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Critique de MPM


MPM
19 novembre 2021
Autant le dire, cet opus n'est pas le meilleur de la série du fait de l'intrigue trop classique qui n'est pas vraiment passionnante. Certes le thème de jeunes femmes étrangères exploitées par des hommes sans scrupules a de l'intérêt mais, en l'espèce, les personnages que le commissaire rencontre ou convoque pour découvrir le meurtrier d'une de ces jeunes femmes découverte nue dans une décharge n'ont pas vraiment d'étoffe et de mystère comme c'est le cas dans d'autres enquêtes.

Aussi, le lecteur est susceptible de se désintéresser facilement de l'enquête policière pour s'émouvoir des pensées sombres du commissaire sur le point de rompre avec son amie génoise Livia. le lecteur s'amuse aussi des relations plutôt tendues du commissaire avec ses subordonnés et surtout ses supérieurs. Les interventions de l'inénarrable Catarella, secrétaire du commissariat, aussi incompétent qu'amusant et attachant, sont le fil rouge de chaque enquête et contribuent au ton humoristique de nombreuses scènes.

Andréa Camilleri sonde avec beaucoup d'humanité et de lucidité les états d'âme du commissaire qui ressent le poids de l'âge et de la solitude. Il se moque avec humour de la bureaucratie administrative (le pauvre commissaire passe beaucoup de temps à signer des paperasses bien inutiles qui s'entassent sur son bureau et les questeurs en haut lieu ne lui simplifient pas la tâche).

Au final, un roman policier agréable si l'on est sensible à l'ambiance de cette petite ville sicilienne, au personnage désabusé du commissaire, à son équipe de policiers fidèles au poste. Et c'est mon cas. Ce roman a toutefois une tonalité assez sombre, notamment la fin du livre où la vie privée du commissaire interfère tristement avec son enquête dont la touche finale est proche.
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