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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266267960
264 pages
Pocket (08/09/2016)
3.78/5   79 notes
Résumé :
Collectionneurs de croix et fervents dévots, Gregorio Palmisano et sa sœur Caterina se prennent subitement pour le bras vengeur de Dieu. Pour punir les pêcheurs de Vigàta, ils leur tirent dessus depuis leur balcon. N'écoutant que son courage, Montalbano monte à l'assaut et neutralise les fanatiques. Religion et perversion faisant parfois bon ménage, le commissaire découvre que Gregorio partageait sa couche avec une poupée gonflable décatie et rafistolée. Une anecdot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Un excellent Montalbano, c'est.
Cela commence comme une farce macabre al dente et puis peu à peu la tragédie s'installe, glaçante.
On est scotché tout du long, dans le cerveau de Salvo Montalbano.
Le commissaire a 57 ans, des kilos en trop, Montalbano 1 se cherche des excuses, Montalbano 2 lui répond. A Vigata, rien ne se passe. Montalbano lit Simenon, aide le brave Catarella à résoudre ses mots croisés. Il envisage de rejoindre son éternelle fiancée, la querelleuse Livia à Bodacasse...Et puis soudain Gregorio Palmisano et sa soeur Caterina deux vieux bigots de première catégorie se prennent subitement pour le bras vengeur de Dieu. Ils tirent sur tout ce qui bouge du haut de leur balcon, en proférant des imprécations terribles. Malgré son vertige il dottor monte à l'assaut, façon Brousse Ouilis, neutralise les deux vieux absolument pitoyables, s'enfonce dans l'appartement plongé dans les ténèbres, enjambe une impressionnante collection de crucifix et bondieuseries en tous genres et, dans le lit de Gregorio, découvre , inerte, une chevelure blonde. Elle appartient à une poupée gonflable. Il lui manque un oeil, elle a été tabassée puis recouverte de rustines. Vous pensez bien que la presse en fait ses choux gras. On signale ensuite qu'un corps a été jeté dans une poubelle . Une autre poupée gonflable, qui semble identique à la première, borgne et tabassée. Et puis bientôt Montalbano reçoit une espèce de poésie cryptée et anonyme, l' invitant à une bien inquiétante chasse au trésor. Elle va l'emmener au-delà des friches industrielles de Vigata, près d'un lac bien inquiétant.

Alors bien sûr je vous rassure un peu pirsonnellement en pirsonne, je me suis bien gondolée avec les dialogues savoureux du commissariat, les quiproquos inévitables au sujet des poupées gonflables, les querelles au tiliphone avec Livia, jalouse de la Suédoise Ingrid qui sent l'abricot cueilli de frais mais vite le roman devient vraiment sombre. Montalbano s'implique de plus en plus dans cet étrange défi, comprend qu'il est tombé dans un labyrinthe fatal élaboré par un esprit profondément pervers...
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Lorsque nous ouvrons un Camilleri, nous savons pertinemment que c'est toute l'Italie qui va nous exploser au visage; ses effluves d'aubergines grillées, de poissons fris ou encore de tanins bien puissants, émanant ici de cette petite ville de Vigata, bordant la Méditerranée, où déambulent ces Siciliens que nous croisons en tendant l'oreille afin de percevoir leur accent bien caractéristique.

Ma phrase est longue, je sais, je m'adapte au contexte et à la région!

Et cet accent, nous le percevons réellement en tournant les pages de ce livre, avec l'excellent travail du traducteur - Serge Quadruppani - qui s'efforce de retranscrire le texte de Camilleri au plus près de la réalité Dalla Sicilia. Épatant. Lire Camilleri, c'est partir en voyage et traverser toute l'Italie en quelques minutes afin de rejoindre cette île.

Parmi tous ces Siciliens, au détour d'une ruelle de Vigata, nous croiserons évidemment le commissaire Montalbano, personnage désormais incontournable des aventures d'Andrea Camilleri.

Un commissaire Montalbano qui vieillit, qui s'en rend compte et qui doute. Nous ne sommes pourtant pas dans le roman "L'âge du doute", mais je crois que ce sentiment persiste pour notre commissaire!

Le rideau s'ouvre également sur le fameux commissariat de Vigata, la scène principale d'une vaste pièce de théâtre où entrent en scène des personnages rocambolesques, hauts en couleurs, aux forts caractères; c'est l'Italie!

Mais tout d'abord, ce sont deux autres personnages que nous découvrons au début de l'histoire; Gregorio Palmisano et sa soeur Caterina, respectivement 70 et 68 ans, qui vivent ensemble, reclus dans un appartement rempli d'un impressionnant capharnaüm. Une seule et même passion: se rendre à l'église - les rares fois où ils sortent - et suivre la messe. de vraies grenouilles de bénitier qui, depuis quelques temps, ont l'air d'avoir "pété un câble". Ils deviennent carrément menaçants.

La police, sous les ordres de Montalbano, va intervenir et mettre la main sur cet étonnant duo qui se met subitement à tirer sur tout ce qui bouge. Lors de la perquisition, une poupée gonflable va être découverte dans le lit du vieux. La presse locale va en faire ses choux gras et par la même occasion un appel au scandale.

Montalbano, qui ressent de plus en plus le poids de son âge sur ses épaules - 57 ans -, va commencer à se poser de sérieuses questions lorsqu'un corps de femme sera retrouvé dans un container. Pourquoi tant de questions? Car il s'agira à nouveau d'une poupée gonflable, identique à celle retrouvée chez le vieil homme fou, usures comprises. Jusque-là, pourtant, pas vraiment de quoi s'inquiéter.

Parallèlement, Montalbano va être mis au défi par un étrange inconnu au moyen d'une sorte de chasse au trésor, sous forme d'énigmes, le faisant tourner en rond dans la ville et sa périphérie. Une vieille affaire, qui s'est déroulée bien avant qu'il soit en place comme flic dans la région, refait visiblement surface.

Cette chasse au trésor serait-elle plutôt un chemin à prendre pour la découverte d'une vérité? La vérité peut effectivement être considérée comme un trésor, pour certains...

Le calme qui régnait sur le commissariat de Vigata va s'arrêter net lorsque l'enlèvement inquiétant d'une jeune fille survint en pleine ville.

Camilleri nous emmènera jusqu'au dénouement avec une écriture légère, vive, donnant un résultat d'une belle finesse. Un dénouement lors duquel les éléments vont finir par tous s'imbriquer, avec une belle précision et une petite touche bien macabre.

C'est chaque fois un réel bonheur de retrouver l'ambiance Camilleri, soit de suivre une étonnante pièce de théâtre à ciel ouvert. Une pièce un peu absurde, un peu tragique et même comique. Scènes embarrassantes enchaînant sur scènes rocambolesques sur un fond d'une belle enquête de police; un vrai régal (comme les plats décrits tout au long du récit d'ailleurs).

Les confusions sont énormes, Montalbano en subira les conséquences et en ce qui nous concerne, nous allons d'une certaine manière aussi les subir, car on s'éclate! de tous ces personnages, je crois bien que je ne m'en lasserai jamais.

Buona Lettura! Je crois...
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Montalbano est de retour, et la vie en Sicile est parfois très compliquée. Comme dans les tomes précédents, Salvo est à l'affût du moindre signe de vieillissement, du moindre ramollissement de la caboche. le fait qu'il s'en inquiète est déjà en soi un signe que tout va bien.
Les Etats-Unis n'ont pas le monopole des fusillades – la Sicile aussi est capable de voir les forces de police devenir la cible de dangereux bigots octogénaires. C'est presque drôle dit ainsi, cependant ils sont aussi réactifs que le tueur le plus aguerri.
Salvio a de quoi être épuisé… et puis non. Même si ces émotions ont été vives, force est de constater que c'est le calme plat à Vigatà, en dehors de cette affaire, qui n'en est pas une. Il est si peu occupé qu'il a le temps de signer tous les papiers qui trainaient sur son bureau, et même de remplir les formulaires bien ennuyeux qu'on lui confie. C'est dire ! Il a même le temps de rendre visite à Livia… enfin, de lui promettre qu'il viendra… enfin, de se disputer au téléphone avec elle puis de se réconcilier. La routine, si j'ose dire, à peine rompue par ses retrouvailles avec Ingrid, la belle suédoise, excellente conductrice.
Salvo n'est pas au bout de ses surprises, puisqu'un inconnu le lance dans une chasse au trésor. Aussi mauvais poète qu'il est intriguant, ce mystérieux individu intrigue suffisamment Salvo pour qu'il participe à ce jeu de pistes, qui devient de plus en plus effrayant au fur et à mesure que le jeu progresse. Sauf que pour que le jeu en soit bien un, il faut que les deux parties soient d'accord sur les règles et l'enjeu, et ce n'est pas du tout le cas pour Salvo, amusé d'abord, intrigué ensuite, franchement inquiet. Il fait même appel aux talents pour l'informatique de Catarella, qu'il complimente, et sollicite un proche de la belle Ingrid, un jeune étudiant qui souhaite en savoir plus sur le raisonnement suivi par Montalbano pour résoudre une enquête.
Notre commissaire a-t-il tort d'avoir eu peur ? Je n'aime pas parler d'intuition, parce qu'elle est arbitraire, et peut faire le lit d'erreurs judiciaires. Je dirai simplement qu'à force d'analyser des faits, des indices, depuis des années, Salvo est largement capable d'analyser les lettres qui lui sont envoyés, et les indices qu'il reçoit. Les Etats-Unis n'ont pas le monopole des personnes qui commettent des actes atroces.
La chasse au trésor est à lire pour tous les fans de l'écrivain sicilien, presque nonagénaire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Une préface de Serge Quadruppani qui explique la manière dont il a traduit le
sicilien/italien/sicilien italianisé/italien sicilianisé Camillerien avec laquelle on est entièrement d'accord. Camilleri a bien fait les choses et Quadruppani les a bien traduites.
« Montalbano sono »
6 mois sans Montalbano c'est une demi année sans pâtes ‘ncasiata, sans vavalucis rissolés à l'huile d'olive ou de rougets de roche, la diète quoi, sans la volcanique Livia du sud, de Gêne plus précisément, et la belle Ingrid qui vient du froid du nord, de l'amour en moins, sans l'autre étourdit au tiliphone, de Catarella qui abîme les plâtres du commissariat et qui me fait rire aux larmes, sans oublier la Sicile, Vigatta et la maison au bord de la plage mais aussi la jetée ou Montalbano va faire sa promenade digestive.
Avec Camilleri/Montalbano on est obligé de tout prendre et s'en est un grand plaisir.
Il était grand temps de renouer!
Et donc c'est avec beaucoup d'émotion que je retrouve le vieux ronchon et que les larmes a mi viennent aux yeux mais aussi parce son histoire de petiote est bien noire!
En deux mots je vous expose de quoi il est question
Voilà.
Deux bigots, des vieux, tirent sur le foule et notre Montalbano, tel - Brousse Ouilis - qui, prit du syndrome de «Fort Chabrol» épique mais sicilien, donne la charge et tombe dans les flammes de – l'infernu -
L'histoire commence donc mal sans parler qu'il cale devant son repas, il mange à contrecoeur, il grignote, quand il veut manger il ne le peut pas à cause de sa minerve, une hyporexie inquiétante ou alors il s'empiffre pour s'oublier, un «pétit» insatiable tout aussi suspect. En plus il s'engueule, tout de go, avec Livia mais ça c'est normal et rassurant: entre eux c'est très hot… Et puis ils se rabibochent.
Quand à cela, vient s'ajouter une charade énigmatique qu'il est chargé de résoudre, ainsi que des cataferi, entendez par là «des pirsonnes privées de vie», dans les poubelles et c'est sans parler des poupées gonflables avec des rustines, la totale! Et que dire des quiproquos que suggèrent les poupées gonflables!
Qu'a-t-on aimé dans ce livre ?
Sa rusticité tout d'abord due au parler populaire, ses dialogues au tac au tac avec les administrés toujours assez mordants, administrés qui ne semblent pas avoir la trouille de la police et ses échanges avec ses subordonnés surtout Catarella, le sabir administratif de Montalbano pour noyer le poisson avec le questeur, les deux Montalbano, tels le bon cholestérol et le mauvais, qui discutent du bien fondé de certaines valeurs avant de passer à l'action, cette atmosphère dévirée du petit monde de San Antonio, ses plats préférés préparés ou non par Adelina: paupiettes d'espadon, pâtes au noir de seiche, gambas par demi kilo et le cudduruni (pain sicilien), les quiproquos autour des poupées gonflables: Camilleri s'en est donné à coeur joie, l'acidité du commissaire sur ses congénères et ses cogitations métaphysiques, les méchants très psychopathes...
Montalbano c'est un plat à la sicilienne : Antipasto, primo, secondo, formaggi et dolci... mais attention si l'antipasto est réjouissant le dolci (sucrerie), est assez sordide …à en pleurer
Excellent.
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C'est la première fois que je lis Andrea Camilleri, et je dois dire que j'ai globalement apprécié cette lecture.
Je dois tout d'abord revenir sur un point essentiel : la traduction. La préface nous permet de mieux comprendre les choix linguistiques du traducteur Serge Quadruppani. Confronté à une triple difficulté, l'utilisation d'un langage courant, d'un dialecte et d'un langage qui se situe un peu entre l'un et l'autre (un italien sicilianisé), ce dernier exprime toute l'importance de conserver ses mêmes subtilités en français.

Cependant, cela ne facilite par particulièrement la lecture, gênant parfois la compréhension de certaines phrases. de plus, "inventer" certains mots revient presque à voir des fautes d'orthographe partout, ce qui est assez perturbant. Je ne critique pas le choix du traducteur, d'autant plus que sa justification tient bien évidemment la route, cependant,je préfère prévenir les futurs lecteurs qui comme moi veulent découvrir l'oeuvre de Camilleri, que ce livre manque parfois cruellement de fluidité. Amateur d'un français délicat et poétique, passez votre chemin.

Une fois cela évoqué, il est alors possible de faire abstraction de la forme pour aborder le fond. J'ai bien aimé l'idée d'une enquête qui débute sur un quiproquo. Tout au long du livre on doute de l'existence même d'une enquête comme on a l'habitude d'en lire,vous savez, celle qui débute après un meurtre ou une disparition.Ce sont ces mêmes doutes qui habitent Montalbano et cela m'a tout de suite permis de ressentir de l'empathie pour ce personnage récurrent et bien connu des "Camilleristes". Il est quand même un peu usé ce monsieur, pas très heureux, plutôt blasé, et surtout empêtré dans une enquête qui n'en ai pas une, à moins que...


Cela est d'autant plus renforcé par le choix de l'auteur de ne nous proposer qu'un point de vue interne, celui de Montalbano. On avance pas à pas, à son rythme, dans cette "enquête" qui le touche de très près. Car c'est à lui que sont adressés d'étranges poèmes sensés représenter une chasse au trésor. Qui en est l'auteur? Est-ce une farce? Ce petit jeu finira-t-il par mal tourner?Ces questions sont les nôtres autant que celles de Montalbano.

Je ne dirais pas que cette lecture fut aisée, mais elle a eu mérite de me faire réfléchir à ce que représente la traduction d'un auteur étranger, des difficultés que cela peut poser aux traducteurs, des choix qu'ils font et de l'impact considérable que cela peut avoir pour nous lecteur. Faut-il conserver une certaine authenticité, au dépens de la qualité de lecture, ou bien faut-il faciliter l'accès au contenu en modifiant ce qui fait l'originalité du texte dans sa langue d'écriture ? Personnellement, je n'ai pas de réponse toute faite à formuler.
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critiques presse (1)
LaPresse
15 avril 2015
Un joyau de cruauté.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Et puis on ne pouvait laisser libre un fou assassin comme lui.
Mais comment faire ?
Tout à coup il lui revint à l'esprit la phrase prononcée par Rumsfeld, le ministre 'méricain de Bush, lequel, quand le chef des inspecteurs envoyés en Irak à la recherche des armes de destruction massive lui avait référé qu'ils n'avaient trouvé que dalle, arépondu comme ça : "L'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence." Génial.
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- Dis moi un truc : l'adjudant chef t'a dit comment Alba se comporte depuis qu'elle se trouve à Ragona ?
- Oui, elle a une conduite au-dessus de tout reproche.
- Et tu le lui as dit, qu'en fait, elle se prostituait occasionnellement ?
- Je ne pouvais pas faire autrement.
- Et comment a-t-il réagi ?
- Il était très étonné
- Etonné et c'est tout ?
- Il a dit qu'à partir de maintenant il la tiendrait à l'œil.
- C'est là où je voulais que tu en arrives. L'honnête fonctionnaire de police n'a pas hésité à faire savoir aux carabiniers qu'Alba avait été prostituée, omettant néanmoins de dire qu'il avait essayé d'être de ses clients. Voilà tout. Tu en es reparti honnête comme tu étais arrivé et elle au contraire est restée là avec l'étiquette de la radasse.
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Que Gregorio Palmisano et sa sœur Caterina aient été des grenouilles de bénitier depuis leur première jeunesse, c’était connu dans tout le pays. Ils ne rataient pas un office matutinal ou vespéral, une sainte messe, une célébration des vêpres, et certaines fois ils allaient à l’église même sans raison, juste parce qu’ils en avaient envie. Le léger parfum d’encens qui stagnait dans l’air et l’odeur de la cire des chandelles étaient pour les Palmisano plus attirants que le fumet de sauce tomate pour qui n’a pas mangé depuis dix jours.
Toujours agenouillés à la première rangée, ils ne baissaient pas la tête pour la prière, ils la gardaient levée, les yeux bien ouverts, mais ils ne regardaient ni vers le grand crucifix au-dessus de l’autel majeur ni vers la Madone des douleurs à ses pieds ; non, ils ne détachaient pas un instant leur regard du curé, de ce qu’il faisait, ils observaient comment il se déplaçait, comment il tournait les pages de l’Évangile, comment il bénissait, comment il bougeait les bras quand il disait « domino vobisco » et puis finissait avec « ite missa est ».
La vraie virité, c’est qu’ils auraient voulu être parrino, curé, l’un et l’autre, se mettre l’aube, l’étole, les parements, ouvrir la petite porte du tabernacle, tenir en main le calice d’argent, donner la communion aux dévots. Tous les deux, Caterina aussi.
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À propos de bourreau et de victime, devait-il prendre l’initiative d’appeler Livia ou pas ?
C’était à lui de le faire, évidemment, puisque Livia avait déjà démontré de faire la paix en l’appelant. Mais c’était Ingrid qui lui avait répondu et donc ça avait bien merdé.
Il se leva, entra, fit le numéro. Fut agressé.
– Tu l’as fait exprès !
– Quoi ?!
– De me faire répondre par Ingrid !
– Livia, mais comment peux-tu penser que moi…
– Tu es capable de tout avec tes machiavélismes !
Faire comme si de rien n’était et continuer.
– Livia, je te prie, si tu m’aimes un peu, de me laisser parler cinq minutes de suite.
Et ça finit qu’ils firent la paix. Mais au petit matin, de sorte que les dirigeants de l’opérateur téléphonique, pour l’occasion, débouchèrent le champagne.
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Tu veux voir que ce manque de courage n'était autre qu'un effet de la vieillesse ? Les vieux deviennent comme ça avec l'âge : excessivement prudents.
Comme disait le dicton rebattu ? On naît incendiaire et on meurt pompier.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
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