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Critique de pilyen



Une BD espagnole traduite par Emile Bravo et éditée dans la collection Bayou chez Gallimard, ne peut qu'attirer l'attention. On y fait la connaissance de deux jeunes pré ados, délurée en apparence mais surtout, libres de leurs mouvements, se promenant sans contrainte dans leur petite ville, de jour comme de nuit... Sûrement, comme l'explique l'auteur en avant propos, parce que la chaleur espagnole permet une liberté de mouvement sans égale ailleurs. Dans leur sillage, nous découvrons leurs amis, leurs ennemis, leur franc parler, leurs interrogations sur une sexualité naissante mais aussi, parfois, un questionnement pas vraiment formulé sur la mort.
On a beaucoup écrit, dessiné sur l'adolescence et cette énième évocation semble à priori ne pas apporter grand chose à l'édifice. Au début, j'ai trouvé cela frais, pas original, un peu léger. Puis, on commence à s'attacher un peu plus aux personnages mais sans pour autant être subjugué. Et au fur et à mesure, par une lente accumulation de détails et de situations, apparaît en toile de fond une certaine réalité sociale ou comportementale de la jeunesse espagnole (voir européenne), aimantée à la consommation, attirée par le clinquant des galeries commerciales mais sans véritable projet ni illusion quant à leur vie d'adulte. D'ailleurs, les adultes qui les entourent (souvent des parents) ne donnent guère envie ... Passionnés de foot ou de films violents, ils ne vivent que de pain et de jeux, s'alourdissant inexorablement puisque passant du canapé au canapé et quelque fois à la campagne pour se goinfrer de paêlla ! Cette vision peu aimable, est sans doute le reflet d'une certaine réalité que la jeune génération semble partie pour reproduire. Malgré un dessin tout en rondeur et assez frais, classique dans sa mise en page et des dialogues plein de verdeurs, c'est peut être cette tonalité sombre, soulignée par des couleurs finalement assez ternes (pas du tout Almodovar ni Desigual! ) qui l'emporte dans cet album.
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