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Critique de Zora-la-Rousse


La terre chinoise ou l'épopée d'une famille, celle de Wang Lung.

Au travers des événements de la vie d'un paysan chinois, Pearl Buck nous emmène à la découverte de la Chine rurale de la fin du 19ᵉ siècle, de ses us et coutumes, de ses moeurs. Ce roman dit historique a eu un grand succès au moment de sa sortie et lui a valu le prix Pulitzer.

Wang Lung, que nous allons suivre depuis son mariage et jusqu'au terme de sa vie, est avant tout un homme viscéralement attaché à sa terre. Elle le nourrit dans tous les sens du terme, donne sens à sa vie. Propriétaire de quelques lopins tout d'abord, puis étendant son domaine à force de ténacité, c'est un homme courageux et empli de bon sens, d'une grande droiture. Grâce à sa femme O-Len, il deviendra père de cinq enfants dont trois garçons, qui feront sa fierté mais aussi ses tracas.

Peu d'expression de sentiments filiaux ou d'amour affleurent dans la description de ce quotidien. Il y est beaucoup plus affaire de traditions, de doctrines ancestrales. le sort dévolu aux femmes dans cette société était terrible, O-Len fuit par exemple sa condition d'esclave pour devenir femme et mère. Mais cette revanche méritait-elle tous les sacrifices consentis ? La situation de la seconde épouse n'est guère plus enviable, cette dernière quittant son état de prostituée pour se trouver comme enfermée dans l'espace qui lui est alloué...

Peu d'expression de compassion ou de solidarité également dans le récit de ces vies ou chacun se trouve seul à ses difficultés. Lorsque l'on naît pauvre, charge à soi de s'en sortir. Pas plus de place dans cette société pour les personnes handicapée, comme la fille aînée de Wang Lung. Un être humain est avant tout une bouche de plus à nourrir.

Contrairement à mon souvenir d'anciennes lectures, l'écriture de Pearl Buck est loin d'être tiède ou mièvre. C'est au contraire une écriture d'une grande efficacité, claire et limpide, d'une capacité analytique fine pour ce qui concerne le personnage principal. Je regrette simplement que celui d'O-Len soit beaucoup moins développé, alors que sa force de caractère et son abnégation aurait mérité plus d'attention.

J'ai appris tout récemment que ce livre était le 1er d'une trilogie. Je lirai la suite avec curiosité.
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