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Critique de traversay


Chico Buarque est largement plus connu comme musicien et chanteur que comme écrivain, avec seulement 6 romans écrits en l'espace de 30 ans. Ne pas oublier non plus qu'il s'agit d'un artiste depuis toujours engagé, qui a connu la prison à plusieurs reprises. D'une manière subtile (trop ?), Ces gens-là est à l'évidence un roman politique, qui décrit le Brésil au début de la présidence de Bolsonaro, même si son nom n'est y jamais présent. Les personnages du livre n'ont pas besoin d'exprimer leur opinion sur ce régime réactionnaire, ils sont bel et bien de son côté, attachés à la samba, au football et à une certaine attitude misogyne et opposés à tout ce qui entache leur bonne conscience, à commencer par les habitants des favelas ou encore les homosexuels. Dans ce roman puzzle, moitié oeuvre épistolaire, moitié journal intime, Buarque met en avant un écrivain sexagénaire, qui a connu un beau succès avec son premier livre et un peu moins avec les 11 suivants, et qui se trouve dans une impasse créative autant que financière et sentimentale, avec 2 ex-femmes qui restent présentes dans sa vie, sans oublier un fils avec lequel il essaie de renouer le contact. L'humour est le carburant qui alimente le moteur de Ces gens-là, où l'on a parfois du mal à distinguer la réalité des fantasmes. Derrière une ironie mordante, l'auteur ne fait que déguiser sa colère face à une évolution de son pays qu'il ne peut que désapprouver. C'est un roman peut-être un peu trop métaphorique et dispersé dont on peut louer le fond sans pour autant totalement adhérer à la forme.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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