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Critique de tiptop92


Calamity Jane - Lettres à sa fille - 1877 / 1902 : Devenu célèbre à la suite des tournées du «Wild West Show» de Buffalo Bill dont elle occupa un temps la tête d'affiche, Calimity Jane fut l'auteur pendant des années de lettres qu'elle écrivit à sa fille sans jamais lui envoyer. Revendiquant pour celle qu'elle abandonna très jeune la paternité de Wild Bill Hancock un des tueurs les plus célèbres du Far West, Martha Canary de son vrai nom jeta sur quelques feuilles une écriture décousue mais au combien émouvante d'une femme frustrée par un amour inconditionnel et presque fantasmé pour une enfant qu'elle ne connut jamais. En effet dès son plus jeune âge elle la confia à un couple de la ville en mal de progéniture plus à même de la prendre en charge financièrement et affectivement. On ne pouvait s'empêcher devant ce tableau de penser à l'histoire de Cosette et de Fantine dont Calimity Jane portait en grande partie les stigmates. On sait grâce aux historiens que comme l'héroïne de Victor Hugo elle se prostitua pour vivre dans des forts de l'armée et que le père de sa fille serait plus vraisemblablement un militaire mort de la tuberculose qu'une des figures les plus connues de l'ouest sauvage. L'essence même de ces lettres étaient remisent en cause par beaucoup de spécialistes au regard d'épisodes paraissant complètement fantaisistes comme sa découverte du champ de bataille de Little Big Horn peu après les combats ou sa vie de trappeur dans des régions infestées d'indiens sur le sentier de la guerre. Pourtant peu importait la véracité de ses écrits retrouvés cinquante ans après sa mort dans un état bien trop parfait pour être honnête, l'histoire était tellement belle qu'on avait envie d'y croire. Malgré les doutes ces feuillets étaient d'un grand intérêt, en effet quel qu'en soit l'auteur le Far West raconté dans le langage de tous les jours paraissait beaucoup plus crédible que celui décrit par nombre d'ouvrages plus documentés. Il était facile de percevoir dans ces lignes la misère et la solitude d'une vie précaire dans une société embryonnaire installée sur de vastes territoires dénués de tout confort moderne… un témoignage de qualité même si on ne saura jamais s'il fut vraiment écrit par cette grande légende américaine.
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