'y a que dans les airs que sa jambe boiteuse est oubliée… Malheureusement pour lui, de nombreuses choses vont arriver sur la terre ferme durant le solstice d'hiver, notamment un complot sacrément bien ficelé que l'on va suivre progressivement. L'auteur a souvent su me surprendre, n'hésitant pas à sacrifier de nombreux individus, parfois même ceux qui titillaient le plus ma curiosité ! Attendez-vous à être régulièrement étonné(e) par les différents rebondissements.

La plume de David Bry est vraiment féerique : il emploie un vocabulaire riche et travaillé, tandis que ses phrases dégagent beaucoup de poésie. Il a un style très intéressant. Honnêtement, c'est l'une des rares belles plumes que j'ai pu croiser jusqu'à aujourd'hui en matière de fantasy… Et c'est ce qui me fait vraiment regretter le fait que je n'ai pas réussi à plonger dans cette aventure. le début m'a d'abord effrayée avec son listing de personnages : ce n'est pas moins d'une cinquantaine de noms qui ont défilé ! (Oui, j'ai compté…) J'ai donc pris peur, car la mise en place de l'intrigue a été lente mais progressive et les protagonistes nombreux dès les premières pages… Pour moi, cela faisait beaucoup d'un coup. Un début long ne me dérange pas s'il permet de creuser la personnalité de cinq ou six personnages (grand maximum) et de poser les bases de l'univers. Néanmoins, il y a plus que six noms à retenir et il est important de comprendre le rôle ainsi que le pouvoir de chacun. Je regrette également la place des Femmes dans le récit : elles ont un rôle intéressant, mais peu développé à mon goût, ou ont une apparition très courte… On est plus sur une guerre des clans composés d'Hommes. Enfin, le dénouement m'a également laissé un sentiment mitigé. Je ne m'attendais pas à cela et aurais souhaité un ou deux chapitres supplémentaires. Il y a encore trop de zones d'ombre à mettre en lumière…
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Un roman qui me laisse perplexe. L'intrigue ne m'a pas captivée et il faut dire qu'il commence tout juste à y avoir de l'action à la moitié du roman.
Je ne suis pas habituée à cela alors que je lis pas mal de fantasy.
À de nombreuses reprises, Stig se lance dans de longues introspections et je crois que c'est la première fois que je lis un roman de fantasy dans lequel la psychée des personnages est autant mise à nue. C'est déstabilisant et crée un effet de répétition que je n'ai pas beaucoup apprécié.

Cependant, je peux dire que la description du paysage m'a saisie. J'avais l'impression de me trouver moi-même au milieu de cette neige et de sentir le froid ronger ma peau.
David Bry donne à voir un tableau époustouflant, saisissant de beauté et de poésie.

Peut-être était-ce un rendez-vous manqué ?
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Que passe l'hiver c'est un livre à côté duquel je suis complètement passée, et le pire c'est que je ne sais même pas pourquoi.
Il y avait pourtant de base tout ce que j'aime dans mes lectures, avec son histoire poétique plantée au début de l'hiver, une rencontre des clans, des pouvoirs magiques, une transmission de la mythologie, ce huis clos qui se met en place, et des meurtres qui se multiplient. Une jolie enquête au milieu d'un lieu sauvage dans laquelle le jeune Stig tient le rôle principal mais avec l'appui de Gaid, Johan et Umbre, soit la nouvelle génération de chacun des clans en présence.

Et par dessus tout, on trouve même ce qui est mon pêché mignon absolu, l'histoire prend place à un instant de bascule de l'Histoire. On est à un moment où les anciens mythes commencent à se déliter et où certains ne veulent plus suivre les traditions mais essayer autre chose, tenter de se sortir de la spirale des fils tissés à l'avance pour prendre leur destin en mains.

L'atmosphère était chouette, la poésie aussi, la mélancolie qui se dégage de l'ensemble est vraiment prenante et l'écriture est réussie.
Et pourtant … Je me suis trainée. J'ai trouvé qu'il y avait énormément de répétitions, surtout dans la première moitié du roman, mais dans le fond c'est pas le genre de choses qui m'arrête en temps normal. Alors je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé mais vraiment j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire (et j'ai aussi eu du mal à donner un âge aux personnages qui donnent parfois l'impression d'avoir 14 ans alors que même les plus jeunes ont largement 20 ans).
Ca passe plus vite dans la deuxième moitié, surtout parce que je me suis dit qu'il était quand même temps que je finisse enfin cet ouvrage, mais je ressors surtout avec le sentiment que j'aurai du plus aimer ce livre que je ne l'ai vraiment aimé. Sans trop savoir pourquoi.
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Au centre de la Clairière se dresse le Wegg, imposante montagne où se rejoignent chaque année les chefs des quatre clans qui peuplent ce monde singulier pour le solstice d'hiver. Accompagnés de leur suite et de leurs héritiers, ils festoient ensemble durant plusieurs jours, avant de renouveler leur serment d'allégeance au roi, fils d'Urian le dieu créateur et d'une magicienne, un Ordrain, sorte de demi-dieu à la silhouette humaine et aux attributs animaux. Stig, fils cadet du clan Feyren, participe pour la première fois à ce rassemblement dont il n'a cessé de rêver. Cependant, les augures ne sont pas bons et de nombreuses ombres planent sur l'évènement, comme de sombres menaces, que nul ne peut identifier réellement. Des évènements tragiques qui vont bouleverser le destin des clans pris dans un maelström de perfides machinations.David Bry, s'appuyant sur divers aspect de nombreuses légendes, majoritairement nordiques, développe un univers complexe, aussi concret et détaillé qu'original qui privilégie le rapport à la nature et le lien unissant les humains à l'énergie de la terre. Un monde envoûtant, mais qui se meurt, peuplé de personnages aux pouvoirs magiques, obéissants à des prophéties et des croyances d'un autre age, capables de se transformer, de disparaître ou de passer au travers les frontières du visible pour décrypter les futurs possibles. Au-delà d'une civilisation ou les mythes et les dieux président au destin des hommes, l'auteur se penche sur la question du libre arbitre et de la propension à vouloir s'affranchir des obligations du divin et du carcan des traditions. A la fois quête initiatique et réflexion philosophique, Que passe l'hiver est un conte onirique sombre et cruel mais plein de poésie. Les personnages sont parfaitement définis, leur caractère et leurs sentiments se dessinent et s'affirment au fil du récit, de même que se dévoilent, leurs forces et leurs faiblesses ainsi que les objectifs que chacun poursuit. Si certains font preuve d'une trop grande naïveté ou d'impuissance, beaucoup sont guidés par l'ambition, la convoitise, le mépris, la jalousie ou encore la colère et la transgression. La conclusion brutale et un peu trop simpliste, dénué du moindre espoir, laisse une impression d'insuffisance, d'inachevé, gâchant quelque peu le plaisir et l'attrait de cette lecture. Un épilogue, même succinct, pour clore opportunément ce chapitre et ouvrir de nouvelles perspectives, voir augurer une éventuelle suite, aurait été plus pertinent. L'ensemble est agréable à lire, épique et prenant, mais aurait mérité bien plus méthode, de profondeur et une plus grande réflexion.
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J'ai lu "Que passe l'hiver" de David Bry aux éditions HSN et j'ai bien aimé ma lecture.

J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère de ce roman, l'ambiance hivernale avec toute une mythologie très intéressante.
L'auteur a créé différents clans possédant des aptitudes particulières originales.

Dans cette histoire l'ensemble des clans se rejoint pour une sorte de fête ancestrale en compagnie du roi de l'hiver. Nous suivons Stig du clan Feyren, qui a la capacité de se transformer en corbeau. C'est la première fois que Stig se rend à la fête du solstice d'hiver au sommet du Wegg, mais celle-ci est loin de se dérouler comme prévue, comme le voudrait la tradition.

Une série d'étranges événements survient, formant une véritable tragédie.

J'ai trouvé certains passages un peu longs, mais ce roman est très bien écrit, la plume et assez poétique et l'ambiance parfaitement transcrite. Il y a certains éléments mystiques de cet univers que j'aurai adoré découvrir plus en profondeur.

Entre les disputes familiales, les conflits entre clans, Stig et ses amis mènent une enquête des plus étranges en huis-clos, où l'on découvre comment fonctionnent les "fils du destin".

Ça a été une agréable lecture, bien que je ne pense pas qu'elle me marque, c'est un roman à lire en hiver, afin de s'imaginer les pieds dans la neige.

Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages, mais c'est un roman d'ambiance qui fonctionne très bien.
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Peut-on ne pas aimer un livre que tout le monde a adoré ? Il faut croire que oui, ça vient de m'arriver avec « Que passe l'hiver » de David Bry.
L'univers était prometteur, les critiques enthousiastes, l'auteur – découvert lors du mois de de Bookenstock.fr – très sympathique et puis ce prix, comme un tampon plaisir certifié. J'étais donc pleine d'élan. Trop ? Sans doute. Toujours est-il que je suis déçue. Par le roman mais aussi par moi-même. Je ne suis pas entrée dans le livre, et j'en ressors avec l'impression d'avoir manqué quelque chose, raté une marche, pris la mauvaise porte. Peut-être que je le relirai plus tard. Sans doute. Car je déteste passer à côté d'une bonne histoire.
Mais pour l'instant, je ne suis pas arrivée à m'attacher aux personnages, ni à m'intéresser au récit. L'univers prometteur s'est révélé (à mes yeux) finalement très classique, chaque clan possède une des qualités du dieu originel et tous se retrouvent au sein de la Clairière. On a des rivalités entre les clans mais aussi des problèmes à l'intérieur de chaque clan. Et puis ce roi étrange, demi-dieu, au-dessus de tout ça. C'est sans doute le personnage qui m'a malgré tout le plus touché.
On retrouve des éléments issus des mythologies connues, des magies surtout. Les uns se transforment en animaux, le choix du corbeau est évident, d'autres démêlent les fils des avenirs possibles, d'autres encore voyagent entre les mondes, derrière le voile. Les signes (l'hiver est plus froid, plus long, qu'à l'ordinaire) sont inquiétants. Et les morts violentes s'enchainent…
Bon, j'admets, même si c'est classique, c'est bien construit. Mais j'ai été freinée dans ma lecture par les innombrables répétitions, particulièrement dans le premier tiers. Peut-être sont-elles là pour amplifier la lenteur froide de l'hiver ? À mon sens, elles n'apportent rien à la lecture, au contraire même, elles la bloquent. Même l'infirmité du personnage central, idée que je trouvais géniale (c'est trop souvent que des héros parfaits se baladent l'épée à la main dans les récits de fantasy) devient lourde du fait de sa répétition appuyée. On ne peut pas lire une ligne sur le personnage sans avoir immédiatement la référence à son pied bot. J'aurais aimé que le texte soit moins explicite, pareil pour la relation du personnage à son père. J'aurais compris quand même, sans qu'on me détaille autant la situation. J'aurais sans doute poursuivi avec plus d'envie, si le mystère avait été plus épais, les choses moins expliquées.
Je suis consciente d'être dure et que, malgré quelques voix discordantes, l'immense majorité des lecteurs a adoré, mais c'est mon ressenti de lecture, complètement subjectif. Je suis certaine que d'autres trouveront un vrai plaisir dans la lenteur de l'écriture, la foison d'explications, la froideur de l'hiver et les morts qui s'enchaînent. Une autre fois peut-être.
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Je n'ai malheureusement pas vraiment accroché à l'ambiance très feutrée du récit, pourtant sa principale marque distinctive.

Pour le narrateur Stig, tout élément de décor se prête à une contemplation semi-poétique, toute activité humaine à une description distante, comme s'il observait de l'extérieur. Et c'est tout à fait pertinent puisqu'on assiste effectivement à la naissance en Stig d'un poète et conteur de son temps. Sauf que ça n'a pas pris chez moi.

Plusieurs petits défaut ont retardé mon entrée dans l'histoire.
Un goût de répétition pendant le premier tiers du roman d'abord, dans la forme (les mêmes tournures descriptives, ex la lune gibbeuse, que je trouve horrible et qui revient moult fois) et dans le fond (des éléments du récit sont répétés avec insistance).

Ensuite, la gestion du côté tragédie de l'histoire. L'objectif de l'auteur est double : montrer la difficulté de faire advenir d'autres possibles que ceux mis en place par le passé, tout en insistant sur l'idée que les hommes sont pourtant bien maîtres de leur destin à travers leurs choix. de mon point de vue, le numéro d'équilibriste délicat entre ces deux enjeux est un peu saboté par la passivité de Stig pendant la première moitié du récit, et par l'écriture un peu clichée des antagonistes dans la seconde ().

Dernier point : les personnages féminins. Les femmes de cet univers m'ont donné l'impression à la lecture d'être toutes des sorcières, des veuves éplorées qui sombrent dans la folie sans leurs maris, ou des jeunes femmes d'apparences "douces" (cet adjectif m'énerve :D), que Stig veut marier au bout de quelques jours.

Ces points négatifs illustrent les difficultés que j'ai eues à rentrer dans l'histoire pendant sa première moitié, mais la seconde s'intensifie très nettement et s'est révélée très prenante, avec quelques passages très forts pour le lecteur.

Le sentiment global est donc partagé, entre d'un côté ambiance, personnages et histoire pas tout le temps à mon goût, et de l'autre une grande efficacité dramatique dans la seconde moitié.
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Je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce livre, mais je ne l'ai pas non plus détesté.

Dans un premier temps, j'ai eu des réticences à le démarrer parce que la couverture ne me donnait pas vraiment envie. Pâle, désordonnée et des personnages qui ont l'air morts et/ou maussades… mais ce n'est que mon avis.

J'ai donc choisi cette lecture en faisant confiance à la librairie kube qui me l'avait recommandée, n'ayant, pour l'instant pas été déçue de leurs propositions, et parce que je trouvais que l'hiver était la saison idéale pour le lire.

Mais une fois le roman commencé, le premier défi arrivait : retenir les noms, les clans et les places de tous les personnages. Heureusement, l'auteur nous rappelle régulièrement qui est qui, mais cela va tellement vite que je n'ai pas réussi à m'attacher vraiment à eux. Ensuite, la plume de l'auteur ne m'a pas faite chavirer. Sa volonté semble être d'écrire de façon poétique en abreuvant le lecteur de détails sur l'environnement du héros, mais cela m'a surtout noyée et perdue. Les tournures de phrases ne sont pas claires, pour certaines d'entre elles, j'avais le sentiment que la phrase n'était pas terminée et surtout, il y a énormément de répétition des informations liées à l'histoire et aux tentatives du héros de comprendre quelque chose au drame qui se déroule devant ses yeux et devant lequel il se sent totalement démuni.

Mais passons à l'histoire. Nous sommes plongés le premier solstice d'hiver du jeune Stig Feyren, fils du chef du clan Feyren (un des quatre clans de la clairière), qui a la capacité, comme tous ceux de son clan, de se transformer en un animal. Pour lui, c'est le corbeau, qui lui permet de gagner en sérénité, loin des regards sur sa démarche claudiquante liée à son pied bot.

Mais le solstice ne se passe pas aussi bien qu'il l'aurait espéré. Alors qu'il rêve de rencontrer le roi de l'hiver et de pouvoir vivre ce moment avec son frère ainé, qu'il adule, comme ils en rêvent depuis des années, les premiers morts tombent.

On suit ensuite peu à peu les choix du héros qui tente de résoudre l'énigme de toutes ces morts, ses alliances et ceux dont il s'éloigne. L'histoire, qui est axée sur l'idée que le dieu de ce monde : Urian, tisse une multitude de possibles – donc seuls les choix des uns peut jouer sur le destin des uns ou des autres – , est rythmée par une phrase : "Un fil du destin se brise. Un autre se renforce".

Et par une sorte de poème dont le secret s'éclaire à la toute fin de l'histoire.

L'univers est vraiment intéressant, j'ai aimé découvrir la clairière et les croyances qui y vivent. J'ai aussi beaucoup aimé les différents pouvoirs de chaque clan, en étant dubitative sur le fait qu'il n'y ait jamais aucun mélange entre eux, ce qui serait dingue pour leurs pouvoirs. Mais je suis aussi frustrée. Quitte à faire des descriptions immenses, pourquoi ne pas nous en apprendre plus sur les limites de cet univers… Pourquoi doivent-ils absolument respecter les limites de la clairière ? Qu'est-ce qu'il leur arrive sinon ? Qui est vraiment le roi de l'hiver ? Et surtout la fin, que je n'ai pas vraiment saisie, j'aurais apprécié d'avoir plus de pistes, peut-être. Je sais que c'est un choix narratif de laisser imaginer la suite au lecteur, mais au fond de moi, j'aurais quand même aimé qu'il m'oriente.

Je dirais donc que, certes, ce livre n'est pas un coup de coeur pour moi, mais qu'il reste intéressant à découvrir. Et que si, moi, je n'ai pas été touchée, vu les avis qu'il y a dessus à côté, je suis une des seules à ne pas l'avoir adoré.
Lien : https://leshistoiresdesolene..
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