AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Isacom


Isacom
25 septembre 2023
Une femme sur cinq est victime d'un viol.
Rien d'étonnant, donc, dans un groupe de Parisiennes trentenaires, à se retrouver partager le même traumatisme.
La justice ? Un pour cent des violeurs est condamné à une peine. Les autres : classé sans suite, non-lieu… "Elle assistait aux audiences correctionnelles pour voir ce qui valait plus qu'un viol : le vol d'un paquet de riz, d'un parfum, la revente de 20 grammes d'herbe, l'outrage à un agent…"
Rien à attendre des tribunaux, alors, pour que justice soit rendue, pour que ces femmes soient réparées.
Après #metoo, on a entendu le slogan "La honte doit changer de camp". Ce groupe de femmes a décidé que c'est la violence qui doit changer de camp.
"Pourquoi est-ce qu'on est privée de cette violence-là, pourquoi est-ce qu'on ne fait jamais peur, qu'on ne réplique jamais ?"
Elles vont donc monter des expéditions réparatrices, mais attention, sans violence physique. Taguer "violeur" sur la vitrine d'un tatoueur ou d'un agent immobilier leur parait déjà une forme de réparation.
Parler des viols et des carences de la justice est louable, nécessaire. Pourtant ce roman est une déception, du fait de l'écriture : il n'est pas écrit, il n'est pas construit, on dirait un brouillon auquel il manquerait une structure.
Toutes ces femmes sont désincarnées, on les confond toutes, elles n'ont pas de vie, pas de famille, à peine un métier, non, seul leur statut de victime est abordé.
Et c'est dommage car le propos, je l'ai dit, est louable et nécessaire.
"Qui condamne qui, qui remplit les cellules surpeuplées des maisons d'arrêt pendant que les violeurs deviennent au choix ministre, maire, chef d'entreprise, chanteur à succès ou footballeur, peuvent continuer à être père abusif, mari violent et ex-copain dangereux sans jamais voir l'intérieur d'une cellule."
Commenter  J’apprécie          180



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}