L'ennemi

Le contexte actuel pourrait porter à interprétation quant à la louange de cet album...deux soldats ennemis,chacun dans son trou, chacun avec son fusil et son manuel de propagande qui décrit l'autre comme un monstre,chacun avec sa solitude,son chagrin,son rêve de paix. Et puis à travers la simplicité et la naïveté des dessins,ce constat que l'autre est si proche de soi. Cependant,quelque soit l'actualité et la nécessité de ne pas se soumettre au pouvoir par la force,il est toujours indispensable de penser aux soldats, toujours victimes de conflits qui n'alimentent que la soif de pouvoir des puissants...un album à mettre à disposition de tous les enfants.

Album aux texte et dessins très sobres. Quelle efficacité pourtant dans la dénonciation de l'absurdité que peut être la guerre. L'auteur montre comment un soldat, conditionné au début du conflit, voit en son ennemi, dans la même situation que lui, son total opposé. Jusqu'à ce qu'il s'aventure hors de son trou...

Les illustrations sont adéquates. J'aime beaucoup la relative absence du rouge mais qui souligne les sentiments et les détails quand il est là. J'aime l'omniprésence du blanc neutre qui démontre la ressemblance des deux soldats. Un petit bémol par contre pour l'utilisation de la double page qui aurait pu être plus poussée selon moi, justement pour accentuer l'idée de symétrie.
Le texte est génial aussi, on a un peu peur que ça se passe mal au début, on a de l'empathie pour le premier soldat qui est présenté et avant même de comprendre la symétrie on se dit que si ça se trouve la guerre est vraiment fini et il s'épuise comme un con... J'ai adoré découvrir cet album en cours et je l'ai acheté depuis. le message est magnifique et devrait être partagé avec chacun

C'est la guerre… Dans le désert, il y a deux trous et dans les trous, deux soldats… ennemis. Pour encore combien de temps ?
Les auteurs proposent un texte subtil et des illustrations simples mais efficaces pour nous parler de l'attente, de l'endoctrinement et de la peur de l'autre. Ils ont écrit un album poignant et plein d'espoir à mettre dans toutes les mains.

Si vous souhaitez expliquer l'absurdité de la guerre à vos enfants, ce livre y répondra parfaitement. ⁠
Il montre brillamment et de façon simple grâce à des illustrations très épurées et efficaces (visibles en story) combien les soldats des différents camps sont face à la même solitude, aux mêmes doutes, aux mêmes envies qui sont de rentrer chez eux, retrouver leur famille. ⁠
Chaque soldat est terré dans son petit trou, isolé, prêt à tirer, tout en se demandant ce que fait l'ennemi de son côté. ⁠
Cet ennemi qui est tellement semblable à lui même, ces deux soldats sont aussi fragiles, démunis et perdus dans cette guerre sans aucun sens, embarqués dans un conflit sans fin pour des idéaux défendus par d'autres qu'eux. ⁠
Et si ces deux soldats, dans chacun de leur trou s'envoyaient un message pour décider tous les deux d'arrêter de combattre....? ⁠
Joli livre aux editions Sarbacane, porté également par Amnesty⁠
qui dit l'essentiel à savoir sur la guerre. ⁠
A lire aux enfants absolument. ⁠

Tout d'abord, une campagne désertique ou désertée : la page blanche est traversée par une ligne, une route ?...
Seulement trois bouts de branches sont posées là...
Un peu plus loin, (on tourne la page), toujours ce même spectacle de désolation , mais,cette fois, de chaque côtés de la ligne, deux trous déchirent la page.
Deux trous d'obus ?
Non, deux trous à rats dans lequel se morfondent deux soldats, chacun dans sa peur, son désespoir, sa misère intime et matérielle.
Nous suivons ces deux hommes pour une histoire qui met en relief l'absurdité de la guerre, et qui se termine par un message de liberté et de paix.
Cet album sur la guerre en général et celle de 14 en particulier est édité grâce au partenariat d'Amnesty International, de l'Historial de la grande guerre de Péronne et des éditions Sarbacane.
Il est très simple, très percutant, très pertinent.

C'est par hasard que j'ai trouvé cet album (en rangeant la section jeunesse en fait) et je dois avouer que la couverture ne m'attirait pas beaucoup. Mais c'était un coup de coeur, donc je me suis laissée tenter et je l'ai pris.


Et finalement, j'ai bien fait : c'est un très bel album (où dessin et photographies se mélangent et se complètent) qui parle de la guerre et explique de manière simple comment celle-ci peut avoir lieu et ce qui se passe.


On voit le quotidien d'un soldat (ses réflexions, ses tirs, ses envies de rentrer chez lui et d'en finir et l'impossibilité de le faire à cause de l'ennemi cruel et méchant.) Et petit à petit, le lecteur se rend compte en même temps que le soldat que cet ennemi méchant et cruel n'est pas si abominable que ça : bien au contraire, il est tout à fait normal. Comme lui.


Bien évidemment, c'est réduit au plus simple, on s'adresse à des enfants. Mais on commence à expliquer les différences, la propagande, l'horreur.


Cet album amène une certaine ouverture d'esprit et surtout un certain recul : il est évident qu'on est toujours l'ennemi de quelqu'un lors d'une guerre, qu'on le veuille ou non. L'enfant comprend que ce n'est pas aussi simple que juste "les méchants perdent et les gentils gagnent".


Il explique comment fonctionne la guerre aux petits et amène une certaine ouverture d'esprit et de réflexions. l'enfant voit qu'il n'y a pas que des gentils ou que des méchants. Il voit que personne ne souhaite la guerre et que ce n'est pas la faute des soldats.


Une prise de conscience de la guerre et un moyen de faire comprendre l'absurdité de telles situations. Un très bel album.
Lien : http://writeifyouplease.word..

Un album original par sa forme : des découpages, des dessins simples et efficaces, on retrouve la patte de l'auteur de Moi, j'attends... le thème est en plus très bien traité : ces deux soldats sont ennemis, mais seulement parce que c'est inscrit dans le manuel qu'on leur a donné. S'ils avaient su plus tôt que le soldat en face n'était pas un monstre, mais un être humain comme eux, avec une famille... Un album qui apprend à se méfier des idées reçues, à remettre en cause nos croyances, parfois fruit de propagandes, pour pouvoir éviter l'absurdité de la guerre.