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Critique de The_Noir


C'est avant tout un immense abécédaire, large comme un continent, qu'on ne traverse ni d'est en ouest ni de haut en bas mais de A à Z.

Il faut bien apprendre à lire les ÉU.

Il y a les interminables routes sur lesquelles roulent d'interminables automobiles, d'incroyables bagnoles - où vont-elles toutes ? - quand arriveront elles ?
Il y a les trains en partance, les chemins de fer qui sillonnent le pays, le tracent et le transcendent.
Il y a les annonces à la radio, les magazines, les catalogues illustrés…
Il y a les recettes venues du monde entier à votre table.
Il y a Howard Johnson et, dans chaque ville, ces bars laitiers où commander une crème glacée au parfum inattendu.
Il y a les fuseaux horaires, les décalages horaires, le temps qui reste avant d'arriver, hâtons-nous !
Il y a les rivières, les lacs, le réseau hydraulique qui franchit/ déchire les frontières.
Il y a les peuples, les premières nations et leurs longues marches à travers l'espace et le temps.
il y a les oiseaux qui survolent les frontières, il y a tous les oiseaux du continent assemblés dans ce bestiaire.
Il y a les noms de lieux qui se répètent, se disséminent sur tout le territoire, se répondent .
Il y a un pays et tant de couleurs, tant de mots qui nous sont chuchotés ou criés à tue-tête.

À quoi ressemblera la poésie de demain ? Sinon à un grand mobile pendu au plafond du langage ?
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