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Critique de Fauvine


Avec ce roman, on plonge dans une partie de la Chine, très traditionnaliste, des années 1920. Kwei-Lan est mariée à un homme qu'elle ne connait pas mais c'est la tradition des familles et elle est heureuse de l'être. Pourtant, avec son mari au départ, tout lui semblera incompréhensible : elle qui a tout fait pour apprendre à plaire à un homme selon les règles en vigueur, qui a enduré mille souffrances pour avoir de petits pieds grâce au procédé des pieds bandés qui les maltraite, cet homme (qui elle le comprend vite, ne voulait pas se marier avec elle, il n'a pas eu le choix non plus), ne prête pas attention à ce qu'elle prépare dans l'intérieur du foyer pour qu'il soit beau pendant des heures, en faisant attention à de subtils détails. Ni à son maquillage qu'elle passe un temps prodigieux à rendre parfait, et trouve ses pieds bandés affreux ! C'est qu'il a passé plusieurs années en Occident et a adopté les modes des "barbares", comme elle le dit au départ à son journal.
Mais petit à petit, les nombreux malentendus et incompréhensions du début entre cette femme et cet homme qui voudrait une femme émancipée et libre, entre elle et les amis de son mari vont s'atténuer pour laisser la place au doute, à des remises en question, des interrogations, un relativisme, une ouverture à l'altérité. D'autant plus quand le frère de la narratrice revient avec une femme américaine qu'il veut épouser envers et contre tous comme seule et unique épouse là où la coutume est d'en avoir plusieurs, et que la narratrice doit faire face à des sentiments ambivalents entre la compréhension des raisons de son frère et la peur pour sa mère, qui en tombe littéralement malade.
Un beau roman qui fait entrevoir différentes manières de vivre et l'attachement à celles-ci, la difficulté à sortir de sa propre vision des choses, la beauté de la découverte de l'inconnu.
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