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Citations sur Le Libraire de Wigtown (58)

Les vrais lecteurs sont rares, même si une multitude de gens se considèrent comme tels. Ces derniers sont particulièrement faciles à repérer : quand ils entrent dans la librairie, ils se présentent souvent comme des « passionnés de lecture » et répètent avec insistance : « Nous, on adore les livres. » Ils arborent des tee-shirts ou des sacs ornés d’inscriptions illustrant l’image de dévoreurs de livres qu’ils ont d’eux-mêmes. Mais le plus sûr moyen de les identifier, c’est qu’ils n’achètent jamais de livres.
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Ce que l’on considère comme un best-seller sur le marché du livre neuf est précisément le genre de livre condamné à faire un flop sur le marché de l’occasion. Les clients ont souvent du mal à comprendre ce phénomène, et sont persuadés que leur Harry Potter et les reliques de la mort en première édition vaut une fortune, quand, dans les faits, 12 millions d’entre eux ont été imprimés. À mesure que le succès et la renommée d’un auteur s’accroissent, le tirage de ses ouvrages augmente également ; c’est pourquoi une première édition reliée de Casino Royale (il n’en a été imprimé que 4 728 exemplaires) aura incroyablement plus de valeur que L’Homme au pistolet d’or, dont le premier tirage de la première édition était de 82 000 exemplaires.
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Les cartons de nouveaux livres attirent les clients comme la lumière les papillons. Tous les libraires vous le diront : même quand on possède cent mille livres soigneusement triés et rangés sur les étagères d'une boutique chaude et lumineuse, il suffit qu'un carton soit posé dans un coin froid et mal éclairé pour que les clients se précipitent dessus et commencent à fouiller à l'intérieur. Un carton d'ouvrages non triés et non étiquetés recèle un charme extraordinaire. Bien sûr, la perspective de dénicher une bonne affaire y est pour quelque chose, mais je soupçonne que la raison en est plus profonde, et que ce geste s'apparente à celui d'ouvrir un cadeau. Ce qui compte, c'est la fièvre que suscite l'inconnu. (p. 171)
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Le type de client le plus fréquent aujourd’hui, c’est celui qui reste quelques minutes à peine dans la boutique avant de repartir les mains vides en s’exclamant : " Je pourrais passer des heures dans cette librairie ! "
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Ce sont toujours les nouveautés qui partent le plus vite. Je suppose qu’il y a une raison à cela. Un livre qui traîne sur les étagères depuis un an sans se vendre est probablement trop cher, ou alors c’est qu’il n’y a pas de clientèle pour ce type d’ouvrage. Ce n’est pas l’impression que j’ai pourtant. Dans les faits, on dirait presque que les ouvrages fraîchement arrivés ont l’air plus neufs, et que ceux posés sur les étagères depuis des lustres ont subi une forme d’usure qui les rend invendables.
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Notre époque n’est pas la première période de transition dans l’histoire de l’édition et de la librairie. Comme le souligne Jen Campbell dans Le Grand Livre de la librairie, quand Gutenberg a inventé le caractère mobile et que les premiers ouvrages « grand public » sont devenus disponibles, « Vespasiano da Bisticci, célèbre libraire de Florence, était tellement indigné à l’idée que les ouvrages ne soient plus écrit à la main qu’il a fermé son magasin dans un accès de colère, devenant ainsi la première personne de l’histoire à prédire la disparition de l’industrie du livre. »
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Un best-seller est peut-être la poule aux oeufs d'or pour un éditeur, mais pas pour un bouquiniste. Peut-être est-ce l'usage , chez ceux qui apprécient le concept de "best-seller", de n'acheter que des livres neufs- une manière d'être au sommet de la vague avant qu'elle se brise, non dans le creux qui la suit. (...)
Ce que l'on considère comme un best-seller sur le marché du livre neuf est précisément le genre de livre condamné à faire un flop sur le marché de l'occasion. (p. 115)
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Vider la maison d'un mort est une expérience banale pour la plupart des bouquinistes, et l'on finit peu à peu par s'y habituer-sauf dans des situations comme celles-ci, lorsque le couple disparu n'a pas de descendance. (...) Démanteler une telle collection d'ouvrages, c'est un peu comme porter le coup fatal à tout ce qu'étaient ces gens : charge à moi d'effacer la dernière preuve de leur existence. (p. 45)
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Que des clients - à qui l’on a proposé une ristourne sur des articles déjà bradés - se sentent autorisés à réclamer presque 30% de remise, voilà qui ébranle grandement ma foi dans la décence humaine.
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Quand les femmes arrêteront de lire, ce sera la mort du roman.
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