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Critique de latina


« La pauvreté est la pire forme de violence » a dit Ghandi.


Les phrases s'enroulent les unes sur les autres, se déroulent avec lenteur en détachant chaque mot.
Les images fortes surgissent, au coin d'une rue où puent tous les remugles de pisse et de crasse.
La violence des hommes s'abat sur les animaux, sur les flics, et même sur leurs enfants.
Le Quartier, ce quartier pouilleux de Palerme, bat sous la torture de la pauvreté.


Borgo Vecchio n'est pas une histoire. C'est un quartier, décrit de manière brute.
Description de personnages récurrents : Mimmo, Cristofano, Celeste, les enfants d'un charcutier véreux et cruel, d'un alcoolique brutal, d'une prostituée belle à damner.
Description de ces parents irresponsables.
Description des ruelles labyrinthiques où glisse Toto le voleur.
Description de la nature elle aussi féroce, qui inonde et détruit.
Et la balle des policiers qui se fraie un passage parmi tout ce monde, parmi tous ces murs, ces caves, ces animaux maltraités pour atteindre un homme : meurtre lié au destin de ces enfants.


La poésie est là, heureusement vais-je dire, pour aider à lire l'insoutenable.
Langue-incantation.
Langue-procession vers le but final, sans cesse renouvelé : la pauvreté.


Merci aux éditions Noir sur blanc pour ce roman offert dans le cadre d'une opération Masse critique privilégiée.
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