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Critique de Zora-la-Rousse


Quelle drôle de surprise de trouver ce roman gothique, empli de mystères et de fantômes, sous la plume de Pearl Buck ! Bien loin de ses « romans chinois », l'auteure s'adonne à la littérature fantastique, pour son plus grand plaisir comme elle l'explique en préambule, et pour le nôtre.

Branle-bas de combat au château de Staboraugh Cassie, ses propriétaires Sir Richard et Lady Mary, reçoivent ce jour un éventuel repreneur. Malheureusement pour eux, leurs moyens ne leur permettent plus de conserver leur patrimoine, et c'est le coeur serré qu'ils s'apprêtent à le céder à un jeune esthète américain fortuné pour faire aboutir un projet d'un musée.
Les négociations tournent rapidement court lorsque les châtelains comprennent que le jeune homme a l'intention folle mais ferme de démonter le château pierre par pierre pour le reconstituer à l'identique au Connecticut pour y installer sa collection de tableaux. Comment réussir à sauver ce qui peut encore l'être ?
Les seules sources de revenus du domaine étaient à ce jour les productions des fermes attenantes et les visites de touristes. En effet, comme tout château anglais, et encore plus, avec plus de 1 000 ans d'existence, le château de Staboraugh regorge d'anecdotes et d'histoires, notamment en lien avec les rois et les reines qui y ont séjourné.
Et si les occupants des lieux faisaient appel à ces derniers, devenus avec le temps les hôtes mystérieux du château, apparaissant seulement à ceux qui veulent bien y croire, pour sauver la demeure en dévoilant un trésor caché ? Quête éperdue ou fantasme exalté, les temps à venir risquent d'être éprouvants pour tous…

Ce n'est pas le roman du siècle je l'accorde mais la promesse de passer un joli moment au coeur de ce château millénaire anglais typique et avec ses occupants. On y trouve tous les ingrédients d'une lecture douce, agréable, et légèrement piquante avec ses histoires de fantômes, de demeure mystérieuse et d'amourette.
C'est l'occasion également pour l'auteure de dresser les portraits quelque peu caricaturaux mais surtout savoureux de la noblesse britannique en opposition à la nouvelle élite américaine : deux époques, deux manières de vivre ; mais aussi d'illustrer la fin d'une époque pour les premiers et une forme d'avènement pour les autres. Un passage de relais en quelque sorte…

Plaisant.
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