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Critique de jcjc352


Une préface de Serge Quadruppani qui explique la manière dont il a traduit le
sicilien/italien/sicilien italianisé/italien sicilianisé Camillerien avec laquelle on est entièrement d'accord. Camilleri a bien fait les choses et Quadruppani les a bien traduites.
« Montalbano sono »
6 mois sans Montalbano c'est une demi année sans pâtes ‘ncasiata, sans vavalucis rissolés à l'huile d'olive ou de rougets de roche, la diète quoi, sans la volcanique Livia du sud, de Gêne plus précisément, et la belle Ingrid qui vient du froid du nord, de l'amour en moins, sans l'autre étourdit au tiliphone, de Catarella qui abîme les plâtres du commissariat et qui me fait rire aux larmes, sans oublier la Sicile, Vigatta et la maison au bord de la plage mais aussi la jetée ou Montalbano va faire sa promenade digestive.
Avec Camilleri/Montalbano on est obligé de tout prendre et s'en est un grand plaisir.
Il était grand temps de renouer!
Et donc c'est avec beaucoup d'émotion que je retrouve le vieux ronchon et que les larmes a mi viennent aux yeux mais aussi parce son histoire de petiote est bien noire!
En deux mots je vous expose de quoi il est question
Voilà.
Deux bigots, des vieux, tirent sur le foule et notre Montalbano, tel - Brousse Ouilis - qui, prit du syndrome de «Fort Chabrol» épique mais sicilien, donne la charge et tombe dans les flammes de – l'infernu -
L'histoire commence donc mal sans parler qu'il cale devant son repas, il mange à contrecoeur, il grignote, quand il veut manger il ne le peut pas à cause de sa minerve, une hyporexie inquiétante ou alors il s'empiffre pour s'oublier, un «pétit» insatiable tout aussi suspect. En plus il s'engueule, tout de go, avec Livia mais ça c'est normal et rassurant: entre eux c'est très hot… Et puis ils se rabibochent.
Quand à cela, vient s'ajouter une charade énigmatique qu'il est chargé de résoudre, ainsi que des cataferi, entendez par là «des pirsonnes privées de vie», dans les poubelles et c'est sans parler des poupées gonflables avec des rustines, la totale! Et que dire des quiproquos que suggèrent les poupées gonflables!
Qu'a-t-on aimé dans ce livre ?
Sa rusticité tout d'abord due au parler populaire, ses dialogues au tac au tac avec les administrés toujours assez mordants, administrés qui ne semblent pas avoir la trouille de la police et ses échanges avec ses subordonnés surtout Catarella, le sabir administratif de Montalbano pour noyer le poisson avec le questeur, les deux Montalbano, tels le bon cholestérol et le mauvais, qui discutent du bien fondé de certaines valeurs avant de passer à l'action, cette atmosphère dévirée du petit monde de San Antonio, ses plats préférés préparés ou non par Adelina: paupiettes d'espadon, pâtes au noir de seiche, gambas par demi kilo et le cudduruni (pain sicilien), les quiproquos autour des poupées gonflables: Camilleri s'en est donné à coeur joie, l'acidité du commissaire sur ses congénères et ses cogitations métaphysiques, les méchants très psychopathes...
Montalbano c'est un plat à la sicilienne : Antipasto, primo, secondo, formaggi et dolci... mais attention si l'antipasto est réjouissant le dolci (sucrerie), est assez sordide …à en pleurer
Excellent.
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