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Critique de sylvie


Je n'ai pas réussit à apprécier la langue patoisante sicilienne qui vraisemblablement est savoureuse dans le texte original, mais qui devient franchement un peu lourde et pénible dans la traduction proposée, malgré les efforts très voyants et répétitifs du traducteur...
Mais, ce petit désagrément qui semble tout à fait personnel, n'entache pas vraiment le plaisir que j'ai eu à lire ce roman.
C'est un cadeau que l'auteur nous a fait du haut de ses 80 ans en écrivant ces quelques 130 pages.
Connu pour ses romans policiers, il dit s'être offert une petite récréation littéraire sans prétention, juste pour le plaisir, et il a bien fait!
La narration est toute entière construite autour de la mystérieuse Pension Eva, que nous visitons avec les yeux d'un jeune garçon qui va s'initier au plaisir en la rêvant.
Sa curiosité sexuelle est excitée par l'activité mystérieuse qui se déroule dans cet établissement,et, petit à petit, il va découvrir le fin mot de l'histoire.
Avant de pouvoir y entrer, il aura l'occasion d' éprouver ses premiers émois du corps avec sa cousine,ou sur des illustrations de femmes nues trouvées dans la bibliothèque de son père, puis dans les bras d'une veuve qui aime collectionner les aventures avec de très jeunes garçons.
Enfin introduit dans l'antre des plaisirs tant attendus, ce n'est plus ses expériences érotiques que notre jeune néné nous raconte, mais les histoires pittoresques, coquines, drôles,et quelquefois bouleversantes entendues dans ce bordel aux multiples aventures plus cocasses que sulfureuses. (c'est savoureusement drôle, soit dit en passant.)
Notre jeune héros regarde, écoute, s'émerveille de cette vie cachée et burlesque qui se déroule derrière les portes closes alors que les bombes tombent sur la ville et que la mort rode à tous les coins de rues.
Cette histoire simple qui contient des dizaines de récits un brin rocambolesques se termine à la libération,dans le marasme laissé par les bombardements. le jeune homme a connu l'effroi en découvrant des cadavres et éprouvé la peur d'avoir perdu les membres de sa famille et ses amis d'enfance.
Il a 18 ans, l'âge où il aurait pu légalement avoir accès à la Pension Eva, mais celle-ci s'est envolée en fumée...
http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/03/la-pension-eva-andrea-camilleri.html
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