le titre peut paraitre trompeur car
Louis Calaferte l'explique en introduction, il n'a pas cherché à respecter la forme fixe 5/7/5 du haïku ( ou haïkaï) mais l'esprit de ce poème court. Et je trouve qu'il a parfaitement réussi, en textes fort brefs effectivement , à transcrire sa fine observation d'un jardin, durant l'été...
Couleurs, sons, odeurs, mouvements sont captés avec justesse et intensité. Quelquefois juste cinq ou six mots disent pourtant beaucoup:
" L'air bleu
est dessiné
d'hirondelles virevoltantes"
C'est un plaisir sensuel qui nous entraîne, en impressions éphémères, dans ce jardin, où les fleurs notamment sont perçues dans la particularité de leur forme ou de leur senteur:
" Papillon brun
butinant l'oursin
du dalhia saumoné "
Un fourmillement secret d'insectes et d'oiseaux trouble à peine la paix des lieux. le poète s'efface et n'est présent que pour s'intégrer au jardin.
Cette promenade poétique est apaisante, ressourçante, évocatrice de la beauté simple et profonde qui nous entoure.
Voici, pour conclure, un de mes poèmes préférés :
" Petite brise
Soudain
le jardin danse".
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