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Commissaire Salvo Montalbano tome 12 sur 13

Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266206914
256 pages
Pocket (13/01/2011)
3.76/5   113 notes
Résumé :
Le corps d'une femme vient d'être découvert dans une décharge. Rien ne permet de l'identifier. Seul un petit tatouage sur l'épaule gauche pourrait aider les enquêteurs. Un papillon, un sphinx, étrange point commun avec plusieurs immigrées de l'Est, accueillies par une association catholique. Alors qu'il s'occupe d'un mystérieux enlèvement survenu au même moment, le commissaire Montalbano se heurte à l'évêque et aux hautes sphères de l'Église et de l'État, mobilisées... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes prévenus, la traduction d'Andréa Camilleri est particulière. le traducteur a pris le parti de respecter au mieux l'état d'esprit de l'auteur au détriment parfois de "ce qu'il est convenu d'appeler parler "le bon français""
C'est un choix heureux car le style en fait son charme.
L'intrigue n'est pas très palpitante mais les personnages hauts en couleur font de ce livre un moment agréable et nous révèle une fois de plus les travers de la société religieuse.
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N°1581 - Septembre 2021

Les ailes du sphinxAndréa Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Pour cette enquête nous retrouvons les mêmes, Cattarella qui aurait bien besoin d'un appareil auditif tant il modifie les mots, Montalbano toujours aussi morfal et tout le reste de la bande. Présentement, ce qui l'occupe c'est le cadavre d'une jeune femme découvert nue dans une décharge avec pour seul indice un tatouage en forme de papillon et plus exactement de sphinx. C'est bien maigre ! Cela peut-être un indice où simplement la marque d'une mode. Cela au moins à l'avantage de lui changer les idées parce que, avec Livia, son éternelle mais lointaine fiancée, c'est plutôt l'orage. Il a tout fait pour cela, le bougre, puisqu'il papillonne beaucoup, malgré l'âge qui de plus en plus le titille et sa récente incartade avec une très jeune demoiselle n'a pas été du goût de sa régulière. Ils vivent chacun à un bout de l'Italie, elle à Gêne, lui en Sicile, ils s'aiment, ne peuvent se passer l'un de l'autre, entre eux c'est « pas avec toi mais pas sans toi », mais c'est toujours des engueulades souvent par téléphone interposé, bref ils ont tout d'un vieux couple !Comme un tracassin n'arrive jamais seul, il est aussi chargé de l'enlèvement pour le moins bizarre du marchand de bois Picarella, deux affaires pas vraiment liées l'une à l'autre, en apparence.
La première affaire doit avoir une importance certaine puisque ses investigations remuent beaucoup de monde, même l'Église et ce pauvre commissaire est bien seul au point qu'il soliloque et interroge alternativement Montalbano 1 et 2 mais, c'est peut-être la voix de sa conscience ou du bon sens mais, même dans son dialogue intérieur, Livia est toujours présente.
Tout est étrange dans cette affaire menée par notre commissaire et ses habituels comparses, dans une ambiance tendue et des restrictions budgétaires de plus en plus grandes, ces meurtres de jolies femmes, cet enlèvement sans demande de rançon, cet incendie volontaire, cela sent la prostitution, l'adultère, la marque de l'incontournable mafia, la frilosité d'une hiérarchie policière d'autant plus hésitante que risquent d'être mis en cause des notables et surtout une organisation de bienfaisance catholique dont on ne saurait douter puisqu'elle est officiellement garante du message de l'Évangile, mais elle l'oublie opportunément comme d'habitude et fait honneur à sa caractéristique constante d'hypocrisie.
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Depuis quelques années dans le " moi" intérieur du commissaire : il y avait 2 Montalbano toujours en désaccord, et à 56 ans il pensait que peut-être c'était l'effet de l'âge mais, ce matin il a du se forcer pour lever Montalbano 2..En effet, Catarella , son secrétaire dyslexique vient le chercher au sujet d'une morte " fiminine " retrouvée dans la décharge de Sarsetto ! Mince, les voitures de police sont en panne car ils n'ont pas d'essence...comme les tribunaux n'ont pas de papier..bref : c'est la Sicile en direct !
Au fait, lisez-vous le " camilleri " ? car même avec l'aide de Serge Quadrupppani il faut s'accrocher pour suivre !
Un cadavre est retrouvé sans vêtement, sans papier mais avec un sphinx tatoué sur l'épaule gauche : est-ce une mode ou le symbole d'une secte ? de plus, d'après les enquêteurs, elle aurait été tuée ailleurs et transportée ensuite dans la décharge. Montalbano et Mimi Augello vont découvrir qu'il y a d'autres filles russes tatouées qui ont été placées comme domestiques par l'association " La Bonne Volonté " dirigée par Monseigneur Pisicchio avec l'aide de la société Mirabilis ! D'autre part, Picarella : un riche marchand de bois en gros qui avait sorti une grosse somme d'argent liquide a été enlevé et, l'équipe du commissaire qui connait bien ses contemporains, pense qu'il est parti avec une fille à Cuba ..Et, quand ils vont suivre la trace de la poudre rubis trouvée sur la victime : encore, un manque de chance car le magasin de Picarella vient d'être malencontreusement incendié ! Pourquoi autant d'obstacles pour la découverte de la Vérité ? Sont-ce les hautes sphères de l'Etat, de l'Eglise ou de la mafia sicilienne ?
Est-ce que Montalbano 1 et 2, plus son équipe vont pouvoir sortir de ce "guêpier " pour découvrir la Vérité Vraie ! ! !
En attendant, le commissaire a toujours des problèmes avec sa fiancée Livia et, ce n'est pas encore fini à ce niveau....de belles engueulades sont en vue )))
Andrea Camilleri nous présente un polar méditerranéen aux odeurs et senteurs de la Sicile, avec une intrigue simple, mais avec des personnages et la langue singulière d'une île très ancienne qu'il a familiarisée au fil de ses nombreux romans !
L.C thématique de févier 2023 : un animal dans le titre !
Challenge ABC : 2022/2023
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Parution chez Sellerio en 2006.
On retrouve les ingrédients habituels des enquêtes de commissaire et sa fidèle équipe du commissariat de Vigata en Sicile.
C'est davantage l'ambiance, le caractère de chacun des membres que j'aime retrouver plutôt que l'enquête en soi qui est classique et assez banale. Et toujours prétexte à dénoncer le pouvoir politique, la puissance de la mafia...;
Ici, Montalbano est en plein marasme sentimental : Livia, son éternelle fiancée, est fâchée.
Et voici qu'un de ces jours difficile, rempli de mélancolie et de doutes, il est appelé chez lui et doit se rendre de toute urgence jusqu'à une ancienne décharge où a été trouvée le cadavre d'une jeune fille. Entièrement nu et sans papier.
Avec toutefois une marque distinctive : un tatouage. Ce qui pourra aider.
L'enquête conduira notre commissaire jusqu'au sommet de la hiérarchie religieuse, chez un évêque à la tête d'une association catholique "La Bonne Volonté", qui sauve de la prostitution des jeunes filles immigrées et les place comme domestiques.
Bien sûr, ce n'est pas net, "Laquelle Bonne Volonté se prisentait comme un terrain dangereux, carrément un champ de mines".
Parallèlement, comme d'autres fois, il y a une autre affaire : celle d'un enlèvement d'un riche commerçant de bois.
N.B. Ce roman fait suite à "Un été ardent" pour sa relation saccagée avec Livia.
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Montalbano dans ce livre est au boulot et c'est même boulot/boulot contrairement à son habitude il passe beaucoup de temps avec Mimi et Fabio ces adjoints. Livia est resté à Gêne à la suite d'une petite histoire de tromperie passagère mais réciproque il est dit, entre les deux amants terribles.

Moins de temps passé dans les trattorias, toutefois le piscitoccu alla ghiotta est pris sur le pouce pour résoudre une histoire de jolies filles de l'Est avec des papillons sur l'épaule, en tatouage le papillon , qui amènera Salvo à faire de l'entomologie pour comprendre en quoi le « sphinx » est important ou pas dans le meurtre de la décharge et qui en déduira accessoirement que le papillon n'est pas une mite.

Ici Serge Quadruppani, le traducteur de Camilleri a fait fort pour traduire cet italien sicilisé en laissant le terme sicilien accompagner la traduction régionalisée On apprendra qu' une cululùchira (c'est mignon n'est-ce pas ? ) est une luciole , pas un papillon ni une mite.
Sans parler de la traduction des mots employés par Catarella atteint de dyslexie auditive doublée d'une déficience cognitive assez grave et rare: chez ce brave et dévoué standardiste et « hôte d'accueil » du commissariat un monsieur Curcuraci devient cuccucacachi ou bien cuculucachi ce qui la fout mal avec les administrés. Bref et donc Montalbano de faire le boulot à sa place Malin le Catarella , une sacré pirsonne?

De jeunes radasses de l'est, des ratichons, une association " la bonne volonté"( tout un programme!) d'aide au jeunes filles en fleurs, un enlèvement en parallèle vont entrainer Montalbano dans une palpitante enquête à Vigata et dans ses environs. Des contacts toujours aussi rugueux et courtois avec le médecin légiste et le questeur. Et une Livia qu'on voit pas mais qu'on entend de loin pour les engueulades tumultueuses , même au tiliphone et curieusement pour un rabibochage de dernière minute.

Avec cette fois en prime une délicieuse recette de ‘mpanata de cochon qui séduirait même un végan à condition bien sûr de remplacer la saucisse de cochon par une saucisse végétale (260 g de pois chiches cuits, 1 demi-oignon blanc, 1 demi-gousse d'ail, du thym, 30 g de sauce soja, 100 g de bouillon de légumes, 10 g d'huile d'olive, 10 g de citron confit haché, 65 g de gluten de blé, sel, poivre concassé recette d'un grand chef parisien ) à manger précédé d'un petit riz léger à la sicilienne (vin vinaigre anchois salés et j'en passe sans oublier l'huile d'olive, le citron et olives noires dites « passaluna »
On sent notre Montalbano assez préoccupé par ses soucis sentimentaux et un peu moins par la recherche de la Vérité avec un grand V surtout quand la hiérarchie n'y met pas de sien et que l'essence vient à manquer au commissariat
Voilà tout !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'amour entre Livia et lui avait ressemblé comme deux gouttes d'eau au vol du sphinx.
Au début, et pendant bien des années, droit, sûr, ciblé, déterminé, il avait survolé l'océan tout entier. Puis à un certain moment ce superbe vol, en ligne droite s'était poursuivi en lignes brisées.
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Dans le parking, le commissaire s'atrouva à côté d'une Ferrari. A qui appartenait-elle? Certainement à un crétin, quoi que put être le nom du propriétaire écrit sur la carte grise.
Parce qu'y pouvait y avoir qu'un crétin pour se promener au pays dans une voiture pareille. et il y avait aussi une deuxième catégorie d'imbéciles,parents très proches des crétins à Ferrari, celle des gens qui, pour aller faire leur marché, se prenaient leur tout-terrain à quatre roues motrices, avec quatorze phares grands et petits, boussole et essuie-glace spéciaux anti- tempête de sable. et les derniers débiles arrivés, ceux à SUV p. 53
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Il jura. Les commissariats n'avaient pas d'essence, les tribunaux n'avaient pas de papier, les pitaux n'avaient pas de thermomètres, et, en attendant, au gouvernement moribond, ils pensaient au pont sur le détroit de Messine.
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Depuis que la télévision était rentrée dans les maisons, tout le monde s'était habitué à manger du pain avec des cadavres. De midi à une heure et de sept à huit et demie le soir, c'est à dire pendant qu'on était à table, il n'y avait pas de chaîne qui ne transmît d'images de corps déchiquetés,écrasés, brûlés, en guenilles, martyrisés, d'hommes, de femmes, de vieux, de minots tués avec imagination et génie quelque part dans le monde;
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- Ah, dottori, dottori ! Y'a Mme Picarella !
- Au téléphone ?
- Mais qué téléphone ! Ici, elle est dottori ! Elle attend à vosseigneurie !
[...]
- J'y lui dis, dottori, j'y pensai tout d'y lui dire !
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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