Je crois que je ne peux pas être objective avec le travail de
Charles Burns. Ses oeuvres me parlent d'une façon particulière, étrangement intime comme si elles s'adressaient à mon moi profond, à mon cerveau reptilien. le 1er tome de « Dédales » ne fait pas exception et me laisse encore une fois cette impression bizarre.
Charles Burns est un véritable auteur qui construit depuis ses débuts une oeuvre cohérente et personnelle. On retrouve dans « Dédales » des éléments qu'on trouvait déjà dans ses autres ouvrages et un ton assez similaire. Ce qui permet de mesurer la puissance du trait et de la narration de Burns. En effet, si l'amateur de Burns n'est pas dépaysé par cette nouvelle B.D de l'auteur, pour autant ce n'est pas une lecture tranquille, le lecteur est bousculé, secoué.
J'ai adoré la façon dont il fait référence au film « l'invasion des profanateurs » de
Don Siegel. Il ne s'agit pas simplement d'un clin d'oeil ponctuel pour amuser le lecteur cinéphile. Cette référence s'intègre au récit, en constitue un élément thématique, narratif et visuel fondamental.
Comme les autres ouvrages de Burns, « Dédales » mériterait sans doute plusieurs lectures. Encore une très grande B.D pour Burns. J'ai hâte de lire la suite.
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