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Critique de gabrielleviszs


Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour ce super "conte" dans le cadre de notre partenariat.

Une couverture qui met dans l'ambiance avec ce manoir sombre et ce ciel rouge sombre appelant à plus de sang. hum pardon, je m'égare. Un résumé qui parle de conte, rien de tel pour m'appâter et me dire que je vais passer un bon moment et c'est réussi !

Une classe de terminale part avec un de leur professeur en colonie de vacances en Suisse, oups pardon, ils partent 10 jours en Suisse dans un lieu magique. La brochure est terriblement tentante, avec un joli home sweet home et de joli drapeau suisse, une description des lieux alentours et un endroit pour dormir magnifique. de superbes photos pour les faire venir jusqu'à ce gite. tout le monde c'est déjà fait avoir une fois avec la brochure terrible ET la réalité qui est bien différente. D'accord, la Suisse est superbe, la montagne, les décors tout est parfait si ce n'est que le manoir est terrifiant, digne des films d'horreurs d'Amityville.

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Game over

23 lycéens d'une même classe arrivent devant un bâtiment qui va les garder durant des heures entières. Si certains tombent amoureux des lieux imaginant déjà des récits terrifiants à souhait, d'autres tremblent déjà de peur de se faire happer par l'entrée. Si seulement ils avaient su à l'avance ce qui allait se passer, ils ne seraient pas restés. le professeur M. Laurent est tellement enjoué qu'il ne prête pas attention au mal-être de ces élèves et les envoi dans leurs chambres. Les filles d'un côté, les garçons de l'autre. Les lieux sont décrits parfaitement de telles manière qu'on s'y croit. Les différents étages, les escaliers où des tableaux forts sympathiques les observent. Il ne manque plus qu'une histoire terrifiante pour les endormir. Oh, mais pas besoin, ILS sont L Histoire, ILS font partie intégrante de ce conte ensanglanté, car il n'a pas encore connu de fin. le fantastique arrive lentement, comme un tueur dans l'ombre qui attend ses proies, alors qu'il s'agit de bien plus que cela. Les murs sont empreints de souffrance et vont tenter de se soulager d'une manière ou d'une autre.

Le récit est découpé en deux parties,« PARTIE I, Au crépuscule de nos vies » et « PARTIE II, Un conte écrit aux griffes ensanglantées ». Une intrigue dont le stress augmente au fur et à mesure des pages. de nombreux chapitres se suivent ajoutant la vision des personnages. Bien entendu, l'auteur ne les met pas tous en avant, mais un certain nombre. Nous suivons Yuna, Alexandre, Jun, Mathis, Inès, Manon, Noémie, Sébastien, Amandine, Joslin, Ayline, Lou, Nolan, Anaëlle, Berthold, Lounie dans un périple qui va bien au-delà des murs. Au final, je me rends compte que beaucoup de lycéens sont présents en première ligne et qu'il m'a été très facile d'être à leurs côtés. Une classe complète, c'est un mélange de filles et de garçons, de groupes d'amis, d'ennemis, d'amoureux transis qui se taisent et d'autres qui se déclarent. C'est un huit-clos où les émotions sont exacerbées en un temps record. Des chapitres courts, très courts apportant un mouvement rapide à l'histoire tout en restant basés sur pleins de petits détails.

Du départ nous savons que certains vont y rester, le fait de parer au passé avant d'entrer dans le vif du sujet, nous savons que nous allons en perdre et donc qu'il ne faut pas s'attacher à eux. Peine perdue, il est difficile de ne as pleurer en même temps qu'eux lorsque l'un de ces lycéens passe de vie à trépas. Oh, ce n'est pas en une fois, non ni même à la vue de tous. C'est bien plus subtil que cela pour éviter que la disparition de l'un ou l'autre d'entre eux ne soit trop perçue. Au contraire, le mal imprégnant les murs est plus malin que cela. Il est capable de prendre son temps, de poser les pions de son immense échiquier en place avec panache afin d'obtenir ce qu'il désire : sa vengeance ! Dans les temps anciens, mais pas si anciens que cela, IL ne voulait pas devenir ainsi. Ce choix ne lui était pas propre et IL compte montrer sa toute puissance afin d'assouvir sa haine. Foncièrement mauvais, IL ne lâchera pas l'affaire ainsi. Pas même lorsqu'ELLE fera tout pour en sauver un maximum.

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Game over

Dix jours en pleine montagne, entourée d'une forêt profonde et prête à tout dévorer sur son passage. Ils auraient dû se parler plus tôt, croire en eux, croire en sa parole au lieu de les prendre pour des fous. Ils sont devenus des pions dans un jeu de massacre et la seule lueur d'espoir ne provient peut-être pas de la lumière. le plus dur n'est pas de convaincre les autres, mais plutôt de rester tel que l'on est. 17 ans, c'est l'âge des doutes, des permissions refusées, les premiers amours, les amitiés déchirées et puis il y a la nouveauté. Partir tous ensemble permet à la fois de se rapprocher et de casser le groupe qui était pourtant si solide. Il suffit d'un rien pour tout faire exploser et le MAL présent dans ces lieux se repaît de tout ce qui est ombre dans chacun d'entre eux. La moindre parcelle de doute est le déclencheur, la jalousie est un moyen comme un autre d'obtenir un disciple de plus. Chaque faille est exploitée de telle manière que nul ne peut s'y soustraire. Nul ? Hum, pas réellement, l'un d'entre eux est plus fort, pour des raisons qui lui sont propres et je n'en dirais pas plus à ce sujet.

Ils ne s'attendaient pas à ça, à un séjour si traumatisant. Les rescapés ne seront plus jamais les mêmes et c'est bien compréhensible. Avoir survécu à un voyage de ce type n'est pas sain du tout et la fin nous le prouve lorsque l'auteur nous emporte un an après les faits. Mais avant d'en arriver là, les journées sont décryptées les unes après les autres, se mêlant au passé qui a fait de ces lieux des murs de désespoir. Dans une telle habitation, des pièces secrètes sont à découvrir, surtout lors d'une partie de chasse au trésor. Cave, grenier, réceptionniste digne d'un hôtel Transylvanya, couloirs sombres, clients ou habitants impossible à comprendre et ce médecin qui a des techniques de soins particuliers. Il faut se souvenir que nous sommes en pleine montagne, cela signifie probablement que tout est différent. Chaque heure qui passe laisse monter les frissons sur les bras. Des frissons d'appréhension et de peur qui ne s'arrange pas avec les pages qui défilent. Car ces dernières filent à une vitesse folle. Difficile de lâcher le livre, sauf pour dormir et même entre le moment où je l'ai commencé à sa fin, mon sommeil a été perturbé tellement j'étais encore avec eux.

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Game over

C'est exactement ce que j'ai ressenti, le fait d'avoir laissé une partie de mon âme avec eux en plein milieu de la nuit, avec les lycéens. Probablement parce que je suis moi-même animatrice durant les vacances scolaires avec des ados et que là pour le coup j'ai déjà connu ces types de séjours dans la joie bien sur. Sûrement parce qu'en fait j'ai été happé par l'écriture, le contexte et les émotions qui en ressortent énormément. L'action démarre lentement, avec un jeu stratégique des personnages du passé, des moyens impressionnants pour que nul ne se doute de ce qui se passe. Et puis il y a les voix, le contexte qui change, les regards qui se modifient, les caractères changent. Là, il se passe quelque chose, mais c'est trop tard, beaucoup trop tard pour certains d'entre eux. Il ne leur reste plus qu'à se défendre pour tenter de rester en vie. Mais comment faire lorsqu'en fasse de vous il y a ce dont personne n'aurait pu penser ? Ces moments intimes qui reviennent en force, ces doutes, cette jalousie intrusive qui va faire dérailler tel un grain de sable dans une roue parfaite.

Du départ le manoir prend la forme d'un monstre : sombre, ténébreux. Il n'y a nul part pour qu'ils puissent être sauvés. Ce qui au démarrage n'était qu'un simple voyage entre lycéens pour ressouder un minimum la classe, cela devient un sentier rempli d'obstacles où le sang devient un élément capital. C'est éprouvant de les suivre au plus loin de la noirceur de l'être aimé ou non. Ce noir agrémenté de rouge visualisé par les mots sur les murs qui nous entourent. L'impact des mots est tel que même en écrivant cette chronique je suis encore sous l'influence de chacun d'entre eux. La méchanceté n'a plus de raison d'être lorsqu'ils se retrouvent tous dans le même bateau. La peur les fait parler, la différence fait peur et pour des raisons décrites dans le récit. D'une manière générale, j'ai laissé des termes sur les personnages, mais je ne me suis attardé sur aucun. Il y aurait tant de choses à dire sur eux que j'adorerais en parler durant de longues minutes. Je dois admettre que s'il y avait un dérivé avec Jun, je ne dirais pas non (Avant ou après la fin de l'histoire bien entendu). L'originalité vient du MAL, de leur description, de leur vision des choses, de la façon dont ils vivent et le pourquoi ils sont là, sans oublier leurs forces et leurs faiblesses.

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Game over

La violence est bien présente (si personne ne l'avais compris avant... je doute...) Les scènes sont réalistes malgré les silhouettes des personnages. On ressent le sadisme de certains et l'envie de tuer sans douleur des autres. C'est très bien décrit, comme tout le texte d'ailleurs et si facile de visualiser chaque détail, chaque gouttelettes de sang qui jaillit d'une plaie sans oublier la manière dont le MAL est décrit. Ce mélange de passé présent est terriblement facile à suivre et à comprendre le pourquoi. J'avais imaginer une chose, mais c'est encore mieux et le final (avant l'année écoulée) apporte de nombreuses précisions qui sont encore pire que ce que j'avais imaginé. C'était tout simplement génial de plonger dans ce conte qui a enfin vu sa fin arriver. Elle est telle qu'elle est, avec le bon et le mauvais. Il n'y a véritablement pas de gagnants, pas de perdants, juste des personnages qui en ont bavé, qui ont vécu avant de passer à autre chose. C'est difficile de ne pas en dire plus, car je tais volontairement des points importants mais qui doivent se découvrir au fil des pages.

En conclusion, j'ai adoré tout, du début à la fin, l'histoire, le mystère, le passé, le présent, les personnages, les lieux, et je sais que ces chapitres vont me hanter encore quelque temps. Je ne regarderais plus mes séjours de vacances avec mes "gamins" du même oeil, c'est plus que certain ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire...

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Game over

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