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Critique de jcjc352


Cela m'est toujours délicat de critiquer un livre de Monzù Camilleri car j'en suis un inconditionnel, inconditionnel mais éclairé avec toutefois une propension certaine à ne pas voir le défaut… quand il y en a...pas trop … parfois même pas du tout...Hum ! Hum !
Une trentaine de nouvelles des bonnes d'autres moins mais toujours trop brèves car on ne voit peu les seconds personnages ceux qui donnent de l'épaisseur aux enquêtes Montalbano: Catarella, par exemple, entraperçu mais qui répondant à un «et ta soeur!»
fait remarquer avec sa naïveté naïvement naïve qu'il est fils unique et mouche pirsonnellement un Montalba d'humeur noir et très ‘ntipatic ce jour-là, La Livia entraperçue, aussi, sur une barque en plein bronzing et punniquic (pique-nique, pour Montalba, la langue sicilienne a des déformations curieuses des anglicismes et des gallicismes {pour armuàr}) qui passe son temps à dormir quand Montalba besogne vigoureusement et ce dans une barque, Mimi Augello grand admirateur de Lolos et Pasquana le légiste et (faux)frère ennemi de Montalba : peu vu mais il fait fort car devant un catafaro poinçonné de 40 coups de couteaux il décrète une « indigestion aux figues de barbarie ».Sans oublier Clementina Vasile Cozzo son ancienne institutrice paralytique, Fagio, Zito le journaliste, les criques siciliennes, les rougets de roches et les vavaluci (escargots siciliens)
Bref tout un pan de la vie de Vigata entr'aperçu trop brièvement
La nouvelle ne convient pas particulièrement aux premiers abords à la verve camillerienne. Toutefois on s'y fait et on voit Montalba sous un autre jour : un fonctionnaire qui résout des petites affaires qui parfois n'en sont même pas, affaires de cornes ou autres petites incivilités, et tel Saint louis sous son chêne distribue les bons ou mauvais point aux malfaisants
On en remarquera, parmi ces toutes nouvelles , deux dont « amour » et le « pacte » qui ont des accents pirandelliens quand à la noirceur de l'intrigue et l'ironique mordante de Camilleri avec une chute abominable et tragique
On appréciera aussi la dernière «Mobile à double tranchant» ( l'histoire des figues) véritable farce enjouée malgré l'atrocité du meurtre et la méchanceté féroce de Camilleri pour son personnage féminin, monstrueuse baleine en pâmoison qui souffle par le nez comme avec des évents: personnage qui n'a rien d'une opulente et sympathique mama sicilienne et qui a bien mérité son sort
On croise d'antique luparas, des carabiniéri (s), des personnages truculents, des pickpockets rigolards même des curés en soutane voire des rats et ce dans des petites tranches de vie bien sicilienne
On nous dit dans une note finale « une petite nouvelle par jour et vous avez passé le mois avec Montalbano». Ce n'est pas tout à fait vrai car premièrement il y a le mois de février qui compte si je ne me trompe pas 28 jours et donc que faire des deux nouvelles de trop et ensuite ces petites écritures se lisent tellement bien qu'on s'en goinfre le soir comme avec des pâtes ‘ncasciata accompagnées de petits poulpes frits à l'huile d'olive
ou de tagliatelles avec du Guatto (maquereau) ou même des sardines a beccafico et donc si on ne se réfrène pas...
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